Films vus (tous supports) 2020-2021
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Re: Films vus (tous supports) 2020-2021
Merci ;-). De la même veine que In the mood for love qui reste un indétrônable de mon Panthéon personnel.
Pas très sanglant tout ça mais on a le droit d'aimer la douceur de temps en temps....
lorelei296- Apprenti égorgeur
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Re: Films vus (tous supports) 2020-2021
Je n'ai pas vu In the Mood for Love , mais si Mademoiselle n'est pas sanglant, il est par moment assez pervers !
Re: Films vus (tous supports) 2020-2021
Ah, je me suis rêvée des dizaines de fois à la place de la lectrice, devant son auditoire suspendu à ses mots et fasciné par sa beauté hiératique....
Faire jouir rien qu'avec le pouvoir des mots reste un grand fantasme d'écrivain.
In the mood for love n'est ni pervers, ni sanglant. :-)
C'est une histoire d'amour.
Mais la lumière, la musique et le traitement du sujet sont une pure merveille.
Enfin à mon avis....
Et puis l'acteur principal, Tony Leung, est celui qui jouait dans l'Amant, franchement, c'est un fantasme à lui tout seul.
Faire jouir rien qu'avec le pouvoir des mots reste un grand fantasme d'écrivain.
In the mood for love n'est ni pervers, ni sanglant. :-)
C'est une histoire d'amour.
Mais la lumière, la musique et le traitement du sujet sont une pure merveille.
Enfin à mon avis....
Et puis l'acteur principal, Tony Leung, est celui qui jouait dans l'Amant, franchement, c'est un fantasme à lui tout seul.
lorelei296- Apprenti égorgeur
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Re: Films vus (tous supports) 2020-2021
Vu ce que vous dites de Mademoiselle, il faudra que je tente le coup.
Vu hier Le père noël est une ordure, version théâtre donc, comme on en parlait sur le défouloir. À la hauteur de mes espérances, au moins aussi bon que le film à mes yeux. En fait, je ne sais pas lequel je préfère entre les 2 ; chacun a les défauts de ses qualités. Par exemple, si la fin du film me parait plus glauque et plus "immorale", elle est aussi beaucoup moins impactante que celle de la pièce. D'ailleurs, les longueurs de la fin font partie des rares bémols du film à mes yeux.
Bref, une bonne découverte dans tous les cas, car je n'ai aucun souvenir d'avoir déjà vu la pièce avant (après toutes ces années, il était temps de réparer ça !).
Vu hier Le père noël est une ordure, version théâtre donc, comme on en parlait sur le défouloir. À la hauteur de mes espérances, au moins aussi bon que le film à mes yeux. En fait, je ne sais pas lequel je préfère entre les 2 ; chacun a les défauts de ses qualités. Par exemple, si la fin du film me parait plus glauque et plus "immorale", elle est aussi beaucoup moins impactante que celle de la pièce. D'ailleurs, les longueurs de la fin font partie des rares bémols du film à mes yeux.
Bref, une bonne découverte dans tous les cas, car je n'ai aucun souvenir d'avoir déjà vu la pièce avant (après toutes ces années, il était temps de réparer ça !).
Re: Films vus (tous supports) 2020-2021
La version théâtre du "Père Noêl est une ordure" a longtemps été la cassette fétiche de mes gosses, un truc qu'ils se passaient en boucle au point d'en connaître les répliques par coeur, en particulier la riposte haute en couleur de Zézette au pervers téléphonique, alors que la version ciné, bien plus tardive, ne les a pas emballés plus que ça.
Je crois que le "plus" de la pièce tient aux réactions de la salle. Les acteurs jouent pour et avec un public et ça se sent, une complicité que le cinéma ne rend guère. Sans compter que les modifications apportées par le film ne sont pas toutes des plus heureuses (L'ascenseur). Je crois même que la scène du "goulp" (le truc infect offert par le voisin étranger) ne figure pas dans le film parce qu'elle avait déjà été repiquée dans "les Bronzés 2".
Si les experts que vous êtes peuvent me confirmer...
