Le classement

Bonjour à toutes et à tous,

Voici ma deuxième participation au concours !
C'est ma première nouvelle de SF, ou pour être plus précis, écrite en ayant conscience du genre.
D'habitude je travaille beaucoup l'atmosphère de mes nouvelles fantastiques. Ici, c'est vraiment l'idée ou le concept qui m'a guidé.
Forcément sans prétention, car à part Bradbury et Asimov, je connais très mal la SF.
En tout cas, une expérimentation qui m'a amusé.

Le lien vers le texte

Bonnes lectures !

J’ai bien aimé. C’est bien écrit, intéressant, il y a un certain suspense, la chute est fort cruelle, mais je pense que le sujet mériterait un plus long développement.

attention spoiler !:

Merci pour ton retour!
En effet, il est sans doute nécessaire de développer un peu, sans perdre le rythme. Ça me donne quelques idées!

Premier texte de ce concours que je lis, et quel choc ! Je dis d'autant plus ça que j'étais partagé sur ton texte du concours athématique précédent : d'une très belle écriture et poétique, mais il m'avait laissé sur ma faim (Contrairement à la plante de l'histoire ! )

Cette fois, c'est bien différent : en seulement six pages, on a une dystopie glaçante, avec un background suggéré en quelques mots, et tout y est : l'inégalité des chances au départ (Très bon, le petit détail du métro public et du métro privé), la fin d'une approche humaine de la médecine (Les méthodes de la grand-mère d'Emilie) remplacée par la machine et des médecins sans empathie pour leurs patients... Hélas, tout n'est pas de la fiction ! Et la conclusion implacable pour Emilie... On pourrait développer la notion de "volontariat" !

J'ai trouvé ça excellent...

Je l'ai imprimé hier et finalement lu dans la foulée. J'ai bien aimé toute l'atmosphère que tu y as développée, en fait je pourrais reprendre le commentaire de Paladin à ce sujet.
J'ai remarqué par deux fois dans le texte que tu écrivivais "medicine" et ailleurs médecine. L'idée de modifier un peu le nom du médecin me parait bonne mais il faudrait le faire partout.
Pour finir j'ai aussi noté un début de phrase qui m'a fait noter un problème de concordance des temps puis la suite du récit m'a fait revenir en arrière pour dire "ah, non, c'était correct" je crois que c'est tout en bas de la page 3.
Deuxième texte que je lis dans ce concours et ce sont deux bons textes. Je sens que ça va être encore du bon niveau ce concours.

Merci Paladin et Perroccina, je ne m'attendais pas a ce qu'elle fonctionne aussi bien. J'ai essaye de limiter les descriptions au strict minimum alors que j'aime les atmosphères très travaillées... Je suis en train de lire le cycle fondation en anglais ^^, je suis impressionne par la vitesse de la narration d'Asimov, sa clarté. Je découvre que c'est pratique en SF de ne pas trop en dire et laisser l'imagination du lecteur travailler.
J'ai envie de développer la nouvelle suite a vos commentaires, mais juste un peu, avec quelques phrases, afin de garder le rythme.
Et merci pour les coquilles!

Je pensais qu'à part si un texte était faillible, on ne signalait pas les éventuelles coquilles alors j'en signale une autre
"― Pourquoi faire ? "

Lu et j'ai apprécié le ton très "clinique", détaché pour aborder ce sujet terrible. Le genre SF passe bien et donne une ambiance encore plus éprouvante que si tu avais utilisé un autre genre... pourtant, oui, ça pourrait bien arrivé en ce moment ou est-ce même déjà en place ?
La concurrence va être rude car je vais choisir un de mes textes SF pour ce concours...
Vraiment très réussi à tous points de vue.

Merci Françoise! Au plaisir de te lire

(@Mémoire : pour les coquilles, c'est comme tu le sens, perso je ne les signale que lorsqu'il n'y en a qu'une ou 2 sur un texte qui est tellement propre qu'il est quasiment prêt à être publié, comme c'est le cas ici)

Pour une fois, je n'ai pas su attendre la dernière minute pour commencer mes lectures. J'ai téléchargé les 2 textes déjà postés, et comme le tien était très court, j'ai lu le début par curiosité. Et une phrase en entraînant une autre...

Très différent du texte du précédent concours : c'est sympa de voir une autre facette de ton écriture, un autre genre, un autre style. J'avais vraiment aimé l'autre, mais ici tout l'intérêt réside dans l'économie de mots, la parcimonie de description. C'est clair, ça avance droit et sans ralentir. Ici ton écriture est finalement à l'image de ce que tu décris : presque froide, purement fonctionnelle. Le style colle au propos, et ça ajoute une dimension à l'effet produit, à l'impact du texte.
Et l'idée, très simple et tellement forte, est formidablement bien traitée. Encore plus glaçant quand on considère que ta dystopie pourrait être la suite logique de la médecine actuelle, et dans un futur pas si éloigné que ça, si on y regarde bien.
Les détails sont judicieusement placés (les métros, par ex., tu n'expliques rien mais ça dit tout) et suffisamment familiers pour que ça ne nous choque pas plus que ça, finalement. C'est ce qui rend ton texte encore plus glaçant. Quant à la chute, elle est très bien amenée et fonctionne parfaitement.
L'allusion à la grand-mère, c'est tellement parlant : on a tous un jour essayé ou entendu parler d'un remède de grand-mère, avec la même réaction que tes personnages (ça marchait avant, probablement parce qu'on n'avait pas mieux, mais c'est dépassé, voire de la simple superstition), du coup on transpose à notre époque et l'effet agit encore plus fort.

