En forêt
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En forêt
Un petit essai tiré d'un rêve que j'ai fait cette nuit !
Marshall marche dans cette forêt de sapin depuis des heures. Il n'en voit pas le bout. En même temps, il ne cherche pas à en sortir. Au contraire, il cherche quelque chose qui s'y cache, bien à l'abri, dans la multitude d'arbres.
Encore quelques mètres. La voilà. Il savait bien qu'il l'a trouverait.
Une clairière. Complètement ronde, totalement vide d'arbres. C'est ce qui avait attisé sa curiosité, sur les images satellites de son ordinateur.
Il observe, curieux de chaque détail. Il sent les doux effluves qui se dégagent des sapins. Il entend le clapotis de l'eau devant lui, les brindilles qui craquent sous ses pas.
L'herbe sauvage, bien que présente en abondance, n'est pas très haute, comme si elle aussi respectait ce lieu. En bordure de clairière de grands sapins et quelques grands chênes, les plus touffus qu'il ait vus en venant, viennent tracer ce cercle aux contours parfaits.
En son centre, se dresse une étrange construction. Une dizaines de piliers métalliques, de différentes hauteurs, s'élèvent en périphérie d'un disque aqueux et forment un rempart autour de ce qui ressemble à un geyser blanc aux reflets bleutés.
Le liquide laiteux s'élève à cinq ou six mètres du sol et y retombe sans à-coups, sans même une éclaboussure. Il lève les yeux pour suivre l'ondée.
C'est alors qu'il la voit, à quelques dizaines de centimètres au-dessus du fluide. Une jeune femme qui semble léviter. Elle repose, calmement, comme allongée sur un sofa confortable.
Il l’examine avec fascination. Il distingue nettement les éclats cuivrés de sa chevelure rousse flamboyante, sa longue robe blanche évasée qui met en valeur son corps aux proportions idéales.
Elle tourne la tête et il peut apercevoir ses yeux aux scintillements dorés. Son visage semble rayonnant, une aura de paix s'en dégage. Les traits de son nez et de sa bouche sont fins et délicats mais comme empreints d'une certaine force intérieure.
Elle descend de son lit aérien et vient littéralement se poser près de lui.
"Te voilà enfin ! Je t'attends depuis longtemps Marshall."
***
Marshall marche dans cette forêt de sapin depuis des heures. Il n'en voit pas le bout. En même temps, il ne cherche pas à en sortir. Au contraire, il cherche quelque chose qui s'y cache, bien à l'abri, dans la multitude d'arbres.
Encore quelques mètres. La voilà. Il savait bien qu'il l'a trouverait.
Une clairière. Complètement ronde, totalement vide d'arbres. C'est ce qui avait attisé sa curiosité, sur les images satellites de son ordinateur.
Il observe, curieux de chaque détail. Il sent les doux effluves qui se dégagent des sapins. Il entend le clapotis de l'eau devant lui, les brindilles qui craquent sous ses pas.
L'herbe sauvage, bien que présente en abondance, n'est pas très haute, comme si elle aussi respectait ce lieu. En bordure de clairière de grands sapins et quelques grands chênes, les plus touffus qu'il ait vus en venant, viennent tracer ce cercle aux contours parfaits.
En son centre, se dresse une étrange construction. Une dizaines de piliers métalliques, de différentes hauteurs, s'élèvent en périphérie d'un disque aqueux et forment un rempart autour de ce qui ressemble à un geyser blanc aux reflets bleutés.
Le liquide laiteux s'élève à cinq ou six mètres du sol et y retombe sans à-coups, sans même une éclaboussure. Il lève les yeux pour suivre l'ondée.
C'est alors qu'il la voit, à quelques dizaines de centimètres au-dessus du fluide. Une jeune femme qui semble léviter. Elle repose, calmement, comme allongée sur un sofa confortable.
Il l’examine avec fascination. Il distingue nettement les éclats cuivrés de sa chevelure rousse flamboyante, sa longue robe blanche évasée qui met en valeur son corps aux proportions idéales.
Elle tourne la tête et il peut apercevoir ses yeux aux scintillements dorés. Son visage semble rayonnant, une aura de paix s'en dégage. Les traits de son nez et de sa bouche sont fins et délicats mais comme empreints d'une certaine force intérieure.
Elle descend de son lit aérien et vient littéralement se poser près de lui.
"Te voilà enfin ! Je t'attends depuis longtemps Marshall."
