Pomme de fée
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Tak
SILENCE
Brisemenu
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Pomme de fée
Un petit texte d'intro pour une histoire plus longue. Je verrais si ça vaut le coup de la développer.
https://www.fichier-pdf.fr/2020/05/13/pomme-de-fee/
https://www.fichier-pdf.fr/2020/05/13/pomme-de-fee/
- Spoiler:
- En saisissant cette plume pour raconter à qui voudra l'entendre l'histoire de ma vie, je suis consciente d'enfreindre la loi la plus sacrée de ma caste. Car toute sa prospérité, sa survie même tient dans le respect de ses secrets. Si, demain, les puissants de ce monde apprenaient que la délicieuse jeune femme qui comble leurs nuits est tout sauf jeune et n'est peut-être même pas une femme, c'en serait fait de nous toutes.
Je n'écris cette histoire ni pour la justice ni pour la vérité, ni à quelques fins plus ou moins nobles. Je le fais parce que je vis dans le mensonge depuis presque un siècle, et que je suis à bout.
Mon histoire commence en l'an quatre cent dix-huit de l'âge des hommes ou, comme mes consœurs se plaisent à le dater, en sept cent quatre après l'arbre des fées. Les habitants du royaume indépendant de Coorhagen, abandonnés par leurs alliés traditionnels, menaient une résistance désespérée contre les hordes de brutes qui déferlaient du nord. Coorhagen était alors un royaume tampon indépendant, entre la coalition des royaumes Selviens au sud et l'infinie Créonie au nord. Quelques années plus tôt, le roi de Coorhagen avait mécontenté ses alliés du sud en refusant un mariage avec la princesse de Grunwish. Le ton était monté. Quelques accords commerciaux avaient été rompus, causant de menues difficultés économiques et une pénurie de quelques produits de luxe comme des épices et des teintures. Rien de vraiment grave. Quand la nouvelle d'une gigantesque armée Creonnienne approchant la frontière nous est arrivée, personne n'avait soupçonné que nos vieux alliés du sud nous auraient abandonnés à cause de cette broutille. Pourtant, ils préférèrent rester chez eux à organiser leurs propres défenses, en espérant juste que Coorhagen leur feraient gagner un peu de temps avant de tomber.
Le destin du royaume fut scellé à la bataille de la colline D'Irone. L'armée du royaume, où ce qu'il en restait, avait pris place au sommet d'un terrain pentu et accidenté en espérant épuiser et cribler de flèches les troupes adverses principalement constituées d'infanterie lourde. Un plan des plus pertinents qui aurait pu fonctionner contre un ennemi ordinaires, concerné par les faiblesses humaines. Mais l'empereur avait envoyé contre nous nul autre que le voïvode Dolf Vlasko, dont le patronyme servait à effrayer les enfants des deux cotés de la frontière depuis plus de trois siècles.
On racontait que les Vlasko et leurs chevaliers les plus proches étaient des ogres, mangeurs de chair humaine, adeptes des magies les plus sombres et d'une force à faire passer les plus solides chevaliers pour de jeunes enfants . On racontait bien. En réalité, nous n'aurions eu aucune chance même si la moitié de nos troupes n'avaient pas déserté. Je crois même que je le savais déjà. A vrai dire, je ne comprends pas pourquoi moi, je suis resté sur le champ de bataille ce jour là.
Je m'appelais alors Charles Prevost. J'avais vingt-huit ans, plus vieux que je ne le parais aujourd'hui. Du haut de mon age et de mes éperons de chevalier, je croyais savoir comment fonctionnait le monde. La force faisait loi. La victoire faisait loi. Les vainqueurs imposaient leurs jougs aux vaincus et rien d'autre ne comptait.
