L'HORREUR (7500 SEC, gore, psychologique)
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L'HORREUR (7500 SEC, gore, psychologique)
Petit texte expérimental. A lire jusqu'au bout pour juger de son contenu.
L'horreur. Rien ne vaut la réalité pour connaître l'horreur. La vraie. Le dégoût. La répulsion. L'horreur visuelle, tactile, olfactive… Elle a tant de visages qu'on ne veut contempler que d'un seul œil. Et de loin. Ou de près pour les petits curieux au cœur bien accroché. Que recherche-t-on au juste ? Le dépassement de soi ? Des réponses ? Et si c'était du plaisir ? Allez savoir de quels rouages psychologiques untel ou untel est constitué. L'un tombe dans les pommes à la vue d'une gouttelette de sang, l'autre se délecte d'y plonger les mains, voire d'en sentir le goût ferreux sur sa langue, dans sa gorge.
L'horreur. Demandez à ceux qui travaillent avec le vivant, animal comme humain, de quoi il retourne vraiment. Il ne s'agit pas là de fantasmes, de curiosité malsaine ou d'imagination débordante. Non, la leur est bien réelle. Tout comme la mienne.
L'horreur de voir un père se fracasser la tête contre un mur pendant que sa femme se roule par terre en hurlant à la mort. Souvenir de parents ayant fait l'expérience de la mort subite et inexpliquée du nourrisson. Ou encore enfoncer son poing dans une escarre sacrée puant la charogne et embaumant le couloir du service. Et si l'on parlait des personnes isolées, abandonnées à leur sort, dont les voisins signalent l'odeur dans l'immeuble plusieurs mois après. Pour seule compagnie, des centaines d'asticots et des mouches. Et je ne parle pas des cafards et des rats de passage.
Pourquoi veut-on connaître la peur à travers l'horreur, l'épouvante, le gore ? Dans quel monde vit-on pour mettre en scène la torture, le viol, le meurtre à la tronçonneuse, des égorgements au couteau, des décapitations à la hache ? Au moyen-âge, cela divertissait les foules. Et de nos jours ?
Faut-il avoir connu l'horreur pour chercher à la fuir coûte que coûte ? Comment peut-on lui trouver une certaine beauté ? Comment peut-on parvenir à créer l'émoi et la contemplation, à capter l'attention d'un lecteur en étalant devant ses yeux avides un déluge de sang et de viscères, ou encore une armée de monstres hideux tuant des enfants à la chaîne ? Sommes-nous fous à lier ? Ma place est-elle devant un bureau à écrire des histoires terrifiantes ou dans une chambre d'hôpital psychiatrique ? Une réponse empirique, voilà ce qu'il me fallait.
Pas plus tard qu'hier, j'ai eu l'occasion d'isoler une réponse sur un parking perdu en haut d'une colline. Une réponse aux longs cheveux bruns et gras, à moitié bourrée, que j'ai bâillonnée avec du scotch américain, puis traînée par les cheveux un peu plus loin. Même en plein jour, les promeneurs étaient rares. Le coin n'avait rien d'extraordinaire, et ce n'étaient pas les relents d'urines de clodos en vadrouille qui les attireraient plus.
J'avais pris soin de lui enlever ses escarpins et de lui sectionner les tendons d'Achille, pour éviter qu'elle ne se sauve. Je ne sais pas si elle était hémophile ou sous anti-coagulants, mais je ne m'attendais pas à ce que ça saigne autant. Heureusement que l'alcool avait fait son office. Même gavée au whisky-coca, ma réponse se débattait. Pour ce soir, je me contenterais que d'une réponse tactile et visuelle. Par chance, une pierre s'était trouvée à portée de main, comme moulée dans ma paume. Trois coups en pleine tête avaient calmé le jeu. Un peu trop même. L'os, ça craque un peu comme du bois mort. Même le front défoncé, elle restait plutôt mignonne.