Nao76- Écritoirien émérite stagiaire
- Messages : 701
Date d'inscription : 26/08/2017
Age : 37
Localisation : Quelque part dans le disque monde
Re: En forêt
Eh bien, il est très sympa ce petit texte !
Le style est propre et sans fioritures (hormis peut-être 2 ou 3 broutilles de formulation) et le rythme est agréable. Une certaine féerie étrange semble planer sur ce texte. Mais en même temps je suis un fou de forêts en général, donc c'était pas difficile de m'appâter avec un thème comme celui-ci
Deux légers bémols, ceci dit : bien que tu décrives assez bien la chose pour qu'on la visualise sans problème, j'ai trouvé dommage que tu n'axes pas tout ton texte sur cette étrange "structure". Là, le bonhomme entre dans la forêt, on s'attend à ce que tu t'attardes un peu sur le décor, mais en fait non c'est juste un passage avant qu'il n'arrive à cette fameuse clairière. C'est sur ce passage-là que ton texte devrait se focaliser dès le début, quitte à en rajouter un peu (niveau descriptions), au passage.
L'autre truc, c'est la limite d'un texte aussi court : bien que très agréable à lire, tu le finis d'une façon amenant directement à une suite... que l'on ne connaîtra jamais. C'est pas un défaut en soi, juste que tu aurais pu t'arrêter sur la description du bouzin et point final.
Là, tu apportes un mini-fil d'intrigue qui au final ne servira à rien, puisque tu t'arrêtes pile poil "au début" de celle-ci.
Pas bien important ceci dit, car le texte lui-même est réussi, pile poil dans le format demandé et bien dans les consignes. Il y a des descriptions et elles sont réussies (même si j'en aurais demandé un poil plus...).
Bien joué, Nao !
Le style est propre et sans fioritures (hormis peut-être 2 ou 3 broutilles de formulation) et le rythme est agréable. Une certaine féerie étrange semble planer sur ce texte. Mais en même temps je suis un fou de forêts en général, donc c'était pas difficile de m'appâter avec un thème comme celui-ci
Deux légers bémols, ceci dit : bien que tu décrives assez bien la chose pour qu'on la visualise sans problème, j'ai trouvé dommage que tu n'axes pas tout ton texte sur cette étrange "structure". Là, le bonhomme entre dans la forêt, on s'attend à ce que tu t'attardes un peu sur le décor, mais en fait non c'est juste un passage avant qu'il n'arrive à cette fameuse clairière. C'est sur ce passage-là que ton texte devrait se focaliser dès le début, quitte à en rajouter un peu (niveau descriptions), au passage.
L'autre truc, c'est la limite d'un texte aussi court : bien que très agréable à lire, tu le finis d'une façon amenant directement à une suite... que l'on ne connaîtra jamais. C'est pas un défaut en soi, juste que tu aurais pu t'arrêter sur la description du bouzin et point final.
Là, tu apportes un mini-fil d'intrigue qui au final ne servira à rien, puisque tu t'arrêtes pile poil "au début" de celle-ci.
Pas bien important ceci dit, car le texte lui-même est réussi, pile poil dans le format demandé et bien dans les consignes. Il y a des descriptions et elles sont réussies (même si j'en aurais demandé un poil plus...).
Bien joué, Nao !
Tak- Mélomane des Ondes Noires
Disciple des Livres de Sang - Messages : 6299
Date d'inscription : 01/12/2012
Age : 42
Localisation : Briançon, Hautes-Alpes
Re: En forêt
Je suis assez d'accord avec Tak. Comme le but est cette clairière, il aurait mieux valu, nous y amener directement et donner plus de détails à l'endroit où apparaît la créature, très bien décrite
Bel exercice toutefois (que j'aurais du mal à faire)...
Bel exercice toutefois (que j'aurais du mal à faire)...
Re: En forêt
Merci à vous deux pour le retour ! Je me suis appliquée et je suis contente de voir que ça paye !
Tak, la fin est voulue... j'ai dans l'idée d'en faire quelque chose mais je ne sais pas trop quoi encore... faut que ça mûrisse. Ce rêve m'a intrigué...
Tak, la fin est voulue... j'ai dans l'idée d'en faire quelque chose mais je ne sais pas trop quoi encore... faut que ça mûrisse. Ce rêve m'a intrigué...
