Le rêve du botaniste
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L'Écritoire des Ombres :: CONCOURS DE L'ÉCRITOIRE DES OMBRES :: Archives des concours :: N°10 : Athématique
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Le rêve du botaniste
19624 signes, inspiré d'un lieu réel "les jardins de Hanbury" si vous êtes curieux sur google.
Je préfère poster directement sur le forum, plutôt que passer par un site pdf avec 40 pubs pop up et des liens douteux. Bonne lecture!
Le rêve du botaniste
Le rêve du botaniste
Pascal Malosse
Vintimille 1973
Malgré un voyage relativement confortable, j’haletai en descendant du train, sans doute en raison de ma très mauvaise condition physique. Heureusement que Giacomo, mon jeune assistant, portait docilement notre valise commune. Mon seul fardeau était une petite sacoche remplie de documents de l’université qui disloquait lentement mon épaule. Sur le quai je regardai avec appréhension l’allure un peu triste de la gare de cette petite ville frontalière, le genre de lieu où l’on ne fait que passer. Les rayons obliques du soleil paraissaient sales. Peut-être était-ce l’effet des nombreux détritus sur le sol et de la moisissure marine grimpant sur les murs ? Nous passâmes par le hall et devant l’unique buvette, toujours haletants, munis de nos bagages inégaux. Nous gagnâmes la rue encombrée et bruyante. Au milieu des vespas et des vieux taxis, je vis une carrosserie parfaite, une silhouette d’un temps révolu. Je savais que les Banbury étaient des gens très riches, mais je ne m’attendais pas à ce que nous soyons accueillis par une Rolls Royce.
Le chauffeur vint à notre rencontre :
« Avez-vous fait bon voyage Messieurs ? nous demanda-t-il, selon les convenances.
ꟷ Excellent ! Bien qu’un peu lent. Deux heures depuis Gênes pour une si courte distance. Je suis certain que c’était plus rapide avant la guerre ! »
La Rolls Royce nous conduisit à la propriété, située à quelques kilomètres de la ville selon la lettre d’invitation. Nous empruntâmes une route sinueuse, entre les contreforts des Alpes et l’azur mouvant. J’ouvris la vitre pour respirer l’odeur de la mer mêlée à celle des pins. Les montagnes bloquaient les courants d’air froid du nord et favorisaient un microclimat idéal à la botanique. Je me réjouissais de mes futures découvertes, maigre consolation pour me retrouver pendant des semaines aussi loin de chez moi. Nous nous arrêtâmes peu avant la frontière française et je sus que nous avions atteint notre destination. Le chauffeur portait ma sacoche. Giacomo trainait toujours notre lourde valise sans se plaindre. Nous marchâmes jusqu’à une grille en bordure de la route, surmontée d’une structure néo-classique en pierre sur laquelle je reconnus le nom des Banbury.
Dès l’entrée, je m’extasiai. Le jardin couvrait un pan entier de la côte escarpée et déroulait sa luxuriante végétation jusqu’à la mer. Pas une seule plante ne ressemblait à sa voisine. J’aperçus la villa des Banbury, trônant au milieu du royaume vert sur un petit promontoire. La marche fut plus longue que je ne l’avais imaginé. Je voulus faire bonne figure et me retenais de me pencher sur chaque fleur, une mauvaise habitude commune aux abeilles et aux botanistes. Les tulipes sauvages poussaient sous les magnolias. Les palmiers côtoyaient les feuillus et les épicéas.
Au fur et à mesure que nous nous approchions, je distinguais les mosaïques sur les façades, chacune faisant référence à une divinité grecque. La plus imposante, au centre de l’édifice représentait Asclépios, le fils d’Apollon et Dieu de la médecine. Je remarquai également qu’une seule allée avait été dégagée pour atteindre la villa et que le reste du jardin avait plutôt l’allure d’une jungle.