J'envoyai un S.M.S. à un ami de longue date qui se posait les mêmes questions que moi. En à peine un quart d'heure, il arriva sur place. J'en avais profité pour prendre quelques notes dans mon calepin sur mes premiers ressentis et sur le déroulement quelque peu imprévu de l'expérience.
Nous avions discuté, analysé, émis des hypothèses avant de passer à la pratique. Chacun avait ramené son instrument d'étude. Pour moi, un bistouri. Pour lui, une masse. Je remontai le T-shirt de la quarantenaire, pas trop mal conservée pour son âge, en dépit d'une flopée de vergetures et d'une cicatrice ancienne de césarienne. J'incisai la chair abdominale et révélai le tissu adipeux, d'un jaune qui me faisait penser aux Danettes saveur vanille. La lame sembla huilée. Je l'approchais de mon nez, puis de celui de mon ami. Il goûta. Rien d'intéressant ni de surprenant. Juste du gras. Je poursuivis l'incision, de plus en plus profonde. Le sang commença à sortir, plutôt avec discrétion. Le péritoine ouvert, j'arrivai au vif du sujet. Je plongeai ma main gauche dans ce dédale d'anses rosâtres et plus odorantes. Je me rendis alors compte que j'avais ouvert une portion du grêle, d'où l'odeur proche de l’œuf pourri. Une fois extrait, je tendis à mon ami une anse, et ensemble, nous tirâmes progressivement l'ensemble de l'intestin. Gluant. Glissant. Luisant sous les lueurs de la lune. Et vraiment nauséabond. Il me fallut donner quelques coups de bistouris ça et là pour détacher le bloc complet de la cavité.
Je lâchai l'ensemble, m'essuyai les mains sur le jeans de notre cobaye et ajoutai quelques notes à mon calepin, souillant ce dernier d'un peu de sang et de gras.
— Bon. Ensuite… dit mon ami en attrapant sa masse posée contre le tronc d'un tilleul.
Il l'éleva, prit de l'élan et fracassa la tête de la brunette. Déjà morte de toute façon. Défigurée. Broyée. Fracturée. Un œil ressortait. Le sang coulait abondamment d'entre les plaies et les fragments d'os. La cervelle apparaissait, déformée. Comme un flan disloqué après choc.
Il était en extase, semblait apprécier l'expérience.
— Je peux essayer ?
Il me tendit la masse et s'écarta. Aussitôt, j'élevai l'outil à mon tour et l'envoyai directement dans la tête. Effet de surprise, mon ami n'eut pas le temps de parer le coup. Sa tempe s'enfonça et se mit à saigner. Il chuta lourdement et convulsa. Ses membres se crispèrent et ses yeux se révulsèrent. Je ne pus m'empêcher de rire aux éclats en voyant l'effet comique produit par ce coup. Son corps s'immobilisa ensuite, ce qui me facilita la visée des coups suivants. Que de craquements et d'éclaboussures. Encore plus amusant que je ne l'avais imaginé. Moi qui pensais m'arrêter à deux ou trois coups… Ce n'est qu'au sixième que j'estimais ne plus avoir grand-chose à écraser de sa tête. On aurait dit qu'un semi-remorque lui était passé dessus. Ça me faisait d'ailleurs penser au hérisson écrasé devant chez moi. Pauvre petite bête.
Je nettoyai de nouveau mes mains, sur le pantalon de mon ami pour varier les plaisirs, avant de reprendre des notes. Beaucoup de notes. La réponse était claire. L'horreur était pour moi une véritable source d'inspiration et de jouissance. Quant était-il de l'autre forme d'horreur que je n'avais jamais encore expérimentée ? Un corps de femme, morte, se tenait à ma disposition alors autant profiter de cette occasion. Je n'avais plus qu'à la dénuder pour obtenir davantage de réponses. Je sentais le sang affluer dans mon sexe…
Dérangeant, non ? Et dire que toi, lecteur, tu as continué de lire ces horreurs, et pire encore, tu t'apprêtais à poursuivre. Peut-être devrais-tu passer à la loupe l'intérieur de tes pensées, de tes attentes, de tes motivations. Trouvais-tu ces paragraphes savoureux, plaisants… excitants ? Aurais-tu perdu la raison ? Alors quoi ? Tu vas esquiver cette auto-analyse et me la renvoyer au visage comme une vérité trop difficile à affronter ? Mais moi, je connais la réponse.