A la vue de l'étendard au dragon rouge sur fond blanc, le tristement célèbre blason de la maison Vlasko, des guerriers plus vieux et plus endurcis que moi avaient frissonné et esquissés un ou deux pas en arrière. Notre commandant avait compris qu'il y avait urgence à faire agir les troupes, avant qu'elles ne réfléchissent trop et commencent à paniquer, aussi fit-il tirer les premières salves de flèches bien avant qu'elles puissent toucher qui que ce soit. Ce fut à peine si les ennemis levèrent leurs immenses boucliers. Ils entamèrent la montée du terrain d'un pas monotones, sans se presser ni paraître se fatiguer à la longue, perdant à peine quelques hommes sous les tirs de plus en plus désespérés de nos archers. Les quatre lignes de tête de leur armée, constitués d'hommes à la carrure monstrueuse dont les armures lourdes ne semblaient pas les embarrasser davantage que des vêtements de laine, étaient toujours intacts.Ils semblaient inarrêtables.
Sonner la retraite à ce moment aurait permis de sauver presque tous les hommes présents, mais cela revenait à capituler. Nous n'aurions plus jamais un terrain si avantageux pour freiner la marche de l'armée du voïvode jusqu'à la capitale. Aussi, notre commandant décida de faire charger la cavalerie.
Et donc, la cavalerie chargea... et moi avec elle. Pour la dernière fois de ma vie je portais une armure, tenais une lance, et sentais entre mes jambes la puissance d'un destrier de guerre en pleine charge. Homme, bête et acier confondus, nous formions un monstre de plus d'une tonne apte à écraser n'importe quel fantassin comme un homme de paille.
Alors,l'impossible se produisit. En plein galop sur un terrain descendant, notre charge fut stoppée nette par des hommes à pied, si le terme d'hommes pouvaient encore s'appliquer à ces brutes.
Je me souviens d'avoir été éjecté de ma selle par l'avant, d'avoir percuté le bouclier d'un guerrier dans ma chute sans même le déséquilibrer avant de heurter le sol boueux. Puis, un ennemi m'a négligemment marché sur le bras droit, broyant l'articulation du coude. Je crains d'avoir, ensuite, perdu connaissance. Aussi, je n'ai pu que supposer le déroulement du reste de la bataille d'après ce que j'en ai vu à mon réveil : des cadavres par centaines, pratiquement tous des alliés, et plus trace de l'armée ennemie partie mettre à sac notre glorieuse capitale.
_ _ _ _
L'ennemi m'avait laissé pour mort. Il était difficile, sur ce point, de lui donner tort. J'avais vu suffisamment de blessures pour savoir que ma vie de guerrier à tout le moins, et probablement ma vie tout court prendrait fin ici. J'ignore où je trouvai la force de me redresser sur mes jambes. Mourir pour mourir, je refusais que ce soit ici, parmi les cadavres puants dont les loups et les corneilles se régalaient déjà. Aussi, je décidai d'avancer au hasard dans la forêt bordant le champ de massacre. Mon bras cassé pendait contre ma hanche. Chaque inspiration me causait une douleur atroce, rappel qu'au moins deux ou trois de mes côtes devaient être brisées. Plus inquiétant : une odeur ignoble émanant de mes plaies m'informaient que l'infection commençait tranquillement à faire son travail. Je compris que si j'échappais aux loups et aux brigands, la gangrène aurait ma peau.
Je m'enfonçai donc, clopin clopant dans la forêt, à la recherche d'un endroit paisible et agréable à l'oeil, où il ferait bon mourir. Avant que mes forces ne m'abandonnent, je finis par trouver un petit étang à l'eau remarquablement clair, entouré d'une étonnante variété de fleurs chatoyantes au parfum intense. Un décor enchanteur digne d'un conte de fées... je ne croyais pas si bien dire.
Tandis que je m'occupais tranquillement à mourir, j'aperçus une silhouette que, sur le moment, je confondis avec celle d'un ange venu emporter mon âme. En réalité, elle était plutôt venu me l'acheter mais ça, je le comprendrais longtemps après. Ce serait bien peu de dire qu'elle était belle. Un peu trop petite et mince à mon goût, peut être, mais toujours fascinante. Son immense chevelure d'un blond chatoyant dansait et ondulait à chacun de ses pas. Sa robe d'été, d'un blanc parfait malgré la boue et la végétation dense, laissait deviner un corps souple et vigoureux. La peau blanche de ses avant-bras et de son visage paraissait presque trop lisse, trop parfaite. Elle portait un petit panier d'osier chargé de quelques fruits, de pâtisseries et d'une bouteille de vin blanc, comme si elle avait prévu un déjeuner champêtre.