Le petit-fils de Sir Banbury, David, nous accueillit sur le perron et nous invita au salon. Giacomo abandonna la valise avec soulagement au pied de l’escalier et lança un regard plein de reproches au chauffeur, attisant l’habituelle rivalité entre les auxiliaires. Les fenêtres des pièces du séjour donnaient sur la mer et le jardin continuait d’exhiber ses trésors en contrebas. S’adressant au chaufffeur, David Banbury commanda du thé, réflexe particulièrement anglais dans cette chaleur étouffante. Je n’osai pas protester pour obtenir quelque chose de frais et acquiesçai. Le chauffeur posa le service sur la table basse en marbre. Il était en réalité un homme à tout faire.
« Cher Professeur, commença le petit-fils grisonnant, je me réjouis de votre visite et de notre future collaboration. Je pense que suite à votre premier état des lieux, nous pourrons avancer sur la question de la vente de la propriété.
ꟷ Cher ami, vous allez un peu vite en besogne. Vous savez bien que cela représenterait un immense investissement pour l’Université de Gêne.
ꟷ Non, non, non, dit-il en secouant la tête. Vous ne comprenez pas. Cette propriété est en ruine. Elle a subi la guerre, des tentatives avortées de restauration. Je veux la vendre pour une bouchée de pain. Ce n’est certainement pas conforme à la volonté de mon aïeul, mais je n’ai pas le choix. Je souhaite simplement que vous garantissiez la continuité de son travail.
ꟷ Vous voulez dire son travail de botaniste amateur ? demandai-je.
ꟷ Il n’était pas qu’un amateur, il s’est passionné toute sa vie durant pour les plantes et leurs vertus. De plus il a bénéficié de l’aide de son frère pharmacologue, et d’amis explorateurs qui lui rapportaient des spécimens d’Amazonie, du Bouthan et d’autres parties éloignées du globe. Il a acheté ce terrain avec un projet très précis en tête : celui de l’universalité. Vous avez ici un trésor unique en Europe. Je mettrai à votre disposition ses vieilles fiches qui datent du début du siècle. Malheureusement, un grand nombre d’entre elles sont illisibles. Je vous conseille de vous mettre au travail dès maintenant. Car je crains qu’une vie entière ne suffise pas pour découvrir tous les secrets de ce jardin. »
***
Dès le lendemain, nous étudiâmes les vieilles fiches de feu Sir Banbury dans ma chambre, au premier étage. Giacomo et moi nous étions répartis différents tas afin d’aller plus vite. Sur le papier jauni, je reconnus certaines espèces à leur description, à une époque où leur nom scientifique n’avait pas encore été attribué, notamment des variétés très rares d’Aloès. Les fiches avaient plutôt un intérêt historique, me dis-je. L’une d’elle retint l’attention de Giacomo par son étrangeté. A côté d’une plante rhizomateuse au corps large et tubaire, Sir Banbury avait schématiquement dessiné une personne. Peut-être qu’il s’ennuyait ce jour-là ? avait suggéré Giacomo. Peu importe, continuons, répondis-je. Après quelques heures d’études, je me résignai à abandonner les centaines de fiches illisibles. Certaines tombaient même en miettes. J’attrapai mon carnet de dessin, mon appareil photo et nous descendîmes au rez-de-chaussée. Après tout, rien ne vaut l’observation sur le terrain pour un scientifique.
Nous étions déjà en milieu d’après-midi. Le soleil avait faibli et ses rayons doraient le vaste monde dans lequel nous nous perdions. Les odeurs m’assaillaient sans cesse. Mon nez humait les essences des épineux et des citronniers invisibles. Je tombais à genoux sur l’allée unique, m’approchais du tableau que les maîtres n’ont jamais su peindre. Une agapanthe fleurissait au pied d’un cyprès. Le jaune des mimosas se mariait avec le bleu des iris. Je caressais les aiguilles douces d’un pin parasol, cueillais des oranges amères, buvais à l’arbre du voyageur, respirais l’acacia. La note de base qui liait toutes ces senteurs était la mer. Son iode frais remontait depuis les rochers sous la forme d’une brume légère. De temps en temps, entre un bananier et un bouleau continental, j’apercevais les vagues azuréennes. Leur balancement résonnait sans cesse au creux de mes tympans.