Thierry posa le point final de son tout nouveau texte, se leva, s'approcha des flammes de l'âtre. Sourire aux lèvres, il observa de longues minutes son calepin ensanglanté se consumer.
L'horreur. Rien ne vaut la réalité pour connaître l'horreur. La vraie. Le dégoût. La répulsion. L'horreur visuelle, tactile, olfactive… Elle a tant de visages qu'on ne veut contempler que d'un seul œil. Et de loin. Ou de près pour les petits curieux au cœur bien accroché. Que recherche-t-on au juste ? Le dépassement de soi ? Des réponses ? Et si c'était du plaisir ? Allez savoir de quels rouages psychologiques untel ou untel est constitué. L'un tombe dans les pommes à la vue d'une gouttelette de sang, l'autre se délecte d'y plonger les mains, voire d'en sentir le goût ferreux sur sa langue, dans sa gorge.
L'horreur. Demandez à ceux qui travaillent avec le vivant, animal comme humain, de quoi il retourne vraiment. Il ne s'agit pas là de fantasmes, de curiosité malsaine ou d'imagination débordante. Non, la leur est bien réelle. Tout comme la mienne.
L'horreur de voir un père se fracasser la tête contre un mur pendant que sa femme se roule par terre en hurlant à la mort. Souvenir de parents ayant fait l'expérience de la mort subite et inexpliquée du nourrisson. Ou encore enfoncer son poing dans une escarre sacrée puant la charogne et embaumant le couloir du service. Et si l'on parlait des personnes isolées, abandonnées à leur sort, dont les voisins signalent l'odeur dans l'immeuble plusieurs mois après. Pour seule compagnie, des centaines d'asticots et des mouches. Et je ne parle pas des cafards et des rats de passage.
Pourquoi veut-on connaître la peur à travers l'horreur, l'épouvante, le gore ? Dans quel monde vit-on pour mettre en scène la torture, le viol, le meurtre à la tronçonneuse, des égorgements au couteau, des décapitations à la hache ? Au moyen-âge, cela divertissait les foules. Et de nos jours ?
Faut-il avoir connu l'horreur pour chercher à la fuir coûte que coûte ? Comment peut-on lui trouver une certaine beauté ? Comment peut-on parvenir à créer l'émoi et la contemplation, à capter l'attention d'un lecteur en étalant devant ses yeux avides un déluge de sang et de viscères, ou encore une armée de monstres hideux tuant des enfants à la chaîne ? Sommes-nous fous à lier ? Ma place est-elle devant un bureau à écrire des histoires terrifiantes ou dans une chambre d'hôpital psychiatrique ? Une réponse empirique, voilà ce qu'il me fallait.
Pas plus tard qu'hier, j'ai eu l'occasion d'isoler une réponse sur un parking perdu en haut d'une colline. Une réponse aux longs cheveux bruns et gras, à moitié bourrée, que j'ai bâillonnée avec du scotch américain, puis traînée par les cheveux un peu plus loin. Même en plein jour, les promeneurs étaient rares. Le coin n'avait rien d'extraordinaire, et ce n'étaient pas les relents d'urines de clodos en vadrouille qui les attireraient plus.