Je crois que le "plus" de la pièce tient aux réactions de la salle. Les acteurs jouent pour et avec un public et ça se sent, une complicité que le cinéma ne rend guère. Sans compter que les modifications apportées par le film ne sont pas toutes des plus heureuses (L'ascenseur). Je crois même que la scène du "goulp" (le truc infect offert par le voisin étranger) ne figure pas dans le film parce qu'elle avait déjà été repiquée dans "les Bronzés 2".
Si les experts que vous êtes peuvent me confirmer...
Jack-the-rimeur- — — Zonard crépusculaire — — Disciple d'Ambrose Bierce
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Re: Films vus (tous supports) 2020-2021
Les passages ascenseur sont plus gentillets que le reste mais pas déplaisants, je trouve.
Le Kloug est bien dans le film ; le voisin passe au moins 2 fois il me semble. Par contre oui, je crois qu'il est bien plus présent dans la pièce : me souviens pas qu'il revienne avec une boisson dans le film par exemple (mais je peux me tromper).
Après, il est souvent difficile de rivaliser quand on arrive après une première version que le public a déjà eu le temps de regarder en boucle pendant x temps et d'acclamer.
Personnellement, je n'avais que des souvenirs très lointains du film et aucun de la pièce (forcément, j'étais passé à côté). J'ai revu ou vu "pour de vrai" le film l'année dernière (me semble pas que je l'avais déjà vu en une fois, seulement des morceaux çà et là dans mon enfance, quand mes parents regardaient), et il m'a vraiment plu malgré ses bémols (une fin trop "lente" entre-autres). Un an après, la pièce me parait d'un niveau égal (par exemple, une fin plus "puissante" mais aussi plus classique). Mais j'imagine que mon avis aurait été très différent si l'un ou l'autre avait bercé mon enfance et que j'avais découvert le second que des années plus tard.
Le Kloug est bien dans le film ; le voisin passe au moins 2 fois il me semble. Par contre oui, je crois qu'il est bien plus présent dans la pièce : me souviens pas qu'il revienne avec une boisson dans le film par exemple (mais je peux me tromper).
Après, il est souvent difficile de rivaliser quand on arrive après une première version que le public a déjà eu le temps de regarder en boucle pendant x temps et d'acclamer.
Personnellement, je n'avais que des souvenirs très lointains du film et aucun de la pièce (forcément, j'étais passé à côté). J'ai revu ou vu "pour de vrai" le film l'année dernière (me semble pas que je l'avais déjà vu en une fois, seulement des morceaux çà et là dans mon enfance, quand mes parents regardaient), et il m'a vraiment plu malgré ses bémols (une fin trop "lente" entre-autres). Un an après, la pièce me parait d'un niveau égal (par exemple, une fin plus "puissante" mais aussi plus classique). Mais j'imagine que mon avis aurait été très différent si l'un ou l'autre avait bercé mon enfance et que j'avais découvert le second que des années plus tard.
Re: Films vus (tous supports) 2020-2021
"C'est c'lââââ, oui..."
Merci.
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Jack-the-rimeur- — — Zonard crépusculaire — — Disciple d'Ambrose Bierce
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Re: Films vus (tous supports) 2020-2021
Durant les vacances, devant le vide abyssal des programmes télé, on a fini par craquer et prendre Netflix. J'ai commencé la série Star Trek Discovery. Comme dans toute série certains épisodes ont quelques lenteurs mais dans l'ensemble c'est plutôt pas mal. Je me réserve Umbrella Académy pour après.
Mais bon, je suis là pour parler d'un film trouvé sur cette plateforme "one million ways to die in the west" (ou quelque chose d'approchant). Je me suis éclatée à regarder. L'histoire se déroule sur fond de western avec certain personnages loufoques, et quelques situations non moins loufoques... sans oublier quelques clin d'oeil parfois totalement inattendus. Le scénario tient bien la route et le tout est porté par de bons acteurs. Bref si vous avez Netflix. N'hésitez pas.
Mais bon, je suis là pour parler d'un film trouvé sur cette plateforme "one million ways to die in the west" (ou quelque chose d'approchant). Je me suis éclatée à regarder. L'histoire se déroule sur fond de western avec certain personnages loufoques, et quelques situations non moins loufoques... sans oublier quelques clin d'oeil parfois totalement inattendus. Le scénario tient bien la route et le tout est porté par de bons acteurs. Bref si vous avez Netflix. N'hésitez pas.