Obnubilé par les plantes que je connaissais et leur prodigieuse santé dans cette lumière méditerranéenne, j’en oubliais presque notre mission. Nous devions étayer l’intérêt scientifique du lieu et faire connaissance avec les inconnus du jardin. La recherche ne dura pas longtemps. A peine m’étais-je aventuré hors du sentier que je tombais nez-à-nez avec une fine demoiselle, pourvue de fleurs en spirale et poussant très démonstrativement à la verticale. Viens-là ma belle ! lui dis-je en dégainant mon carnet et un crayon.
« Giacomo, reconnais-tu cette plante ?
— Vaguement, elle doit appartenir à la famille des lauracées, une latitude plutôt exotique.
—D’accord avec toi ! Mais rien de plus, n’est-ce pas ? Prélève une tige, pendant que je prends une photo. »
L’étude de deux plantes inconnues suffit à nous occuper jusqu’au couchant. Dès que le soleil disparut derrière la crête délimitant la propriété, nous retournâmes à l’allée principale, impatients de de classer le fruit de nos recherches et poursuivre le lendemain.
Le dîner en compagnie de David Banbury fut moins gourmet que je ne l’avais imaginé. Une sauce gravy érodait les contours d’une montagne de purée de pomme de terre tandis qu’un morceau de viande non identifié flottait à la manière d’un iceberg. David raconta un tas d’anecdotes au sujet de son grand père, notamment comment il transportait des plantes à dos d’âne dans le Caucase ou ses commandes spéciales auprès des ambassades du Commonwealth, bénéficiant de la valise diplomatique.
« C’est incroyable qu’il ait eu autant de temps et d’argent à consacrer à sa passion, risquai-je.
—En effet, répondit David, nullement offensé. Mon grand-père ne travaillait pas. Il dilapidait la fortune de ses propres parents, de grands industriels du XIXe siècle. Un gaspillage que je suis en train de mener à terme. Voyez-vous, je n’ai plus qu’un serviteur, le formidable Henry, alors que nous disposions d’un véritable bataillon lors de mon enfance. . . »
David dessina ensuite sur la nappe le tracé approximatif de la voie romaine Aurélia. Traversant la propriété, cette route légendaire reliait autrefois la province à Rome.
Après le dîner, au lieu de me coucher, je m’accoudai à la fenêtre de ma chambre pour respirer les fleurs. Les phéromones s’élevaient depuis les profondeurs noires du jardin. Je les humais autant que je pouvais. Parmi les notes familières, il y en avait une inconnue. Plus forte que les autres, enivrante, elle bouleversait mes sens. Je luttais contre l’envie de descendre à sa rencontre. Elle m’appelait comme une jeune et belle sirène en contrebas. Elle éveillait en moi des désirs que je n’avais plus ressentis depuis la fin de l’adolescence. La mer calme scintillait d’argent. Sur ma droite, au fond d’un petit ravin, je vis des petites lueurs étranges. Elles ressemblaient à des lampions. Je pensai d’abord à des insectes, mais elles ne se déplaçaient pas comme des lucioles. En plein milieu de la jungle, loin de la villa, il serait étonnant d’y trouver des éclairages électriques. Seraient-ce des plantes ? Des espèces ayant des propriétés lumineuses ? Pouvais-je me fier à mes yeux ? Ce n’était pas une simple phosphorescence, mais une véritable source de lumière.
Cette possibilité me rendait fou. Je me voyais déjà célèbre ou du moins reconnu par mes pairs pour cette grande découverte. L’odeur enivrante qui assaillait mes narines par vagues finit de me décider. Je sortis sur le palier, entrai sans toquer dans la chambre voisine et réveillai Giacomo.