Nao76- Écritoirien émérite stagiaire
- Messages : 701
Date d'inscription : 26/08/2017
Age : 37
Localisation : Quelque part dans le disque monde
Re: En forêt
Marshall marche dans cette forêt de sapin depuis des heures. Il n'en voit pas le bout. En même temps, il ne cherche pas à en sortir. Au contraire, il cherche quelque chose qui s'y cache, bien à l'abri, dans la multitude d'arbres.
Encore quelques mètres. La voilà. Il savait bien qu'il l'a trouverait.
Une clairière. Complètement ronde, totalement vide d'arbres. C'est ce qui avait attisé sa curiosité, sur les images satellites de son ordinateur.
Il observe, curieux de chaque détail. Il sent les doux effluves qui se dégagent des sapins. Il entend le clapotis de l'eau devant lui, les brindilles qui craquent sous ses pas.
L'herbe sauvage, bien que présente en abondance, n'est pas très haute, comme si elle aussi respectait ce lieu. En bordure de clairière de grands sapins et quelques grands chênes, les plus touffus qu'il ait vus en venant, viennent tracer ce cercle aux contours parfaits.
En son centre, se dresse une étrange construction. Une dizaines de piliers métalliques, de différentes hauteurs, s'élèvent en périphérie d'un disque aqueux et forment un rempart autour de ce qui ressemble à un geyser blanc aux reflets bleutés.
Le liquide laiteux s'élève à cinq ou six mètres du sol et y retombe sans à-coups, sans même une éclaboussure. Il lève les yeux pour suivre l'ondée.
C'est alors qu'il la voit, à quelques dizaines de centimètres au-dessus du fluide. Une jeune femme qui semble léviter. Elle repose, calmement, comme allongée sur un sofa confortable.
Il l’examine avec fascination. Il distingue nettement les éclats cuivrés de sa chevelure rousse flamboyante, sa longue robe blanche évasée qui met en valeur son corps aux proportions idéales.
Elle tourne la tête et il peut apercevoir ses yeux aux scintillements dorés. Son visage semble rayonnant, une aura de paix s'en dégage. Les traits de son nez et de sa bouche sont fins et délicats mais comme empreints d'une certaine force intérieure.
Elle descend de son lit aérien et vient littéralement se poser près de lui.
"Te voilà enfin ! Je t'attends depuis longtemps Marshall."
Cette petite virée bucolique et onirique est agréable à lire, par contre, après analyse, je serai moins indulgent que Tak ou Françoise. Ce n'est pas par méchanceté que j'entre dans les détails, mais par le souci d'être constructif.
Je pense qu'il y a trop de clichés, de formules prêtes à lire, peu pensées et surtout peu personnelles. C'est dommage. Je pense que vous pouvez, j'en suis sûr, car je devine dans vos phrases courtes une petite musicalité, vous arracher aux tournures pré-mâchées. Je vais m'expliquer.
Ensuite, après un bref passage par « RepetitionDirector », je trouve une foule de « qui », de « son », de « une », 4 « Quelque(s) », 2 « cherche » très rapprochés (et sans rhétorique, du moins je n'en ai pas vu), 2 « grands » quasiment voisins...
Pour les petits mots, en effet, il est difficile d'éviter les répétitions. Toutefois, pour ce très court texte basé sur une description, je pense qu'il aurait été préférable de les limiter.
Je me suis permis de mettre des couleurs. En gras, j'ai indiqué les répétitions de petits mots de 3 lettres. En magenta sont les formules que je pense maladroites ou inutiles. En jaune, les maladresses ou lourdeurs inutiles. En Olive les répétitions de mots plus grands (quelque, grand) J'ai mis en orange une phrase qui me paraît sans contexte.
Jaune :
« Marschall marche » : sans être une répétition, pourquoi avoir utilisé un prénom ou un verbe aussi rapproché ?
« Complètement ronde, totalement vide d'arbres » ; outre les 2 adverbes en « ment » qui sont super lourds placés si près l'un de l'autre, je me pose la question de l'utilité de cette précision. Une clairière est par définition un espace dégagé au sein d'une forêt, où il n'y a pas d'arbres. Le fait qu'elles soit circulaire (et non pas ronde) apporte-t-il quelque chose à la description ? Est-ce important ? Si oui, il faut prolonger la description. Dire pourquoi elle est remarquable, du moins je le pense.
« vus en venant, viennent » ; là, cela me semble indiscutable. Il y a un problème de forme.