Perroccina- — — — — E.T à moto — — — — Disciple asimovienne
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Re: Films vus (tous supports) 2020-2021
A million ways to die in the west est sorti en France sous le titre "Albert à l'Ouest". Rien que le titre m'avait fait dire que ce film n'était pas pour moi. Je suis finalement tombé dessus un jour à la télé et j'ai adoré. L'humour n'y est pas toujours très fin, loin de là, mais l'ensemble présente une vision assez décalée de la vie dans le grand ouest et le film est vraiment drôle par moments. Et puis il y a Charlize Théron.
Dans le genre Western qui ne dit pas son nom et dans un style plus sombre, je vous conseille, si vous ne l'avez déjà vu "L'un des nôtres" avec K. Costner et Diane Lane. On est dans les années 1960, dans les grandes plaines américaines. L'histoire suit la vie des Blackledge : une famille composée du père ancien sheriff, de la mère, du fils, de la belle-fille et du petit-fils. Tous vivent sous le même toit, dans un ranch. Un jour, le fils meurt en tombant de cheval. Quelques années plus tard, la belle-fille refait sa vie avec un membre de la famille Weboy, un type assez peu fréquentable qui finit par se barrer avec le petit-fils et la belle-fille (désormais sa femme) dans le Dakota du nord. Kevin Costner et Diane Lane, décident de prendre la route dans l'espoir de voir leur petit-fils et l'extirper de la famille Weboy. C'est à la fois un Western, un polar, un drame familiale, un film qui interroge les liens du sang et ce que c'est que d'être une famille. Un vrai petit bijou. La violence y est présente que ce soit en filigrane (la perte du fils, ou encore dans le personnage de Peter, l'indien échappé d'une école pour les peuples autochtones) ou directement. Cela fait du bien de voir de tels films et de revoir K. Costner dans un rôle qui vaut le coup. Il y est terrible en cow-boy taiseux. Mention spéciale également à Diane Lane et à Lesley Manville qui incarne Blanche Weboy, la matriarche de la famille Weboy ; un personnage terrifiant. Je sais que certains parmi vous ne sont pas fan de Western et de polar, mais je vous assure qu'il serait dommage de passer à côté de ce long-métrage. Il m'a époustouflé, tant dans la construction des personnages (c'est une vraie leçon) que dans le mélange des genres cinématographiques et le jeu des acteurs. Foncez.
Dans le genre Western qui ne dit pas son nom et dans un style plus sombre, je vous conseille, si vous ne l'avez déjà vu "L'un des nôtres" avec K. Costner et Diane Lane. On est dans les années 1960, dans les grandes plaines américaines. L'histoire suit la vie des Blackledge : une famille composée du père ancien sheriff, de la mère, du fils, de la belle-fille et du petit-fils. Tous vivent sous le même toit, dans un ranch. Un jour, le fils meurt en tombant de cheval. Quelques années plus tard, la belle-fille refait sa vie avec un membre de la famille Weboy, un type assez peu fréquentable qui finit par se barrer avec le petit-fils et la belle-fille (désormais sa femme) dans le Dakota du nord. Kevin Costner et Diane Lane, décident de prendre la route dans l'espoir de voir leur petit-fils et l'extirper de la famille Weboy. C'est à la fois un Western, un polar, un drame familiale, un film qui interroge les liens du sang et ce que c'est que d'être une famille. Un vrai petit bijou. La violence y est présente que ce soit en filigrane (la perte du fils, ou encore dans le personnage de Peter, l'indien échappé d'une école pour les peuples autochtones) ou directement. Cela fait du bien de voir de tels films et de revoir K. Costner dans un rôle qui vaut le coup. Il y est terrible en cow-boy taiseux. Mention spéciale également à Diane Lane et à Lesley Manville qui incarne Blanche Weboy, la matriarche de la famille Weboy ; un personnage terrifiant. Je sais que certains parmi vous ne sont pas fan de Western et de polar, mais je vous assure qu'il serait dommage de passer à côté de ce long-métrage. Il m'a époustouflé, tant dans la construction des personnages (c'est une vraie leçon) que dans le mélange des genres cinématographiques et le jeu des acteurs. Foncez.