« Giacomo ! Ne t’endors pas ! Prépare-toi à sortir, nous devons vérifier quelque chose.
ꟷ Vérifier quoi ? répondit-il en grognant
ꟷ Vérifier des plantes ! N’oublie pas notre mission. Un botaniste doit prendre en compte tous les cycles des espèces qu’il observe. »
***
Dans le but d’atteindre le petit ravin et les lueurs étranges que j’avais aperçues depuis ma fenêtre, nous nous dirigeâmes vers la mer. J’avais calculé mentalement que l’endroit se situait à quelques mètres de la fameuse voie Aurélia, si je me fiais aux indications de David Banbury. En théorie, il nous suffisait de la croiser et de suivre ensuite les pavés romains jusqu’à la source lumineuse.
Je tenais l’unique lampe torche dont nous disposions. Son rayon ne perçait jamais le mur de végétation qui se dressait sans cesse devant nous. Nous avancions à tâtons sur les pierres millenaires. Au contraire des explorateurs munis de machettes et détruisant tout sur leur passage, je faisais attention à ne pas griffer la moindre feuille du paradis botanique. L’absence de toute activité sportive depuis trente ans aurait dû me faire haleter comme un chien à cet instant. Mais une force incroyable, un enthousiasme me poussait à aller de l’avant sans écouter les mécanismes rouillés de mon corps. Peut-être qu’inconsciemment, je recherchais aussi l’odeur envoûtante, celle qui m’avait charmé à la fenêtre. J’étais sur sa piste à la façon d’un animal, reniflant chaque parcelle, chaque fleur du jardin avec l’espoir de retrouver ce bonheur immense.
La voie Aurélia semblait s’enfoncer, contrairement aux plantes qui pointaient vers les étoiles. Les feuillages formaient à present une voûte et j’eus l’impression de pénétrer dans un tunnel. Je compris que nous avions atteint le ravin et je m’attendais à chaque instant à croiser les fabuleuses plantes luminescentes.
Me retournant pour partager mon enthousiasme avec Giacomo, je me rendis compte que j’étais seul.
« Giacomo ? dis-je a voix basse. »
Je répétai le prénom de mon assistant de plus en plus fort et à maintes reprises. J’avais pourtant entendu ses pas juste derrière moi tout au long du chemin. Ou était-ce le vent qui me jouait des tours ? Une colère teintée d’inquiétude me gagnait. Comment avait-il pu me lâcher à un moment crucial de notre aventure ? Ce n’était pas dans ses habitudes de partir fureter dans les buissons sans me prévenir.
Je dus me résoudre à abandonner ma quête et à rebrousser chemin en criant « Giacomo ! Giacomo ! ». Mes cris devaient avoir atteint la villa, car les pièces s’illuminaient les unes après les autres. Je pus ainsi quitter la voie Aurélia et revenir plus rapidement au perron de la demeure. David Banbury et Henry, l’homme à tout faire, se tenaient à l’entrée et pointaient les faisceaux de leurs lampes sur moi pendant que j’émergeais de la végétation. Je ne voyais pas leur visage en raison de l’éblouissement. De toute évidence, ils ne s’attendaient pas à me retrouver hors du lit.
« Que se passe t-il ? me demanda David en resserrant le nœud de sa robe de chambre.
ꟷ Mon assistant Giacomo a disparu. Il se tenait derrière moi alors que nous souhaitions vérifier quelque chose plus bas dans le jardin. Quand je me suis retourné, il n’était plus là.
ꟷ Où étiez-vous exactement ? S’enquit Henry.
ꟷ Sur la voie Aurélia. »
A cette reponse, David et Henry s’échangèrent un regard dont je ne saisis pas la signification.
