SanCorp
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L'Écritoire des Ombres :: CONCOURS DE L'ÉCRITOIRE DES OMBRES :: Archives des concours hors-série :: Hors-Série N°5 : Corps
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SanCorp
Voilà ma propre participation : 4924 signes. Bonne lecture, les amis !
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- Spoiler:
- Avec SanCorp, libérez-vous du joug de la matérialité et laissez enfin s’épanouir votre potentiel. Nous vous attendons dans nos locaux, où vous verrez se réaliser vos rêves les plus déments ! Des brochures sont à votre disposition, les conditions pour participer à notre programme y sont détaillées. N’attendez plus !
Le corps, c’est sale. Il s’agit de notre dernier lien avec l’animal. Un frisson de dégoût me parcourt, amplifié par la conscience de l’effet sur mes viscères. Viscères. Quelle horreur !
L’homme a beaucoup évolué ces dernières années, et nous sommes parvenus à nous éloigner peu à peu de la condition bestiale dont nous sommes issus. Les poils et les cheveux sont épilés au laser dès la naissance, la sueur est régulée et parfumée par un mécanisme de filtration. Des améliorations nous ont sans cesse rapprochés de l’idéal, mais sans jamais parvenir à l’atteindre. Nous sommes emprisonnés par nos chairs, envahis de fluides immondes. Le sang, le mucus, la merde. Ça stagne dans nos corps. Mes intestins se tordent de plus belle et le dégoût me submerge.
La masse adipeuse diminue votre espérance de vie et constitue un poids pour la société. N’oubliez pas de pratiquer vos exercices régulièrement !
Je suis fier d’avoir suivi les consignes pour m’abroger de ma condition : nourrir mon esprit et modeler mon enveloppe. Celle-ci est fine et élancée, sans défaut, soumise à un régime strict. Vitamines, compléments et aliments faciles à digérer, pour que mon corps demeure silencieux. Parfois, je pourrais presque l’oublier. Mais pas assez. Je ne supporte plus sa présence encombrante, qui me pèse, me restreint. Me déshumanise.
Avec le programme « Corps Parfait », construisez-vous une enveloppe à l’image de votre pensée. Nous vous garantissons l’accès à SanCorp en moins d’un an, satisfait ou remboursé.
Le corps est laid, mais le mien a été façonné comme une statue, fruit d’un travail acharné, d’une volonté aussi inflexible que le marbre. Il serait presque beau, sans ces fluides.
J’attends depuis si longtemps mon admission à SanCorp. Je remplis tous les critères : jeunesse, condition physique et mentale. Malgré tout, j’ai dû patienter un an avant de pouvoir être libéré. Ma famille était triste, lorsque je leur ai annoncé. Mais s’ils veulent me revoir, ils me rejoindront dans la Connectivité. Il leur suffira de travailler dur pour avoir une chance. Je crois au système, je suis certain qu’ils y parviendront.
Si vous êtes productifs et que vous aidez la société à évoluer, votre effort sera récompensé. Une simulation vous permet de calculer le nombre d’heures qu’il vous reste à effectuer avant de rejoindre la Connectivité. Soyez reliés à tout et à tous, intouchables par la mort. Testez notre simulation !
Après avoir signé une tonne de paperasserie que je n’ai pas pris la peine de lire, j’attends dans un fauteuil, immobilisé. Les médecins s’agitent dans la pièce blanche, uniforme, presque intégralement engloutie sous une machine immense. L’un d’eux s’approche et me demande de pencher la tête en avant. Une brûlure vive mord ma nuque.
– Ne vous inquiétez pas, ce n’est qu’une piqûre.
Un autre homme en blouse installe des électrodes sur mon crâne nu. Je commence à me sentir nauséeux.
– La procédure est lancée, vous intégrerez la Connectivité dans moins d’une minute. Félicitations.
Une sensation de vertige me submerge ; des pensées, des images filent dans ma tête trop rapidement, m’échappent. Je ne vois plus que du noir. J’ai l’impression de m’éteindre. De plonger dans le vide. Je panique.