« Mes respects, sire chevalier. J'espère ne pas vous déranger ? »
La question était plutôt désinvolte, sarcastique peut être. Par orgueil, je m'efforçai de répondre sur le même ton.
« Aucunement madame, je ne faisais que mourir. Puis-je vous demander à qui ais-je l'honneur ?
_ Elvira Séloine, prétendante éconduite de votre futur défunt roi.
_ Et, j'imagine, principale responsable de ce carnage ? N'est-ce pas un peu excessif pour une querelle d'amoureux ?»
La jeune fille haussa ses délicates épaules en écartant les mains, en signe d'impuissance.
« A vrai dire, je ne suis qu'un prétexte. Les états frontaliers avaient besoin d'une leçon : sans la coalition, vous n'êtes rien. Votre indépendance n'est qu'une façade entretenue à des fins géopolitiques. Refusez d'obéir, même un peu, et nous n'aurons même pas besoin de vous anéantir nous-même. J'avoue, néanmoins, me sentir un peu coupable de cette situation. »
Elle leva ensuite ses grands yeux brillants au ciel, feignant de réfléchir, en tapotant son adorable menton de son petit index pointu.
« Com-ment donc... » chantonna t'elle d'une voix exagérément aiguë « Comment donc pourrais-je faire pardonner... Ah oui, je sais ! Je pourrais vous sauver. Après tout, ma hiérarchie a eu ce qu'elle voulait. Dans une semaine, tout au plus, la tête de votre roi ornera une pique devant les portes de son propre palais. Il n'est pas utile que vous mouriez aussi. »
Je m'autorisai alors un petit éclat de rire amer que mes côtes me firent immédiatement regretter.
« Utile, je ne saurais dire damoiselle, mais je crains que crains que ce soit inévitable.
_ Rahlalà ce que vous êtes négatif ! Enfin j’admets que dans votre état, je ne vois qu'un seul moyen de vous maintenir en vie. »
Fouillant dans son panier, elle en sortit une pomme d'aspect quelconque au premier regard, et pourtant fort étonnant quand on prenant la peine de l'observer. Elle était d'un rouge parfaitement homogène, d'une peau parfaitement lisse et d'une régularité toute géométrique dans sa forme. Une sorte de figure idéalisée de pomme, assortie à la figure idéalisée de jeune fille qui la tenait. Malgré la certitude de ma mort imminente, mon instinct de survie se réveilla tout à coup pour me hurler de ne surtout pas toucher à cette chose. Elvira nota mon hésitation.
« Je vous comprends. Forcément, il y aura un prix à payer. Vous perdrez votre force pour ce qu'il en reste, votre virilité, votre fécondité, la plupart des choses qui constituaient aujourd'hui votre puissance et l'image rassurante que vous aviez de vous même. En contrepartie, vous recevrez une autre forme, plus subtile, de pouvoir. Un pouvoir complexe qu'il vous faudra des années à maîtriser. Des années pendant lesquelles il vous faudra accepter de retourner au plus bas de l'échelle, au rang de serviteur et d'élève. Vous n'avez rien à perdre : au pire, si cette nouvelle vie vous paraît insupportable, vous mettrez fin à vos jours d'une manière moins douloureuse que celle qui vous attend. Alors, que décidez vous ? »
Vous qui me lisez connaissez déjà la réponse. Je saisis donc se fruit de mon bras valide et entreprit de mâcher sa chair rafraîchissante, quoi que parfaitement insipide. Immédiatement, je sentis une nouvelle vie couler dans mes veines. L'énergie d'un jouvenceau, d'un enfant qui peut enfin sortir jouer après deux jours de pluie. Je retrouvai presque immédiatement l'usage de mon bras blessé et me dressai sur mes jambes, stupéfait de leur nouvelle vigueur.