« Dans ce cas, habillons-nous et allons-y sur le champ. Il s’est certainement égaré, affirma David, confiant. »
David et Henry plongèrent dans la jungle ensemble. Ils se joignaient à mes appels désespérés. D’une main ils tenaient leurs lampes et de l’autre ils frappaient la végétation à l’aide de longs batons. Ce traitement infligé aux plus rares spécimens de la planète me révolta. Néanmoins, je me retins de tout commentaire. Il eût été déplacé dans de telles circonstances. Bien que la nuit n’était pas particulièrement chaude, les fronts perlaient de sueur à la lueur des lampes. Nous progressions lentement, jetant des coups d’œil sur le sol avec la crainte d’y découvrir une forme trop humaine.
Nous nous séparâmes pour couvrir plus de terrain. La battue dura une grande partie de la nuit. Je passai à plusieurs reprises dans le ravin, mais ne vis aucune lumière, ni trace de Giacomo. Nos poumons se fatiguèrent, nos appels s’espacèrent, nos jambes reculèrent. Tous les trois, nous étions spontanément revenus au point de départ. David suggéra de rentrer à la villa et d’appeler la police. J’acquiesçai avec empressement. Le territoire était trop vaste et Giacomo s’était sans doute égaré loin d’ici.
La police arriva une demi-heure après le lever du jour. Le soleil n’avait pas encore émergé à l’horizon. Malgré la flamboyance du ciel, les feuillages du jardin demeuraient sombres. Au lieu d’appeler des renforts et de lancer une nouvelle recherche, les policiers s’éternisèrent dans le salon, nous posant mille question et sirotant le café, trop dilué à leur goût. Ce n’est qu’en fin de matinée que trois autres voitures officielles se garèrent devant la grille de la propriété. Le sergent, venu de Vintimille, envoya ses hommes dans différentes directions selon une carte qu’il ne tenait manifestement pas à l’endroit. Je n’osai intervenir à ce sujet au risque de paraître impertinent.
Peu de temps après, nous entendîmes un sifflet provenant du bas du jardin. Un policier avait trouvé les vêtements de Giacomo étalés sur plusieurs rochers, comme s’il s’était déshabillé à la hâte et avait piqué une tête dans la mer chaude. Les recherches se concentrèrent aussitôt dans les environs et une navette des gardes côtiers du port de Vintimille prêta main forte. L’on chercha également sur le territoire des communes voisines et l’on vérifia si aucun corps ne s’y était échoué.
« Messieurs, l’affaire me paraît simple, affirma le sergent, satisfait de lui. Votre ami a eu la mauvaise idée d’un bain de minuit et il a bu la tasse. Nous allons continuer à chercher, mais avec le courant, son corps a très bien pu rejoindre la Sardaigne ce matin. »
Un autre policier portait les vêtements de Giacomo sous les bras et je remarquai qu’ils étaient sales et enduits d’une substance sombre, légèrement gluante.
David et Henry m’exprimèrent leur condoléances et m’incitèrent à rentrer à Gêne.
« Nous pouvons finaliser la vente plus tard, fit David Banbury, plein de compassion. »
ꟷ Naturellement, ce qui est arrivé au pauvre Giacomo est tragique. Mais nous ne pouvons pas laisser la science en berne à l’aune de grandes découvertes. Je vous propose de rester encore au moins deux jours avant de rentrer. Je ne veux pas me présenter bredouille au recteur de l’université, cela aurait le plus mauvais effet sur la transaction. »
David haussa les épaules, mais il ne cachait pas sa satisfaction en me donnant une tape dans le dos.
« Vous avez raison cher Professeur, l’avancée de la science est le but le plus noble qui soit. Procédez de la façon que vous jugez adéquate. Nous vous soutenons. »
***
En début de soirée, les policiers avaient déserté la propriété et je me postai à la fenêtre de ma chambre, à l’affût. Je supposais que les plantes ne s’illuminaient qu’à la tombée de la nuit, conservant la vigueur du soleil pendant quelques heures avant de s’éteindre. Si ma théorie était exacte, il était naturel que nous n’ayons rien vu lors de la battue, à une heure avancée de la nuit.