J'avais pris soin de lui enlever ses escarpins et de lui sectionner les tendons d'Achille, pour éviter qu'elle ne se sauve. Je ne sais pas si elle était hémophile ou sous anti-coagulants, mais je ne m'attendais pas à ce que ça saigne autant. Heureusement que l'alcool avait fait son office. Même gavée au whisky-coca, ma réponse se débattait. Pour ce soir, je me contenterais que d'une réponse tactile et visuelle. Par chance, une pierre s'était trouvée à portée de main, comme moulée dans ma paume. Trois coups en pleine tête avaient calmé le jeu. Un peu trop même. L'os, ça craque un peu comme du bois mort. Même le front défoncé, elle restait plutôt mignonne.
J'envoyai un S.M.S. à un ami de longue date qui se posait les mêmes questions que moi. En à peine un quart d'heure, il arriva sur place. J'en avais profité pour prendre quelques notes dans mon calepin sur mes premiers ressentis et sur le déroulement quelque peu imprévu de l'expérience.
Nous avions discuté, analysé, émis des hypothèses avant de passer à la pratique. Chacun avait ramené son instrument d'étude. Pour moi, un bistouri. Pour lui, une masse. Je remontai le T-shirt de la quarantenaire, pas trop mal conservée pour son âge, en dépit d'une flopée de vergetures et d'une cicatrice ancienne de césarienne. J'incisai la chair abdominale et révélai le tissu adipeux, d'un jaune qui me faisait penser aux Danettes saveur vanille. La lame sembla huilée. Je l'approchais de mon nez, puis de celui de mon ami. Il goûta. Rien d'intéressant ni de surprenant. Juste du gras. Je poursuivis l'incision, de plus en plus profonde. Le sang commença à sortir, plutôt avec discrétion. Le péritoine ouvert, j'arrivai au vif du sujet. Je plongeai ma main gauche dans ce dédale d'anses rosâtres et plus odorantes. Je me rendis alors compte que j'avais ouvert une portion du grêle, d'où l'odeur proche de l’œuf pourri. Une fois extrait, je tendis à mon ami une anse, et ensemble, nous tirâmes progressivement l'ensemble de l'intestin. Gluant. Glissant. Luisant sous les lueurs de la lune. Et vraiment nauséabond. Il me fallut donner quelques coups de bistouris ça et là pour détacher le bloc complet de la cavité.
Je lâchai l'ensemble, m'essuyai les mains sur le jeans de notre cobaye et ajoutai quelques notes à mon calepin, souillant ce dernier d'un peu de sang et de gras.
— Bon. Ensuite… dit mon ami en attrapant sa masse posée contre le tronc d'un tilleul.
Il l'éleva, prit de l'élan et fracassa la tête de la brunette. Déjà morte de toute façon. Défigurée. Broyée. Fracturée. Un œil ressortait. Le sang coulait abondamment d'entre les plaies et les fragments d'os. La cervelle apparaissait, déformée. Comme un flan disloqué après choc.
Il était en extase, semblait apprécier l'expérience.
— Je peux essayer ?
Il me tendit la masse et s'écarta. Aussitôt, j'élevai l'outil à mon tour et l'envoyai directement dans la tête. Effet de surprise, mon ami n'eut pas le temps de parer le coup. Sa tempe s'enfonça et se mit à saigner. Il chuta lourdement et convulsa. Ses membres se crispèrent et ses yeux se révulsèrent. Je ne pus m'empêcher de rire aux éclats en voyant l'effet comique produit par ce coup. Son corps s'immobilisa ensuite, ce qui me facilita la visée des coups suivants. Que de craquements et d'éclaboussures. Encore plus amusant que je ne l'avais imaginé. Moi qui pensais m'arrêter à deux ou trois coups… Ce n'est qu'au sixième que j'estimais ne plus avoir grand-chose à écraser de sa tête. On aurait dit qu'un semi-remorque lui était passé dessus. Ça me faisait d'ailleurs penser au hérisson écrasé devant chez moi. Pauvre petite bête.