Olive :
« Cherche » ; mettre deux fois le même verbe peut paraître correct en terme de style, à condition qu'il y ait « du style ». Ici, j'ai l'impression qu'il s'agit d'une répétition.
« Grands sapins, grands chênes » d'autres mots peuvent donner la même idée.
Magenta :
« En même temps », outre l'aspect macronien du terme, j'ai l'impression que l'ensemble de la phrase est de trop. Le type marche depuis des heures. Il ne voit pas le bout de son périple, ok. Pourquoi envisager d'en sortir ? Au contraire, il cherche quelque chose. Je trouve inutile de nous préciser qu'il ne veut pas en sortir, alors que précisément, il cherche quelque chose de si important, qu'il est prêt à marcher pendant des heures.
« bien à l'abri » cette précision me fait penser que le type sait précisément ce qu'il cherche et où le trouver. C'est gênant, car en réalité, il erre dans l'espoir de trouver ce qu'il cherche.
« Encore quelques mètres » ; pareil. Cette formule me fait penser qu'il sait qu'il ne lui reste que quelques mètres à parcourir avant de trouver ce qu'il cherche. Or, ce n'est pas ce que vous vouliez dire (à moins que je ne m'abuse...)
« C'est ce qui » ; ce début de phrase est un peu lourd, et surtout, déploie une idée intéressante. A savoir que le personnage a entrepris des recherches avant de partir. Cela mérite d'être développé. En quoi cette clairière, vue d'une image satellite, le fascine-t-elle à ce point ?
« elle aussi » ; pourquoi elle aussi ? Qui d'autre « respecte ces lieux » ?
« semble léviter » ; de par la description, j'ai l'impression qu'il n'y aucun doute. Cette femme lévite au-dessus du geyser, sans cordages, sans poutre, alors pourquoi mettre un doute ?
« Idéales » j'ai beaucoup de mal avec les termes péremptoires, censés vouloir dire quelque chose alors qu'en réalité, il son flous comme la vision d'un myope à cent mètres... C'est quoi des formes idéales ?
Orange :
« Clapotis de l'eau » ; à ce moment de la description, je me suis vraiment demandé pourquoi il y aurait de l'eau dans cette clairière. J'imaginais une rivière, un ru peut-être passant au travers. Puis est venue le description des environs immédiats de la clairière, avec le grand sapin, le grand chêne, et du coup, je me dis que la partie « il observe... … sous ses pas » devrait venir après la partie « l'herbe sauvage... … aux reflets bleutés »
En outre, cette partie « En son centre, se dresse une étrange construction. Une dizaines de piliers métalliques, de différentes hauteurs, s'élèvent en périphérie d'un disque aqueux et forment un rempart autour de ce qui ressemble à un geyser blanc aux reflets bleutés. »
Cette description pourtant précise ne m'apporte pas les détails suffisants pour que je puisse visualiser la construction.
Les piliers métalliques sont-ils alignés ou en formation circulaire ? En périphérie d'un disque aqueux, cela signifie à côté. Pourtant, ils forment un rempart « autour »... Soit c'est un mur, donc des piliers posés côte à côte, soit c'est une protection qui est resserrée autour du disque aqueux.
Voilà mon analyse. Je précise que je n'ai aucunement la science infuse, et que ces commentaires n'ont pas vocation à exprimer des vérités absolues ! Il s'agit de mon ressenti, restitué en toute sincérité, et il a pour seul objectif d'attirer votre attention sur certains détails de votre texte, en toute bienveillance.
Encore quelques mètres. La voilà. Il savait bien qu'il l'a trouverait.
Une clairière. Complètement ronde, totalement vide d'arbres. C'est ce qui avait attisé sa curiosité, sur les images satellites de son ordinateur.
Il observe, curieux de chaque détail. Il sent les doux effluves qui se dégagent des sapins. Il entend le clapotis de l'eau devant lui, les brindilles qui craquent sous ses pas.
L'herbe sauvage, bien que présente en abondance, n'est pas très haute, comme si elle aussi respectait ce lieu. En bordure de clairière de grands sapins et quelques grands chênes, les plus touffus qu'il ait vus en venant, viennent tracer ce cercle aux contours parfaits.
En son centre, se dresse une étrange construction. Une dizaines de piliers métalliques, de différentes hauteurs, s'élèvent en périphérie d'un disque aqueux et forment un rempart autour de ce qui ressemble à un geyser blanc aux reflets bleutés.