Le corps s’affale sur le fauteuil. La machine auquel il est relié émet un signal indiquant que le fonctionnement cérébral a bien été transféré. Aussitôt, les médecins ne perdent pas de temps. Ils remplacent les électrodes par d’autres, connectées à un appareil plus petit cette fois. Le processus est relancé, mais dans le sens inverse. Une minute plus tard, un nouveau signal sonore retentit et les yeux de l’homme s’ouvrent. Le matériel lui est ôté et il se lève d’un bond agile. Il observe son corps avec satisfaction, fait jouer les muscles déliés sous sa peau.
Un autre individu pénètre dans la pièce et lui accorde une poignée de main chaleureuse.
– Je vois que votre nouveau corps vous plaît ?
– Une merveille, merci. Cela faisait longtemps que je ne m’étais pas offert un « Corps Parfait », je sens que mes vacances vont être excellentes.
– Profitez de tout ce que cette enveloppe peut vous permettre, mais veillez à nous la rendre en bon état, sinon nous devrons retenir les dégâts sur votre caution. Il s’agit d’un modèle neuf.
– Je n’en suis pas à mon premier transfert, n’ayez crainte. Je tiens à féliciter votre entreprise une fois encore pour le merveilleux service que vous procurez.
Après une nouvelle poignée de main, l’homme s’éloigne d’un pas souple et rapide, bondissant. Il ne parvient pas à réprimer sa joie presque enfantine de se retrouver dans un corps si jeune et plein d’énergie.
Je questionne souvent ma santé mentale.
Des fois, elle me répond.
Amaranth- Book'trotteuse de l'extrême — Reflet dans un œil gore —
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Re: SanCorp
Sympathique, mais peut-être un peu trop distancié dans une première grosse partie. La fin nous permet d'entrer un peu plus dans un affect avec les personnages. Peut-être qu'une mise en page un peu plus espacée aurait mieux donné.
Je crois avoir compris l'idée :
Et accessoirement, ce texte va me permettre de supprimer un de mes trois textes restants à départager. J'ai eu un peu la même idée, même si le traitement est bien différent. Rien que pour cette aide au choix, bonus de un point.
Je crois avoir compris l'idée :
- Spoiler:
- Une société où on exècre le corps qu'on estime "sale". Une promesse de s'en débarrasser si on prouve qu'on est prêt en ayant amélioré ce corps au maximum. On partirait pour un monde de connectivité. A la fin, on se rend compte qu'il y aurait bien arnaque sur le produit, le corps modelé par l'ancien proprio est surtout destiné à quelqu'un qui a les moyens et qui veut retrouver un corps jeune pour quelques temps, tout en sachant que c'est éphémère et qu'il devra à nouveau payer. Mais le passage dans la connectivité reste dans l'ombre. Existe-t-elle ? Pas de réponse, on n'a qu'à imaginer celle qui nous plaît.
Et accessoirement, ce texte va me permettre de supprimer un de mes trois textes restants à départager. J'ai eu un peu la même idée, même si le traitement est bien différent. Rien que pour cette aide au choix, bonus de un point.
Inventrice du "rocueil", le mixte entre le roman et le recueil.
"J'ai lu. Je sais même pas quoi dire tellement je suis atterrée.
Et le pire c'est que j'ai aimé te lire." Raven sur "Yin et yang"
"Merci de m'avoir donné envie de vomir !" Nao76 sur "Yin et yang"
"Ton texte m'avait fait penser à un film allemand atroce que j'avais vu plus jeune : Nekromantik !" Polo sur "Trafic de cadavres"
Re: SanCorp
Merci Catherine ! Tu as parfaitement compris où je voulais en venir, c'est exactement ça !
Bonne idée, pour la mise en page. Tu as raison, c'est assez distancié au départ. Je réfléchis à la manière dont j'aurais pu faire mais pour le moment, je ne vois pas (faut je me triture un peu les neurones, encore).