Je nettoyai de nouveau mes mains, sur le pantalon de mon ami pour varier les plaisirs, avant de reprendre des notes. Beaucoup de notes. La réponse était claire. L'horreur était pour moi une véritable source d'inspiration et de jouissance. Quant était-il de l'autre forme d'horreur que je n'avais jamais encore expérimentée ? Un corps de femme, morte, se tenait à ma disposition alors autant profiter de cette occasion. Je n'avais plus qu'à la dénuder pour obtenir davantage de réponses. Je sentais le sang affluer dans mon sexe…
Dérangeant, non ? Et dire que toi, lecteur, tu as continué de lire ces horreurs, et pire encore, tu t'apprêtais à poursuivre. Peut-être devrais-tu passer à la loupe l'intérieur de tes pensées, de tes attentes, de tes motivations. Trouvais-tu ces paragraphes savoureux, plaisants… excitants ? Aurais-tu perdu la raison ? Alors quoi ? Tu vas esquiver cette auto-analyse et me la renvoyer au visage comme une vérité trop difficile à affronter ? Mais moi, je connais la réponse.
Thierry posa le point final de son tout nouveau texte, se leva, s'approcha des flammes de l'âtre. Sourire aux lèvres, il observa de longues minutes son calepin ensanglanté se consumer.
Re: L'HORREUR (7500 SEC, gore, psychologique)
Hello, Phantom !
Mitigé je suis sur ton texte. D'un côté, le sujet et sa mise en oeuvre sont intéressants et tu as le bon goût de ne pas prendre de gants pour le traiter. Mais en même temps, il y a un petit truc qui m'a gêné dans ce texte... peut-être au niveau de la distance avec le lecteur, soit trop près soit trop loin, mais peut-être faudrait-il un petit réglage sur la focale.
Sinon, le mot "anse" est répété à deux reprises au milieu du texte (je l'aurais pas notifié pour un être terme, mais celui-ci n'étant pas des plus courants...).
Peut-être les dernières phrases à la 3e personnes n'étaient-elles pas indispensables, non plus.
Ceci dit, c'est quand même un texte intéressant et dont la démarche me plait (peut-être d'ailleurs plus à sa place dans la partie "gore" qu'ici).
Au plaisir de te relire, Phantom Lord !
Mitigé je suis sur ton texte. D'un côté, le sujet et sa mise en oeuvre sont intéressants et tu as le bon goût de ne pas prendre de gants pour le traiter. Mais en même temps, il y a un petit truc qui m'a gêné dans ce texte... peut-être au niveau de la distance avec le lecteur, soit trop près soit trop loin, mais peut-être faudrait-il un petit réglage sur la focale.
Sinon, le mot "anse" est répété à deux reprises au milieu du texte (je l'aurais pas notifié pour un être terme, mais celui-ci n'étant pas des plus courants...).
Peut-être les dernières phrases à la 3e personnes n'étaient-elles pas indispensables, non plus.
Ceci dit, c'est quand même un texte intéressant et dont la démarche me plait (peut-être d'ailleurs plus à sa place dans la partie "gore" qu'ici).
Au plaisir de te relire, Phantom Lord !
Tak- Mélomane des Ondes Noires
Disciple des Livres de Sang - Messages : 6299
Date d'inscription : 01/12/2012
Age : 42
Localisation : Briançon, Hautes-Alpes
Re: L'HORREUR (7500 SEC, gore, psychologique)
Et s'il y en avait eu encore, j'aurais poursuivi, oui...
Epitaph- Apprenti égorgeur
- Messages : 41
Date d'inscription : 10/07/2020
Age : 43
Re: L'HORREUR (7500 SEC, gore, psychologique)
J’ai légèrement moins accroché que pour d’autres de tes textes, même si on retrouve ici la même maîtrise stylistique.
Le début est intriguant, on pense partir sur une sorte de thèse, ça change, c’est original.
Le souci pour moi, c’est qu’on bascule ensuite dans une 2e partie beaucoup plus classique.