Le liquide laiteux s'élève à cinq ou six mètres du sol et y retombe sans à-coups, sans même une éclaboussure. Il lève les yeux pour suivre l'ondée.
C'est alors qu'il la voit, à quelques dizaines de centimètres au-dessus du fluide. Une jeune femme qui semble léviter. Elle repose, calmement, comme allongée sur un sofa confortable.
Il l’examine avec fascination. Il distingue nettement les éclats cuivrés de sa chevelure rousse flamboyante, sa longue robe blanche évasée qui met en valeur son corps aux proportions idéales.
Elle tourne la tête et il peut apercevoir ses yeux aux scintillements dorés. Son visage semble rayonnant, une aura de paix s'en dégage. Les traits de son nez et de sa bouche sont fins et délicats mais comme empreints d'une certaine force intérieure.
Elle descend de son lit aérien et vient littéralement se poser près de lui.
"Te voilà enfin ! Je t'attends depuis longtemps Marshall."
Cette petite virée bucolique et onirique est agréable à lire, par contre, après analyse, je serai moins indulgent que Tak ou Françoise. Ce n'est pas par méchanceté que j'entre dans les détails, mais par le souci d'être constructif.
Je pense qu'il y a trop de clichés, de formules prêtes à lire, peu pensées et surtout peu personnelles. C'est dommage. Je pense que vous pouvez, j'en suis sûr, car je devine dans vos phrases courtes une petite musicalité, vous arracher aux tournures pré-mâchées. Je vais m'expliquer.
Ensuite, après un bref passage par « RepetitionDirector », je trouve une foule de « qui », de « son », de « une », 4 « Quelque(s) », 2 « cherche » très rapprochés (et sans rhétorique, du moins je n'en ai pas vu), 2 « grands » quasiment voisins...
Pour les petits mots, en effet, il est difficile d'éviter les répétitions. Toutefois, pour ce très court texte basé sur une description, je pense qu'il aurait été préférable de les limiter.
Je me suis permis de mettre des couleurs. En gras, j'ai indiqué les répétitions de petits mots de 3 lettres. En magenta sont les formules que je pense maladroites ou inutiles. En jaune, les maladresses ou lourdeurs inutiles. En Olive les répétitions de mots plus grands (quelque, grand) J'ai mis en orange une phrase qui me paraît sans contexte.
Jaune :
« Marschall marche » : sans être une répétition, pourquoi avoir utilisé un prénom ou un verbe aussi rapproché ?
« Complètement ronde, totalement vide d'arbres » ; outre les 2 adverbes en « ment » qui sont super lourds placés si près l'un de l'autre, je me pose la question de l'utilité de cette précision. Une clairière est par définition un espace dégagé au sein d'une forêt, où il n'y a pas d'arbres. Le fait qu'elles soit circulaire (et non pas ronde) apporte-t-il quelque chose à la description ? Est-ce important ? Si oui, il faut prolonger la description. Dire pourquoi elle est remarquable, du moins je le pense.
« vus en venant, viennent » ; là, cela me semble indiscutable. Il y a un problème de forme.
Olive :
« Cherche » ; mettre deux fois le même verbe peut paraître correct en terme de style, à condition qu'il y ait « du style ». Ici, j'ai l'impression qu'il s'agit d'une répétition.
« Grands sapins, grands chênes » d'autres mots peuvent donner la même idée.
Magenta :
« En même temps », outre l'aspect macronien du terme, j'ai l'impression que l'ensemble de la phrase est de trop. Le type marche depuis des heures. Il ne voit pas le bout de son périple, ok. Pourquoi envisager d'en sortir ? Au contraire, il cherche quelque chose. Je trouve inutile de nous préciser qu'il ne veut pas en sortir, alors que précisément, il cherche quelque chose de si important, qu'il est prêt à marcher pendant des heures.
« bien à l'abri » cette précision me fait penser que le type sait précisément ce qu'il cherche et où le trouver. C'est gênant, car en réalité, il erre dans l'espoir de trouver ce qu'il cherche.
« Encore quelques mètres » ; pareil. Cette formule me fait penser qu'il sait qu'il ne lui reste que quelques mètres à parcourir avant de trouver ce qu'il cherche. Or, ce n'est pas ce que vous vouliez dire (à moins que je ne m'abuse...)