Contente d'avoir pu t'aider, alors !
Bonne idée, pour la mise en page. Tu as raison, c'est assez distancié au départ. Je réfléchis à la manière dont j'aurais pu faire mais pour le moment, je ne vois pas (faut je me triture un peu les neurones, encore).
Contente d'avoir pu t'aider, alors !
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Amaranth- Book'trotteuse de l'extrême — Reflet dans un œil gore —
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Re: SanCorp
Cette incursion dans un futur dématérialisé me plaît bien surtout que c'est une de mes interrogations : ce corps qui devient une contrainte (pour moi) qu'il faut nourrir (vive le progrès si on peut éviter cela dans un avenir que je ne connaîtrais pas), laver (vive aussi les douches aériennes qui nettoient en profondeur en quelques secondes), entretenir (à bas le sport par ex !), déplacer (ah ! à quand les déplacements instantanés)... etc... Donc ta vision rejoint un de mes rêves : être débarrassée de ce fardeau !
Du coup, c'est un peu contradictoire que l'on paye pour avoir un nouveau corps qui sera également "insupportable". Je n'ai pas bien saisi le lien entre les réflexions négatives sur le corps (ses désagréments internes par ex) et le but d'en acquérir un "neuf" pour quelques mois en location
La conclusion est cynique en effet et l'idée sous-jacente de connectivité pas traitée.
Le spoiler de Cat correspond bien à ce que j'ai compris
Peut-être le personnage n'est pas assez caractérisé, mais avec si peu de signes, c'est difficile...
Du coup, c'est un peu contradictoire que l'on paye pour avoir un nouveau corps qui sera également "insupportable". Je n'ai pas bien saisi le lien entre les réflexions négatives sur le corps (ses désagréments internes par ex) et le but d'en acquérir un "neuf" pour quelques mois en location
La conclusion est cynique en effet et l'idée sous-jacente de connectivité pas traitée.
Le spoiler de Cat correspond bien à ce que j'ai compris
Peut-être le personnage n'est pas assez caractérisé, mais avec si peu de signes, c'est difficile...
Françoise Grenier Droesch
Skype Woman...
Re: SanCorp
Un récit original, qui m'a fait penser au film "Her", vu hier soir, de par l'espérance illusoire que nourrit le personnage principal en un amour virtuel qui le débarrasserait des contraintes et des déceptions d'une relation réelle.
Eh bien là, c'est un peu la même chose, mais à un niveau supérieur, celui de l'existence même. Très bien écrit et en rapport direct avec le thème du concours.
Eh bien là, c'est un peu la même chose, mais à un niveau supérieur, celui de l'existence même. Très bien écrit et en rapport direct avec le thème du concours.
François Fischer- Plumitif éviscéré
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Re: SanCorp
L'idée de base est très interessante mais j'ai eu du mal avec son traitement. Le début ressemble trop à une pub, je dis ressemble car elle est trop argumentée pour une pub moderne. J'aurais plus traité l'intro en me basant sur les affects de ton protagoniste. Et effectivement quid de cette "connectivité" si elle existe vraiment, elle produit quelque chose, tu devrais y faire allusion ou ne laisser aucun doute sur l'arnaque. Pour ma part, j'ai compris que les personnes ayant choisi la connectivité se prennent de temps à autres de petites vacances, petit bonus du système pour soigner les quelques regrets qui pourraient persister.
Tu l'as compris, je suis dubitative et je ne sais pas trop où tu voulais nous amener même si je trouve l'idée excellente.
Tu l'as compris, je suis dubitative et je ne sais pas trop où tu voulais nous amener même si je trouve l'idée excellente.
"Ils nous pissent dessus et ils ne nous font même pas croire qu'il pleut." Dr Augustine, Avatar
Perroccina- — — — — E.T à moto — — — — Disciple asimovienne
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Re: SanCorp
L'idée de départ est excellente. Son traitement s'avère, à mon humble avis, moins convaincant, essentiellement en raison du nombre limité de caractères. Une idée aussi brillante aurait pu donner lieu à un roman, façon Soleil vert.