SILENCE- — — — Moine copiste — — — Disciple des Lois du Silence
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Re: Films vus (tous supports) 2020-2021
Vu récemment le cultissime Casino de Martin Scorcese (oui je sais, j'ai d'énormes lacunes en matière de cinoche "populaire").
Une magnifique fresque s'étalant sur près de 3h qui montre le réalisateur au sommet de son art, avec probablement un des meilleurs casting des années 90. Bon, on marche plus en moins en terrain connu si on a vu Les Affranchis du même bonhomme, mais le récit s'adapte à merveille à l'univers fastueux et bling-bling du Vegas de la grande époque. Seule ombre au tableau : le rôle de Sharon Stone, qui m'a un peu fait déchanter. Je ne reviens sur la talent de l'acteur, qui illumine l'écran par sa simple présence, mais j'ai trouvé son script franchement mal écrit, la faisant passer par tous les clichés de la femme-objet brimée (la plupart de ses réactions m'ont semblé d'une étonnante stupidité, tout en étant clichéesques à en mourir). C'est dommage, car elle aurait vraiment tirer vers le haut, mais à chaque fois j'étais atterré de la voir réagir comme une gamine pourrie-gâtée ne comprenant pas le monde dans lequel elle évoluait.
Je ne vais pas entrer dans les détails, car ça me forcément à raconter la moitié de son parcours, mais c'est la 1e fois en regardant un film de Scorcese que j'avais envie de baffer un personnage à chacune de ses apparitions lol
Ce "détail" mis à part, oui c'est un grand film qui mérite pleinement sa réputation, mais j'ai quand même eu du mal à passer outre...
Sinon, dans un registre complètement différent, j'ai vu Tyler Rake sur netflix : un bon film d'action à tendance castagne et chorégraphies/flingues bien bourrin, un peu dans le genre John Wick. Mais dans un cadre plus dépaysant, car la quasi intégralité du film se déroule en Inde. Dans le genre c'est plutôt efficace et Chris Hemsworth est convaincant dans son rôle de grosse brute qui tatanne du méchant à la chaîne.
Bon c'est aussitôt vu et oublié, mais pour le film du samedi soir avec une bière et une pizza dans chaque main, ça fait plutôt bien le job !
Une magnifique fresque s'étalant sur près de 3h qui montre le réalisateur au sommet de son art, avec probablement un des meilleurs casting des années 90. Bon, on marche plus en moins en terrain connu si on a vu Les Affranchis du même bonhomme, mais le récit s'adapte à merveille à l'univers fastueux et bling-bling du Vegas de la grande époque. Seule ombre au tableau : le rôle de Sharon Stone, qui m'a un peu fait déchanter. Je ne reviens sur la talent de l'acteur, qui illumine l'écran par sa simple présence, mais j'ai trouvé son script franchement mal écrit, la faisant passer par tous les clichés de la femme-objet brimée (la plupart de ses réactions m'ont semblé d'une étonnante stupidité, tout en étant clichéesques à en mourir). C'est dommage, car elle aurait vraiment tirer vers le haut, mais à chaque fois j'étais atterré de la voir réagir comme une gamine pourrie-gâtée ne comprenant pas le monde dans lequel elle évoluait.
Je ne vais pas entrer dans les détails, car ça me forcément à raconter la moitié de son parcours, mais c'est la 1e fois en regardant un film de Scorcese que j'avais envie de baffer un personnage à chacune de ses apparitions lol
Ce "détail" mis à part, oui c'est un grand film qui mérite pleinement sa réputation, mais j'ai quand même eu du mal à passer outre...
Sinon, dans un registre complètement différent, j'ai vu Tyler Rake sur netflix : un bon film d'action à tendance castagne et chorégraphies/flingues bien bourrin, un peu dans le genre John Wick. Mais dans un cadre plus dépaysant, car la quasi intégralité du film se déroule en Inde. Dans le genre c'est plutôt efficace et Chris Hemsworth est convaincant dans son rôle de grosse brute qui tatanne du méchant à la chaîne.
Bon c'est aussitôt vu et oublié, mais pour le film du samedi soir avec une bière et une pizza dans chaque main, ça fait plutôt bien le job !
Tak- Mélomane des Ondes Noires
Disciple des Livres de Sang - Messages : 6299
Date d'inscription : 01/12/2012
Age : 42
Localisation : Briançon, Hautes-Alpes
Re: Films vus (tous supports) 2020-2021
Vu à la télévision belge (mais il est peut-être aussi sur Netflix) Girl.