« C'est ce qui » ; ce début de phrase est un peu lourd, et surtout, déploie une idée intéressante. A savoir que le personnage a entrepris des recherches avant de partir. Cela mérite d'être développé. En quoi cette clairière, vue d'une image satellite, le fascine-t-elle à ce point ?
« elle aussi » ; pourquoi elle aussi ? Qui d'autre « respecte ces lieux » ?
« semble léviter » ; de par la description, j'ai l'impression qu'il n'y aucun doute. Cette femme lévite au-dessus du geyser, sans cordages, sans poutre, alors pourquoi mettre un doute ?
« Idéales » j'ai beaucoup de mal avec les termes péremptoires, censés vouloir dire quelque chose alors qu'en réalité, il son flous comme la vision d'un myope à cent mètres... C'est quoi des formes idéales ?
Orange :
« Clapotis de l'eau » ; à ce moment de la description, je me suis vraiment demandé pourquoi il y aurait de l'eau dans cette clairière. J'imaginais une rivière, un ru peut-être passant au travers. Puis est venue le description des environs immédiats de la clairière, avec le grand sapin, le grand chêne, et du coup, je me dis que la partie « il observe... … sous ses pas » devrait venir après la partie « l'herbe sauvage... … aux reflets bleutés »
En outre, cette partie « En son centre, se dresse une étrange construction. Une dizaines de piliers métalliques, de différentes hauteurs, s'élèvent en périphérie d'un disque aqueux et forment un rempart autour de ce qui ressemble à un geyser blanc aux reflets bleutés. »
Cette description pourtant précise ne m'apporte pas les détails suffisants pour que je puisse visualiser la construction.
Les piliers métalliques sont-ils alignés ou en formation circulaire ? En périphérie d'un disque aqueux, cela signifie à côté. Pourtant, ils forment un rempart « autour »... Soit c'est un mur, donc des piliers posés côte à côte, soit c'est une protection qui est resserrée autour du disque aqueux.
Voilà mon analyse. Je précise que je n'ai aucunement la science infuse, et que ces commentaires n'ont pas vocation à exprimer des vérités absolues ! Il s'agit de mon ressenti, restitué en toute sincérité, et il a pour seul objectif d'attirer votre attention sur certains détails de votre texte, en toute bienveillance.
Re: En forêt
Merci Cancereugène pour ce commentaire très détaillé et très instructif.
Je ne suis pas du tout spécialiste des descriptions et c'est un exercice que j'ai du mal à faire convenablement. Toutes tes précisions me seront très utiles pour d'autres essais ! Je constate effectivement des répétitions inutiles et des formulations douteuses que je n'avais pas vu à l'écriture.
Merci beaucoup d'avoir pris le temps de me lire et de me donner toutes ces pistes de correction !
Par contre, s'il te plait, fais moi une faveur : arrête de me vouvoyer !!!
Je ne suis pas du tout spécialiste des descriptions et c'est un exercice que j'ai du mal à faire convenablement. Toutes tes précisions me seront très utiles pour d'autres essais ! Je constate effectivement des répétitions inutiles et des formulations douteuses que je n'avais pas vu à l'écriture.
Merci beaucoup d'avoir pris le temps de me lire et de me donner toutes ces pistes de correction !
Par contre, s'il te plait, fais moi une faveur : arrête de me vouvoyer !!!
Nao76- Écritoirien émérite stagiaire
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Localisation : Quelque part dans le disque monde
Re: En forêt
Yop !
Comme par habitude, je ne lis pas les commentaires des amis pour ne pas m'influencer sur mes retours.
Perso, j'ai bien accroché à ton texte même si au fur et à mesure de ma lecture je me doutais ce qui allait arriver. Je n'ai donc pas été surpris, mais pour autant la lecture m'a été agréable. Je pense que c'est le genre de scène vu et revu. Ce n'est pas dit méchamment hein !
Mais malgré ça, je suis bien rentré dedans.
Purée tu fais de ces rêves toi !
Comme par habitude, je ne lis pas les commentaires des amis pour ne pas m'influencer sur mes retours.
Perso, j'ai bien accroché à ton texte même si au fur et à mesure de ma lecture je me doutais ce qui allait arriver. Je n'ai donc pas été surpris, mais pour autant la lecture m'a été agréable. Je pense que c'est le genre de scène vu et revu. Ce n'est pas dit méchamment hein !
Mais malgré ça, je suis bien rentré dedans.
Purée tu fais de ces rêves toi !
Stephane- Plumitif éviscéré
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