Seule ombre au tableau : mon armure me paraissait déjà un peu plus lourde que d'habitude. Cela devait s'aggraver avec le temps.
Cela... et d'autres choses.
Brisemenu- Apprenti égorgeur
- Messages : 36
Date d'inscription : 12/05/2020
Age : 41
Re: Pomme de fée
Salut à toi Brisemenu,
J'ai complètement oublié de te dire que j'avais lu ta nouvelle hier soir, un peu avant de me coucher. Autant te le dire tout de suite, je ne suis définitivement pas un fan de fantasy. Je trouve que le genre est un peu trop à la mode ces derniers temps et que les récits ont tendance à se ressembler tous au point d'en être caricaturaux. Sans parler du côté mièvre ni de la manie des auteurs de coller des cartes en début de bouquin ; une vraie épidémie. Cela me rappelle mes cours de géo au collège et au lycée, et c'est vraiment pas un bon point à mes yeux. Mais, ô miracle, je n'ai pas ressenti cela en ce qui te concerne.
Le début mériterait d'être retravaillé pour éviter l'effet "si j'écris ces lignes, c'est que..." un peu trop rabâché à mon goût. Et la fin est un peu trop énigmatique/nébuleuse. On comprend ce qu'il s'est passé dans les grandes lignes (parce que tu le dis ou le laisse entendre dès le début), mais cela reste assez flou, désolé. Du coup je me dis soit c'est ainsi que tu as voulu son récit mais cela manque peut-être d'informations, soit c'est le début expurgé d'une histoire plus vaste que tu comptes écrire ou que tu as déjà écrite.
En revanche, et en dépit d'une répétition ou deux, j'ai beaucoup aimé ton texte. Il y a une vraie qualité d'écriture ; qualité qui évite la mièvrerie évoquée plus haut. Il y a un côté Lai de Marie de France habilement mélangé à des références plus populaires (la pomme). Tu as réussi à parler de fée sans le côté gentiment niais et enfantin qui va traditionnellement avec cette figure qui peut s'avérer beaucoup plus trouble et inquiétante qu'on ne le dit. Non, sans déconner, j'ai vraiment aimé. Merci.
J'ai complètement oublié de te dire que j'avais lu ta nouvelle hier soir, un peu avant de me coucher. Autant te le dire tout de suite, je ne suis définitivement pas un fan de fantasy. Je trouve que le genre est un peu trop à la mode ces derniers temps et que les récits ont tendance à se ressembler tous au point d'en être caricaturaux. Sans parler du côté mièvre ni de la manie des auteurs de coller des cartes en début de bouquin ; une vraie épidémie. Cela me rappelle mes cours de géo au collège et au lycée, et c'est vraiment pas un bon point à mes yeux. Mais, ô miracle, je n'ai pas ressenti cela en ce qui te concerne.
Le début mériterait d'être retravaillé pour éviter l'effet "si j'écris ces lignes, c'est que..." un peu trop rabâché à mon goût. Et la fin est un peu trop énigmatique/nébuleuse. On comprend ce qu'il s'est passé dans les grandes lignes (parce que tu le dis ou le laisse entendre dès le début), mais cela reste assez flou, désolé. Du coup je me dis soit c'est ainsi que tu as voulu son récit mais cela manque peut-être d'informations, soit c'est le début expurgé d'une histoire plus vaste que tu comptes écrire ou que tu as déjà écrite.
En revanche, et en dépit d'une répétition ou deux, j'ai beaucoup aimé ton texte. Il y a une vraie qualité d'écriture ; qualité qui évite la mièvrerie évoquée plus haut. Il y a un côté Lai de Marie de France habilement mélangé à des références plus populaires (la pomme). Tu as réussi à parler de fée sans le côté gentiment niais et enfantin qui va traditionnellement avec cette figure qui peut s'avérer beaucoup plus trouble et inquiétante qu'on ne le dit. Non, sans déconner, j'ai vraiment aimé. Merci.