- Spoiler:
- Je rejoins certains des avis précédents concernant le sort du personnage principal. A-t-il effectivement droit à un sursis ou son esprit est-il irrémédiablement détruit ? De plus, n'y a-t-il pas au moins un candidat capable de lire l'intégralité des éléments du contrat avant de signer (ou non) ? Enfin, s'il s'agit vraiment d'une escroquerie massive, comment un tel système peut-il se maintenir durablement ?
Suis une ombre, toujours elle te fuira;
Essaie de la fuir, et elle te poursuivra.
Ben Jonson
Blahom- —Adorateur du (mauvais) genre— Chuchoteur dans les ténèbres
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Re: SanCorp
Coucou Amanranth !
Je suis désolée, mais je dois t'avouer que je n'ai pas trop accroché avec ton texte : au début, je me suis demandé qui parlait, si c'était une brochure de pub avec des témoignages. Ca m'a un peu perturbée, surtout qu'il y avait de la première personne et de la troisième... Après, on est passé direct à l'expérience du cobaye puis on repasse au "il"... Je trouve cela un peu confus, même si j'ai compris le gros de l'histoire... qui est plutôt plaisante au final !
Bises,
Eimelle
Je suis désolée, mais je dois t'avouer que je n'ai pas trop accroché avec ton texte : au début, je me suis demandé qui parlait, si c'était une brochure de pub avec des témoignages. Ca m'a un peu perturbée, surtout qu'il y avait de la première personne et de la troisième... Après, on est passé direct à l'expérience du cobaye puis on repasse au "il"... Je trouve cela un peu confus, même si j'ai compris le gros de l'histoire... qui est plutôt plaisante au final !
Bises,
Eimelle
"Ce qui ne me tue pas me rend plus fort" Nietsche
Eimelle- — — — Jungle girl — — — Bazooka fou dans l'intimité
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Re: SanCorp
Ca en fait un déluge de commentaires !
A la base, je voulais un personnage anonyme, pour qu'il soit une représentation de cette population ordinaire, mais je pense que le texte gagnerait à ce qu'il soit plus caractérisé, afin qu'on s'attache à lui (ce qui ne peut pas être le cas s'il n'est qu'une figure).
Je pense que je vais essayé de développer un peu le texte (pas trop non plus, j'aime l'idée de base mais ça reste quelque chose de plutôt classique, donc je préférerais que ça reste court. Ce sera plus percutant je pense).
Du coup, j'ai un peu répondu à tout le monde en même temps, pour que vous compreniez mieux ce que j'avais cherché à faire.
Françoise : contente que ça t'ait parlé. C'est un peu sur une interrogation similaire que je me suis basée pour l'histoire (parfois, ça m'arrive aussi de me dire que ce serait mieux de ne pas avoir de corps. Mais c'est vrai que ce n'est pas aussi simple.).
François : merci de ton commentaire ! Je n'avais pas pensé au film Her, mais c'est vrai que le postulat de base est assez similaire. Et ça rejoint ce que j'avais imaginé en tant que Connectivité (finalement, une vie où on est libéré des contraintes et déceptions de la vie en tant que telle).
Perro : contente que l'idée t'ait plue, même si tu as été moins convaincue par son traitement. Je pense avoir répondu dans mon spoiler au début, mais je reprends juste l'idée que pour moi, ce n'était pas des personnes de la Connectivité (qui concernerait plutôt les gens du peuple), mais une élite, ayant les moyens, qui profiterait de ce que les autres abandonnent volontairement (bien que manipulés), c'est-à-dire le corps. C'est pour ça que la machine à laquelle il est branché à la fin est changée (celle qui contient le dernier personnage est plus petite).
Blahom : merci de ton commentaire ! Peut-être pas un roman, mais effectivement, le texte était peut-être un peu court pour traiter l'idée.