J'ai kiffé grave vraiment aimé ce texte ! De l'écriture au thème, du genre à la chute, bref impec pour moi. Ça met déjà le niveau assez loin...

Merci beaucoup pour ton long commentaire Raven. Il me touche beaucoup. Je me dis que je devrais faire de la SF plus souvent

Salut Malossep,
Je viens de terminer la lecture de ta nouvelle. J'espère que tu ne m'en voudras pas, mais en dépit de la (réelle !) qualité d'écriture, je n'ai pas accroché à ton texte. Cela vient à mon avis de la construction de ton récit. Pour le dire vite, j'ai trouvé que le découpage sous forme de souvenirs n'était pas forcément le plus adapté et faisait perdre (mais ce n'est que mon avis) à ta nouvelle et à sa chute une partie de sa force. J'emploie le mot force parce qu'en revanche l'idée est excellente en plus de coller parfaitement à l'air du temps. Pour le dire autrement, la chute, qui tient en une phrase, ne m'étonne ni ne me surprend, ce qui en soi n'est pas un problème. Encore une fois, je ne suis pas certain qu'une nouvelle soit nécessairement construite autour d'une chute, mais plutôt autour de personnages qui trouvent à la fin du texte un "destin", logique ou pas, inexorable ou pas. Or ici, je me suis trouvé dans une forme d'entre-deux. Les personnages ne sont qu'esquissés au travers de souvenirs, et du coup la fin qui est dans le droit fil de ce texte ne me touche pas plus que cela. Peut-être que cela tient aussi au fait que ton texte est relativement bref... Je ne sais pas si je suis clair. Et j'espère que tu ne prendras pas mon avis trop à coeur car il n'est pas rédigé pour te blesser. Ton idée est excellente. Mais pour moi ce n'est qu'une question de réalisation. Du reste, je me pose une question. Dans ce monde que Paladin qualifie à raison de dystopique, une amitié pourrait-elle naître réellement entre deux personnes si différentes tant du point de vue de leurs aptitudes, que du point de vue du milieu social qui semble être le leur ? Il est clair en effet que l'Université que tu nous décris est extrêmement ancrée dans la compétition. Or, en fac de médecine actuellement les coups-bas entre étudiants sont fréquents, je n'ose du coup imaginer ce que cela donnerait dans le monde que tu décris. Julie pourrait-elle réellement être l'amie d'Émilie ? Je ne sais pas, j'ai eu un peu de mal à y croire. Peut-être les deux premiers jours, mais après ? Ne serait-elle pas portée à aller vers des personnes plus "douées" ou en phase avec le milieu dans lequel elle se trouve ? Je ne sais pas...
Enfin, j'ai eu un peu de mal avec le "m'adressant-je", mais je pense que cela doit venir de moi...

Je suis plutôt heureux d'avoir une critique négative Je pense qu'elles sont absolument nécessaires pour continuer a se perfectionner et ne jamais se reposer sur ses lauriers. J’espère en recevoir encore beaucoup tout au long de ma "carrière" d'auteur et vous le souhaite aussi
Thomas Bauduret m'a appris: "l’unanimité est toujours suspecte". David Lynch dit que les succès peuvent être aussi destructeurs que les critiques négatives. En littérature, nous naviguons dans le subjectivisme le plus complet...
Tu poses en tout cas beaucoup de questions pertinentes. Je ne pense pas que ce soit a moi d'y répondre. Un texte appartient a ses lecteurs des sa publication. J'ai choisi cette construction pour traiter cette idée et a présent, je passe a autre chose.
Le "m'adressant-je" est encore une faute d'inattention de ma part! Remarquée trop tard. C'est le jeu!
Bref, merci!

Merci pour ta réponse ! Et je suis rassuré de voir que tu n'es pas du genre à mal prendre les critiques négatives. J'ai toujours du mal à doser mes propos. Merci donc à toi Malossep.

Un bon texte traitant un thème hélas d'actualité (il suffit d'observer la dégradation de notre système de santé, la marchandisation de la médecine et des soins, le désert médical qu'est devenu une bonne partie du territoire français et le déficit d'humanité et de déontologie de nombre de jeunes praticiens pour comprendre que le pire est devant nous).
Je pense cependant que l'histoire aurait pu être développée davantage : il aurait été intéressant d'insister plus précisément sur le portrait moral des protagonistes, ce qui m'aurait permis d'éprouver une plus grande empathie pour les personnages.
Le recours à un style plus dépouillé que celui du "Rêve du botaniste", texte que j'avais grandement apprécié, est sans doute voulu dans la mesure où il accentue le côté froid, clinique, déshumanisé de cet univers.