SILENCE- — — — Moine copiste — — — Disciple des Lois du Silence
- Messages : 4040
Date d'inscription : 02/01/2012
Age : 49
Re: Pomme de fée
WOUHOU! Ca c'est de l'éloge! Je trouve ça même un peu abusé dans la comparaison avec Marie de France mais ça fait toujours plaisir.
Euh sinon, oui effectivement c'est prévu à la base pour être une première partie d'une histoire plus longue. C'est un peu ce que j'ai envie de faire en ce moment : écrire des scénettes, voir ce qu'elles ont dans le ventre et éventuellement en développer une en roman court. Effectivement, il y a quelques lourdeurs. Un manque de relecture j'imagine.
Moi aussi depuis que je parcours le forum, il m'est souvent arrivé de me dire "tiens! Normalement j'aime pas ce genre là, mais ça j'aime." Je crois que ça tient surtout au fait qu'on est tous des passionnés de notre genre de prédilection, qu'on en connaît les faiblesses (prévisibilité de la fantasy, gratuité de l'horreur, froideur de la SF, invraisemblance du pulp...) et qu'on s'efforce de les éviter.
Euh sinon, oui effectivement c'est prévu à la base pour être une première partie d'une histoire plus longue. C'est un peu ce que j'ai envie de faire en ce moment : écrire des scénettes, voir ce qu'elles ont dans le ventre et éventuellement en développer une en roman court. Effectivement, il y a quelques lourdeurs. Un manque de relecture j'imagine.
Moi aussi depuis que je parcours le forum, il m'est souvent arrivé de me dire "tiens! Normalement j'aime pas ce genre là, mais ça j'aime." Je crois que ça tient surtout au fait qu'on est tous des passionnés de notre genre de prédilection, qu'on en connaît les faiblesses (prévisibilité de la fantasy, gratuité de l'horreur, froideur de la SF, invraisemblance du pulp...) et qu'on s'efforce de les éviter.
Brisemenu- Apprenti égorgeur
- Messages : 36
Date d'inscription : 12/05/2020
Age : 41
Re: Pomme de fée
Je le choppe, j'essaie de lire ça dans le cours du week-end !
Tak- Mélomane des Ondes Noires
Disciple des Livres de Sang - Messages : 6299
Date d'inscription : 01/12/2012
Age : 41
Localisation : Briançon, Hautes-Alpes
Re: Pomme de fée
Je viens de lire ton texte Brisemenu et il est plutôt pas mal.
Ton style est plaisant et tu as un bon sens du rythme, ce qui fait qu'on ne s'ennuie pas. J'ai repéré une ou deux coquilles, mais rien de catastrophique non plus.
En revanche, j'ai été moins séduit par ton univers Fantasy un poil trop classique, en ce qui me concerne. Heureusement, le récit lui-même est plaisant et ton personnage intéressant, même s'il me manque peut-être une ou deux informations à la fin. Ou peut-être une chute un peu plus percutante pour boucler la boucle, car tout ça manque un peu de surprise à mon goût (malgré la bonne tenue générale).
Cependant, ton texte reste agréable à lire et j'ai bien aimé l'idée de base, qui aurait peut-être gagnée à être un peu plus développée.
Voilà, hormis cela, pas grand-chose à rajouter.
Au plaisir de te relire, jeune loup ! (oui bon, je rigole, on a le même âge en fait lol).
P.S: Quant aux genres de prédilection, je crois que notre curiosité naturelle nous pousse toujours à aller voir ce que font les copains, même si ce n'est pas forcément dans nos registres préférés. Mais un bon texte reste un bon texte, qu'on soit friand de space opéra ou de boucheries bien gorasses. Et lire dans des genres qui nous attirent moins nous force également à aiguiser notre sens critique, en visant l'objectivité, ce qui est toujours une bonne chose !