Eimelle : ce n'est pas grave, désolée que tu n'aies pas accroché. Je pense qu'avec une mise en page plus espacée, comme l'avait proposé Catherine, ce serait déjà un peu plus clair. Et si je développe le personnage, ce qui rendrait les parties entre les pubs un peu plus longues, ça aidera peut-être, enfin j'espère. On verra.
Merci à tous pour vos lectures et vos commentaires !
- Spoiler:
- Je voulais traiter de la manière dont les médias nous amènent à percevoir le corps. Les passages en italique sont des pubs, je crois que beaucoup d'entre vous l'ont perçu, et le passage à la première personne renvoie à un personnage qui parle de son propre vécu corporel, mais qui est directement relié à ces pubs.
Pour moi, il y a deux "mondes" : celui des individus ordinaires, à qui on amène à croire que le mieux, ce serait d'être libéré de son corps, qu'il s'agit d'un vestige qui nous rattache à l'animalité. Ce stratagème servirait à la fois à pousser les personnes à travailler toute leur vie de manière acharnée pour avoir la chance d'un jour devenir immortel en séparant le corps de l'esprit (ce dernier rejoignant la Connectivité) et à fournir un marché à ceux qui ont de l'argent et qui peuvent ainsi "louer" des corps jeunes et en pleine santé. Le corps ne serait insupportable que pour les personnes ordinaires, à qui on apprend qu'il l'est. Pour l'élite, cela resterait un bien de consommation agréable, duquel on peut user et abuser tant qu'on en a les moyens.
Je n'ai pas traité la connectivité, car pour moi la question se situerait plus au niveau de : est-ce qu'on est encore vivant sans son corps ? Si on est plus qu'un esprit intégré dans une machine parmi des millions, est-ce qu'on a encore une existence ?
A la base, je voulais un personnage anonyme, pour qu'il soit une représentation de cette population ordinaire, mais je pense que le texte gagnerait à ce qu'il soit plus caractérisé, afin qu'on s'attache à lui (ce qui ne peut pas être le cas s'il n'est qu'une figure).
Je pense que je vais essayé de développer un peu le texte (pas trop non plus, j'aime l'idée de base mais ça reste quelque chose de plutôt classique, donc je préférerais que ça reste court. Ce sera plus percutant je pense).
Du coup, j'ai un peu répondu à tout le monde en même temps, pour que vous compreniez mieux ce que j'avais cherché à faire.
Françoise : contente que ça t'ait parlé. C'est un peu sur une interrogation similaire que je me suis basée pour l'histoire (parfois, ça m'arrive aussi de me dire que ce serait mieux de ne pas avoir de corps. Mais c'est vrai que ce n'est pas aussi simple.).
François : merci de ton commentaire ! Je n'avais pas pensé au film Her, mais c'est vrai que le postulat de base est assez similaire. Et ça rejoint ce que j'avais imaginé en tant que Connectivité (finalement, une vie où on est libéré des contraintes et déceptions de la vie en tant que telle).
Perro : contente que l'idée t'ait plue, même si tu as été moins convaincue par son traitement. Je pense avoir répondu dans mon spoiler au début, mais je reprends juste l'idée que pour moi, ce n'était pas des personnes de la Connectivité (qui concernerait plutôt les gens du peuple), mais une élite, ayant les moyens, qui profiterait de ce que les autres abandonnent volontairement (bien que manipulés), c'est-à-dire le corps. C'est pour ça que la machine à laquelle il est branché à la fin est changée (celle qui contient le dernier personnage est plus petite).
Blahom : merci de ton commentaire ! Peut-être pas un roman, mais effectivement, le texte était peut-être un peu court pour traiter l'idée.