De façon globale, cette 2e partie m'a semblé assez "surréaliste", dans le sens où on semble juste cocher des cases dans le seul but de les cocher (le narrateur ne s'en cache pas d'ailleurs, quand il explique qu'il va maintenant passer à la seconde phase de son forfait). Couplé avec la toute 1ere partie, au ton assez différent, ça m'a du coup donné l'impression d'un enchaînement "gratuit" de tout ce qu'on peut s'attendre à trouver dans un texte horrifique.
Enfin, la toute dernière ligne droite, qui a l’intérêt de recouper les 2 parties de l’histoire, m’a semblé tomber à côté de la réalité. Pas le choix, dans un sens, puisque c’est un tueur en quête de justification qui parle à son lecteur, il ne peut donc que projeter ses délires et penser qu’un tiers va se sentir excité en lisant son récit. Mais ça casse du coup tout le 1er élan du texte, qui me semblait vraiment vouloir interroger le rapport des gens à l’horreur. Plutôt que de chercher des réponses, ça m’a plutôt donné l’impression de vouloir créer un électrochoc chez le lecteur, en lui imposant des réponses qui se veulent dérangeantes, mais qui sont loin de la réalité et qui n'arrivent donc pas à déranger comme elles le souhaiteraient.
Cela dit, l’approche expérimentale est bonne et a du potentiel. Pour moi, c’est juste une question de dosage pour balayer facilement mes bémols. Et forcément, le bon dosage est moins évident à trouver sur un format original comme celui-ci que sur des textes plus traditionnels.
Côté formel, juste une coquille :
Quant était-il de l'autre forme d'horreur que je n'avais jamais encore expérimentée ?
=> Qu’en était-il
Le début est intriguant, on pense partir sur une sorte de thèse, ça change, c’est original.
Le souci pour moi, c’est qu’on bascule ensuite dans une 2e partie beaucoup plus classique.
- Spoiler:
- Le fait que le narrateur ait soudain un complice a aussi cassé un peu l’image que j’en avais : quelqu’un de calculateur, froid et forcément seul dans ses délires. Dans ce sens, j’ai aussi trouvé que son rire quand il tue son complice sonnait assez cliché et plutôt hors personnage (on passe d’un tueur de sang-froid, qui a assez de lucidité pour essayer de justifier « philosophiquement » ses actes, à un simple fou qui rit comme un méchant de film).
De façon globale, cette 2e partie m'a semblé assez "surréaliste", dans le sens où on semble juste cocher des cases dans le seul but de les cocher (le narrateur ne s'en cache pas d'ailleurs, quand il explique qu'il va maintenant passer à la seconde phase de son forfait). Couplé avec la toute 1ere partie, au ton assez différent, ça m'a du coup donné l'impression d'un enchaînement "gratuit" de tout ce qu'on peut s'attendre à trouver dans un texte horrifique.
Enfin, la toute dernière ligne droite, qui a l’intérêt de recouper les 2 parties de l’histoire, m’a semblé tomber à côté de la réalité. Pas le choix, dans un sens, puisque c’est un tueur en quête de justification qui parle à son lecteur, il ne peut donc que projeter ses délires et penser qu’un tiers va se sentir excité en lisant son récit. Mais ça casse du coup tout le 1er élan du texte, qui me semblait vraiment vouloir interroger le rapport des gens à l’horreur. Plutôt que de chercher des réponses, ça m’a plutôt donné l’impression de vouloir créer un électrochoc chez le lecteur, en lui imposant des réponses qui se veulent dérangeantes, mais qui sont loin de la réalité et qui n'arrivent donc pas à déranger comme elles le souhaiteraient.
Cela dit, l’approche expérimentale est bonne et a du potentiel. Pour moi, c’est juste une question de dosage pour balayer facilement mes bémols. Et forcément, le bon dosage est moins évident à trouver sur un format original comme celui-ci que sur des textes plus traditionnels.
Côté formel, juste une coquille :
Quant était-il de l'autre forme d'horreur que je n'avais jamais encore expérimentée ?
=> Qu’en était-il
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