Ton style est plaisant et tu as un bon sens du rythme, ce qui fait qu'on ne s'ennuie pas. J'ai repéré une ou deux coquilles, mais rien de catastrophique non plus.
En revanche, j'ai été moins séduit par ton univers Fantasy un poil trop classique, en ce qui me concerne. Heureusement, le récit lui-même est plaisant et ton personnage intéressant, même s'il me manque peut-être une ou deux informations à la fin. Ou peut-être une chute un peu plus percutante pour boucler la boucle, car tout ça manque un peu de surprise à mon goût (malgré la bonne tenue générale).
Cependant, ton texte reste agréable à lire et j'ai bien aimé l'idée de base, qui aurait peut-être gagnée à être un peu plus développée.
Voilà, hormis cela, pas grand-chose à rajouter.
Au plaisir de te relire, jeune loup ! (oui bon, je rigole, on a le même âge en fait lol).
P.S: Quant aux genres de prédilection, je crois que notre curiosité naturelle nous pousse toujours à aller voir ce que font les copains, même si ce n'est pas forcément dans nos registres préférés. Mais un bon texte reste un bon texte, qu'on soit friand de space opéra ou de boucheries bien gorasses. Et lire dans des genres qui nous attirent moins nous force également à aiguiser notre sens critique, en visant l'objectivité, ce qui est toujours une bonne chose !
Tak- Mélomane des Ondes Noires
Disciple des Livres de Sang - Messages : 6299
Date d'inscription : 01/12/2012
Age : 41
Localisation : Briançon, Hautes-Alpes
Re: Pomme de fée
Je viens de lire ton texte et les commentaires de mes deux condisciples, je suis globalement de leur avis : une écriture très agréable, (attention l'eau claire de l'étang prend un e). Effectivement, il manque des informations à la fin, tu aurais pû davantage détailler la transformation. Certes il n'est pas évident de caler 100 ans en si peu de lignes. L'introduction est un grand classique, là aussi il faudrait trouver une autre approche mais tout le reste est excellent et se lit avec un réel plaisir.
Perroccina- — — — — E.T à moto — — — — Disciple asimovienne
- Messages : 4109
Date d'inscription : 26/12/2012
Age : 59
Localisation : Béarn
Re: Pomme de fée
Je rejoins les avis précédents : une lecture vraiment plaisante, un univers sympa qui évite pas mal de clichés du genre, et même quelques jeux de mise en scène "surprenants" qui m'ont bien plu (le vaillant héros qui se ramasse par terre et tombe dans les vapes dès le début des hostilités ; moi qui ne suit pas fan des descriptions de bataille sans fin, j'ai adoré l'éviter ici, d'autant que ça permet de sortir des schémas classiques de ce genre de scène).
Juste 2 bémols plus ou moins mineur :
La fin est un peu obscure ; on sent que ce n'est pas une nouvelle à proprement parler mais le prologue d'un récit plus long. Bon, comme dit, bémol vraiment mineur. Ça serait vraiment gênant si l'histoire était considérée comme complète en l'état, mais ça n'est pas le cas.
Je m'égare 5 minutes d'ailleurs : un moment, quand la fée parle d'une vie éternelle mais affaiblie, j'ai pensé que le mec serait changé en plante (va savoir pourquoi). Je trouvais l'idée sympa, puis je me suis aussitôt rappelé qu'une plante pourrait difficilement écrire son histoire ^^ Bref, juste une idée sympa qui m'ait passé par la tête, et que je trouvais amusante et originale.
2e bémol : pas mal de couacs formels. Pas forcément de "vraies" coquilles, mais surtout de la ponctuation mal placée, des tirets du 8 au lieu de tiret quadratin pour les dialogues (à la limite, à défaut de savoir faire des quadratins - c'est un raccourci du clavier plutôt chiant -, le tiret du 6 serait déjà moins gênant que celui du 8. Bref, ce genre de détails qui s'affinera sans doute dans le temps et qui ne m'a pas empêché de profiter de la lecture en ce qui me concerne.