- Spoiler:
- Parler du contrat était peut-être inutile, vu que je n'ai pas vraiment explicité en quoi il concernait. Pour moi, il revenait à abandonner tout droit sur son corps, qui devient la propriété de "SanCorp". Cela ne poserait pas de problème à ceux qui le lisent, car ils désirent se débarrasser de leur corps. Quant au traffic de corps par les plus aisés, je partais du principe que ce n'était pas connu du peuple. Est-ce que ce serait un système viable sur le long terme ? Je ne sais pas, il faudrait que je réfléchisse au type de société dans lequel ça serait implanté, surtout le rôle des journalistes là-dedans. Les médias participent à ce système, mais est-ce qu'ils en connaissent tous les tenants et aboutissants ou est-ce qu'ils restent aveugles et aveuglés ?
Eimelle : ce n'est pas grave, désolée que tu n'aies pas accroché. Je pense qu'avec une mise en page plus espacée, comme l'avait proposé Catherine, ce serait déjà un peu plus clair. Et si je développe le personnage, ce qui rendrait les parties entre les pubs un peu plus longues, ça aidera peut-être, enfin j'espère. On verra.
Merci à tous pour vos lectures et vos commentaires !
Je questionne souvent ma santé mentale.
Des fois, elle me répond.
Amaranth- Book'trotteuse de l'extrême — Reflet dans un œil gore —
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Re: SanCorp
Merci pour les explications. Elles rendent de l'envergure à ton texte. Effectivement dans un format un peu plus long celui-ci pourrait être très percutant.
"Ils nous pissent dessus et ils ne nous font même pas croire qu'il pleut." Dr Augustine, Avatar
Perroccina- — — — — E.T à moto — — — — Disciple asimovienne
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Re: SanCorp
Bonne idée, inverse de celle d’Eimelle, mais tout autant dans le sujet. Un peu brouillon quand même, avec le va et vient entre corps parfait et sans-corps, et aussi par l’alternance entre les pensées du personnage et les slogans publicitaires, présentés sans guillemets.
Fin cynique à souhait, qui montre que le personnage s’est fait avoir.
L’intitulé Sancorps est bien trouvé, évoquant à la fois le corps. sain et l’absence de corps.
Fin cynique à souhait, qui montre que le personnage s’est fait avoir.
L’intitulé Sancorps est bien trouvé, évoquant à la fois le corps. sain et l’absence de corps.
Tobermory- Écritoirien émasculé
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Localisation : Montpellier
Re: SanCorp
J'ai beaucoup aimé la première partie, pour sa vision je dirais "nietzschéenne" des "contempteurs du corps" : paradoxalement, notre société qui pratique le culte du corps idéalisé, jeune, musclé, modelé, en vient à faire détester le corps réel, celui qui vieillit, qui a de la cellulite, du ventre, et des limites naturelles. On rejette ainsi son vrai corps parce qu'il ne corresponde pas à un pur fantasme. Et je parle de Nietzsche, parce qu'on est vraiment là dans sa critique de la pensée platonicienne et judéo-chrétienne : le refus du monde réel, et donc de la vie, pour des "arrière-mondes" imaginaires. Pour le moment, ton texte est celui qui a la plus grande portée philosophique, avec celui d'Eimelle, qui traite de la démarche inverse : en arriver à accepter son corps avec ses limites. Et j'aime la philosophie.
Alors on en vient à rêver de dématérialisation, mot très en vogue aujourd'hui.
J'avais bien compris que les premières phrases sont des pubs, mais tu dis "Les passages en italique", alors que justement, ils ne sont pas en italique, ce qui faciliterait la compréhension...
Par contre, j'aurais aimé en savoir un peu plus sur ce qui arrive quand on intègre la Connectivité.
La suite est aussi très bien trouvée, mais plus maladroitement amenée : la mise en page aurait pu séparer un peu plus les différentes parties, celle à la première personne, puis celle à la troisième (Et les fameux italiques oubliés !)
Mais après l'approche philosophique du rejet du corps, tu amènes la dimension sociale : ce corps n'est pas perdu pour tout le monde, ce corps si décrié fait très bien l’affaire de privilégiés qui profitent de la naïveté des victimes de la pub
Donc une bonne histoire, malgré des maladresses sur la forme.