Lara est une adolescente presque comme les autres. Mais pour elle la vie n'est pas aussi facile que pour les autres adolescents de son âge. Lara est née dans le mauvais corps. On la suit pendant un moment depuis la rentrée scolaire, dans une nouvelle école, de danse. Elle est déjà sous inhibiteur de puberté et trépigne d'impatience d'entamer la suite de son traitement, les hormones à seize ans, puis l'opération à la majorité.
J'ai trouvé le film plutôt bien fait, tourné de façon réaliste avec une approche qui donne un petit côté plus proche du réel, beaucoup de silences dans les conversations, beaucoup de plans rapprochés. L'acteur qui joue Lara (Victor Polster si je ne me trompe pas) est excellent. Certaines scènes reviennent en boucle : les entraînements de danse et les pieds en sang ou les sparadraps pour écraser le pénis, ça illustre, pour moi, l'obsession de Lara, le dégoût du corps masculin, le besoin de féminité (illustré par la danse classique qui reste dans l'inconscient un art majoritairement féminin). L'adolescence est une période difficile pour la majorité, mais dans la situation de Lara, elle l'est encore plus. Si au début du film, elle semble plutôt bien gérer le truc, petit à petit, les failles se laissent apercevoir, Lara plonge doucement dans la dépression et même si son père le sait, et malgré tout le soutien qu'il apporte à sa fille, il n'arrive pas vraiment à l'aider parce qu'elle refuse son aide, prétendant que tout va bien.
Le film n'est peut-être pas parfait, il a d'ailleurs été fort critiqué par une partie de la communauté cisgenre, il est néanmoins très bien fait, remportant pas mal de récompenses. La transphobie n'apparaît que très peu, par touches, petites ou moyennes humiliations comme ce professeur qui demande à Lara de fermer les yeux avant d'interroger les autres filles de la classe pour savoir lesquelles sont gênées d'avoir le même vestiaire que la jeune trans. Ou la soirée fille où tout d'abord Lara est isolée dans une chambre pour elle alors que les autres sont ensemble et puis les ado, plus bêtes que vraiment méchantes, qui insistent pour voir son pénis, arguant que c'est normal puisque Lara les a bien vues nues.
Et puis, le film est rythmé par les entraînements de danse et si c'est bien un truc qui ne m'intéresse nullement, je trouve qu'ici, ils apportent quelque chose au film. Ce sport qui apparaît d'abord comme une passion devient assez vite une torture finalement que s'inflige la jeune fille, comme si elle voulait punir son corps, et ce loisir devient la représentation de sa dualité : la féminité inhérente à ce sport face à la souffrance infligée au corps masculin par l'excès (la danse est souvent cataloguée comme sport hyper dur). Plaisir et torture.
Et lorsqu'on lui supprimera cette activité qui lui permet certainement aussi de ne pas penser à ce qu'elle vit, Lara plongera encore un peu plus, jusqu'à envisager un acte extrême.
Bon, j'ai fait long là, donc je stoppe. Bref, moi j'ai bien aimé.
Lara est une adolescente presque comme les autres. Mais pour elle la vie n'est pas aussi facile que pour les autres adolescents de son âge. Lara est née dans le mauvais corps. On la suit pendant un moment depuis la rentrée scolaire, dans une nouvelle école, de danse. Elle est déjà sous inhibiteur de puberté et trépigne d'impatience d'entamer la suite de son traitement, les hormones à seize ans, puis l'opération à la majorité.
J'ai trouvé le film plutôt bien fait, tourné de façon réaliste avec une approche qui donne un petit côté plus proche du réel, beaucoup de silences dans les conversations, beaucoup de plans rapprochés. L'acteur qui joue Lara (Victor Polster si je ne me trompe pas) est excellent. Certaines scènes reviennent en boucle : les entraînements de danse et les pieds en sang ou les sparadraps pour écraser le pénis, ça illustre, pour moi, l'obsession de Lara, le dégoût du corps masculin, le besoin de féminité (illustré par la danse classique qui reste dans l'inconscient un art majoritairement féminin). L'adolescence est une période difficile pour la majorité, mais dans la situation de Lara, elle l'est encore plus. Si au début du film, elle semble plutôt bien gérer le truc, petit à petit, les failles se laissent apercevoir, Lara plonge doucement dans la dépression et même si son père le sait, et malgré tout le soutien qu'il apporte à sa fille, il n'arrive pas vraiment à l'aider parce qu'elle refuse son aide, prétendant que tout va bien.