Reste un personnage bien campé, une ambiance entre épique et ironie du narrateur bien dosée, et un univers vraiment sympa à lire ; et pourtant, comme Silence, je goûte très peu la Fantasy, je suis donc d'autant exigeant les rares fois où je tente d'en lire quand même.
Juste 2 bémols plus ou moins mineur :
La fin est un peu obscure ; on sent que ce n'est pas une nouvelle à proprement parler mais le prologue d'un récit plus long. Bon, comme dit, bémol vraiment mineur. Ça serait vraiment gênant si l'histoire était considérée comme complète en l'état, mais ça n'est pas le cas.
Je m'égare 5 minutes d'ailleurs : un moment, quand la fée parle d'une vie éternelle mais affaiblie, j'ai pensé que le mec serait changé en plante (va savoir pourquoi). Je trouvais l'idée sympa, puis je me suis aussitôt rappelé qu'une plante pourrait difficilement écrire son histoire ^^ Bref, juste une idée sympa qui m'ait passé par la tête, et que je trouvais amusante et originale.
2e bémol : pas mal de couacs formels. Pas forcément de "vraies" coquilles, mais surtout de la ponctuation mal placée, des tirets du 8 au lieu de tiret quadratin pour les dialogues (à la limite, à défaut de savoir faire des quadratins - c'est un raccourci du clavier plutôt chiant -, le tiret du 6 serait déjà moins gênant que celui du 8. Bref, ce genre de détails qui s'affinera sans doute dans le temps et qui ne m'a pas empêché de profiter de la lecture en ce qui me concerne.
Reste un personnage bien campé, une ambiance entre épique et ironie du narrateur bien dosée, et un univers vraiment sympa à lire ; et pourtant, comme Silence, je goûte très peu la Fantasy, je suis donc d'autant exigeant les rares fois où je tente d'en lire quand même.
Re: Pomme de fée
Bonjour Brisemenu,
Je viens de lire ton texte et j'ai bien apprécié l'ensemble !
Je crois que l'introduction pourrait être un peu plus développée, je saisis l'envie de donner du contexte au monde que tu présentes mais je trouve que le récit prend vraiment vie à l'instant ou ton chevalier tombe, au début de la bataille. Le rythme qui suit est agréable et l'échange entre la prétendante et le chevalier est bien dosé. Je rejoins les avis précédents quant au fait qu'il est agréable de rentrer dans un schéma qui change dans le cadre de la fantasy.
Si il te prend l'envie de continuer cette histoire, je serai ravi de lire quelles transformations tu fera subir à ton ex-chevalier!
Merci à toi !
Je viens de lire ton texte et j'ai bien apprécié l'ensemble !
Je crois que l'introduction pourrait être un peu plus développée, je saisis l'envie de donner du contexte au monde que tu présentes mais je trouve que le récit prend vraiment vie à l'instant ou ton chevalier tombe, au début de la bataille. Le rythme qui suit est agréable et l'échange entre la prétendante et le chevalier est bien dosé. Je rejoins les avis précédents quant au fait qu'il est agréable de rentrer dans un schéma qui change dans le cadre de la fantasy.
Si il te prend l'envie de continuer cette histoire, je serai ravi de lire quelles transformations tu fera subir à ton ex-chevalier!
Merci à toi !
Grecone- Apprenti égorgeur
- Messages : 6
Date d'inscription : 16/06/2020
Age : 31
Re: Pomme de fée
Je viens après la guerre, Brisemenu, mais je rejoins les louanges des autres écritoriens. Pour ajouter ma touche à la critique, je te dirais de faire attention au niveau de langue: le discours "géopolitique" de la demoiselle fait très moderne et m'a sorti un peu de la lecture (100% subjectif).
Ce n'est qu'une introduction, mais je la trouve très bien faite, et j'aurais apprécié en lire plus pour pouvoir donner une réelle critique du fond.
Ce n'est qu'une introduction, mais je la trouve très bien faite, et j'aurais apprécié en lire plus pour pouvoir donner une réelle critique du fond.
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