Alors on en vient à rêver de dématérialisation, mot très en vogue aujourd'hui.
J'avais bien compris que les premières phrases sont des pubs, mais tu dis "Les passages en italique", alors que justement, ils ne sont pas en italique, ce qui faciliterait la compréhension...
Par contre, j'aurais aimé en savoir un peu plus sur ce qui arrive quand on intègre la Connectivité.
La suite est aussi très bien trouvée, mais plus maladroitement amenée : la mise en page aurait pu séparer un peu plus les différentes parties, celle à la première personne, puis celle à la troisième (Et les fameux italiques oubliés !)
Mais après l'approche philosophique du rejet du corps, tu amènes la dimension sociale : ce corps n'est pas perdu pour tout le monde, ce corps si décrié fait très bien l’affaire de privilégiés qui profitent de la naïveté des victimes de la pub
Donc une bonne histoire, malgré des maladresses sur la forme.
Mais alors, dit Alice, si le monde n'a absolument aucun sens qui nous empêche d'en inventer un?
Lewis Carroll
Re: SanCorp
Très bonne idée, encore meilleure racontée en entier !
Le principal défaut a déjà été évoqué, c'est le nombre d'idées par rapport au format exigé par le concours. C'est dommage, car l'histoire est là, elle est excellente.
Je n'ai pas été déconcerté par cette alternance entre la brochure et l'action du personnage. Après tout, pourquoi pas. C'est juste que comme le format est trop court, les parties sont elles-mêmes très courtes, et dans la deuxième partie, tout s'accélère au point où on a du mal à s'imprégner de quelque chose. Le personnage, tu l'as dit, n'est qu'une figure, mais justement, nous devrions pouvoir comprendre qu'il s'agit d'un type de classe sociale modeste. Ton propos passerait beaucoup mieux.
Je retiens aussi ce dénouement plein d'ironie.
Bref, une bonne petite histoire, qui mériterait d'être développée.
Pour ceux qui n'ont pas encore lu cette histoire, prenez le PDF. En effet, dans le spoiler, les italiques n'apparaissent pas, ce qui rend la lecture compliquée.
Le principal défaut a déjà été évoqué, c'est le nombre d'idées par rapport au format exigé par le concours. C'est dommage, car l'histoire est là, elle est excellente.
Je n'ai pas été déconcerté par cette alternance entre la brochure et l'action du personnage. Après tout, pourquoi pas. C'est juste que comme le format est trop court, les parties sont elles-mêmes très courtes, et dans la deuxième partie, tout s'accélère au point où on a du mal à s'imprégner de quelque chose. Le personnage, tu l'as dit, n'est qu'une figure, mais justement, nous devrions pouvoir comprendre qu'il s'agit d'un type de classe sociale modeste. Ton propos passerait beaucoup mieux.
Je retiens aussi ce dénouement plein d'ironie.
Bref, une bonne petite histoire, qui mériterait d'être développée.
Pour ceux qui n'ont pas encore lu cette histoire, prenez le PDF. En effet, dans le spoiler, les italiques n'apparaissent pas, ce qui rend la lecture compliquée.
Re: SanCorp
Vraiment un très bon texte. Je déplorerais juste que la mise en scène de certains éléments - empruntés à l'entreprise - ne se détachent pas du récit du personnage principal. Mais ce n'est qu'un détail.
La fin est vraiment bien trouvée, à la fois habile et évidente (après coup, bien sûr). Donc du très bon. Bravo Amaranth !
La fin est vraiment bien trouvée, à la fois habile et évidente (après coup, bien sûr). Donc du très bon. Bravo Amaranth !
Re: SanCorp
Bien aimé ce petit récit au ton SF. Il fait le boulot. Tout est posé et la conclusion est sympa. Même si on manque de recul sur le personnage principal (et c'est normal avec 5000 signes maxi), l'histoire est plausible, lisible et bien menée. Bon travail.
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