Le film n'est peut-être pas parfait, il a d'ailleurs été fort critiqué par une partie de la communauté cisgenre, il est néanmoins très bien fait, remportant pas mal de récompenses. La transphobie n'apparaît que très peu, par touches, petites ou moyennes humiliations comme ce professeur qui demande à Lara de fermer les yeux avant d'interroger les autres filles de la classe pour savoir lesquelles sont gênées d'avoir le même vestiaire que la jeune trans. Ou la soirée fille où tout d'abord Lara est isolée dans une chambre pour elle alors que les autres sont ensemble et puis les ado, plus bêtes que vraiment méchantes, qui insistent pour voir son pénis, arguant que c'est normal puisque Lara les a bien vues nues.
Et puis, le film est rythmé par les entraînements de danse et si c'est bien un truc qui ne m'intéresse nullement, je trouve qu'ici, ils apportent quelque chose au film. Ce sport qui apparaît d'abord comme une passion devient assez vite une torture finalement que s'inflige la jeune fille, comme si elle voulait punir son corps, et ce loisir devient la représentation de sa dualité : la féminité inhérente à ce sport face à la souffrance infligée au corps masculin par l'excès (la danse est souvent cataloguée comme sport hyper dur). Plaisir et torture.
Et lorsqu'on lui supprimera cette activité qui lui permet certainement aussi de ne pas penser à ce qu'elle vit, Lara plongera encore un peu plus, jusqu'à envisager un acte extrême.
Bon, j'ai fait long là, donc je stoppe. Bref, moi j'ai bien aimé.
Re: Films vus (tous supports) 2020-2021
Je suis en train de regarder The Wandering Earth, sur Netflix. Blockbuster de SF chinois, adapté d’une novella de Liu Cixin (l’auteur du Problème à trois corps). Ça raconte la migration de la Terre vers un autre système solaire, et le risque qu’elle se retrouve happée par Jupiter en passant à côté de la géante gazeuse (sérieux, z’auraient pas pu y penser avant de calculer la trajectoire ? Mais bref…). Franchement, ça envoie du steak. Les CGI sont tout à fait corrects, l’histoire est prenante et l’idée très bonne. J’en suis à la moitié (je me fais un petit entracte ), et jusqu’ici ça vaut bien une recommandation.
Sacripan- Écritoirien émasculé
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Re: Films vus (tous supports) 2020-2021
Je m’apprête à me refaire Catacombes (As Above, So Below), que j’ai vu il y a quelques années et que j’avais trouvé excellent. Ça raconte l’histoire d’un groupe d’explorateurs urbains (qui font donc de l’UrbEx, pour le terme « technique »…) qui s’aventurent dans les catacombes de Paris. Bien entendu, ils se perdent et ça part totalement en sucette. Dans mon souvenir, il y a une vraie ambiance, claustrophobique, oppressante… (Qui peut sans doute évoquer The Descent, également un bon petit film dans le genre !).
Sacripan- Écritoirien émasculé
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Date d'inscription : 03/10/2020
Age : 43
Re: Films vus (tous supports) 2020-2021
Qui peut sans doute évoquer The Descent, également un bon petit film dans le genre !
Oui, excellent film en ce qui me concerne, à peu près la même époque que "Le peuple des ténèbres", c'était vraiment une période riche en bons films du genre. Typiquement de ceux qui déclenchaient des crises de terreur à Timora après coup (une fois la nuit tombée lol), à cette époque où on était toujours à traîner dans les vidéo-club... x)
Mnémosyne- Hydre Alter-native
Disciple de la douzaine d'Eux - Messages : 1835
Date d'inscription : 14/01/2020
Age : 40
Re: Films vus (tous supports) 2020-2021
Oh, je connais pas ça, « Le peuple des ténèbres », j’ajoute à ma liste de films à voir (rien que le titre, j’aime bien !).
Sacripan- Écritoirien émasculé
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