Depuis la fenêtre, je gardai les yeux fixés sur le ravin. L’horizon entre chien et loup s’assombrit encore. Les feuilles, les lianes, les fleurs et les fruits plongèrent dans l’obscurité, ne formant plus qu’une masse noire et inquiétante. Les vagues devinrent invisibles malgré leur entêtement sonore. A cet instant, je vis le ravin s’illuminer. Magiquement, des lueurs naissaient sous les feuillages.
Je me précipitai à l’extérieur, empruntai le chemin que je connaissais désormais bien. Je marchais sur les vieilles pierres de la voie Aurélia, dégagée depuis le passage des policiers. Je m’approchai du ravin. Soudain, je reconnus l’odeur familière. Un bonheur immense s’empara de moi. Mes sens étaient bercés par les effluves inconnus. Je me pris à rêver que la lueur et l’odeur envoûtante provenaient de la même plante. Au fur et à mesure de ma progression, l’odeur s’intensifiait. Je ne sentais plus jambes, je courais vers la source du bien-être absolu. Je dus ralentir car je me rendis compte que des longues tiges luminescentes dansaient autour de moi. Leurs épines translucides allaient et venaient, pointant une direction bien définie. Je suivis l’indication, me tournant vers le parfum qui m’enveloppait, m’agrippait, me tirait à lui. Un tube végétal et immense se présenta devant moi. Je compris que je devais m’y glisser afin de me connaitre, afin de toucher la perfection. Mon corps se diluait lentement dans le tube et je priais pour le rêve ne se termine jamais.
Dernière édition par Malossep le Mar 11 Avr 2017 - 16:51, édité 6 fois
Malossep- Bourreau intérimaire
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Date d'inscription : 28/03/2017
Age : 38
Re: Le rêve du botaniste
Bonjour,
D'abord je crois que les hôtes de ces lieux te demanderont de mettre le nombre de signes qui composent ta nouvelle et de trouver un autre système de mise en ligne ^^.
Revenons au texte :
- Points Positifs :
J'ai beaucoup aimé le thème principale qui participe de la recherche scientifique et de la monstruosité. Il y a un petit quelque-chose de lovecraftien qui n'est pas désagréable dans cette histoire.
- Points Négatifs :
Quelques adverbes mal placés, des formulations parfois maladroites - se relire à voix haute peut-être utile pour gommer cette aspect des choses.
Au niveau plus global, j'eusse aimé plus de mystère et d'ambiance. Le texte n'est pas mauvais en soi mais il manque de descriptions. La caractérisation des personnages est un peu à la ramasse. Ce n'est pas vraiment important, mais on sent que tu ne les connais pas très bien et cela ternit un peu l'impression globale de l'ensemble. Il aurait valu blinder l'histoire au niveau décorum, sensation ou mettre l'accent sur les personnages. Les quelques tentatives d'humour tombent souvent à plat et ne me paraissent pas nécessaire.
A noter que le vocabulaire descriptif pourrait être au diapason de ton personnage, par exemple faire l'exercice de décrire l'architecture de la maison avec un champs lexical issu de la botanique...
Attention aussi à faire de petites recherches sur ton sujet - les plantes carnivores - car il y déjà pas mal de bizarreries naturelles qui ne nécessite qu'un tout petit peu d'exagération pour obtenir un effet bœuf (j'ai des plantes carnivores chez-moi, je sais de quoi je parle XD)
Bref, le sujet m'a emballé mais le traitement est encore un peu trop hésitant pour emporter mon adhésion complète.
D'abord je crois que les hôtes de ces lieux te demanderont de mettre le nombre de signes qui composent ta nouvelle et de trouver un autre système de mise en ligne ^^.
Revenons au texte :
- Points Positifs :
J'ai beaucoup aimé le thème principale qui participe de la recherche scientifique et de la monstruosité. Il y a un petit quelque-chose de lovecraftien qui n'est pas désagréable dans cette histoire.
- Points Négatifs :
Quelques adverbes mal placés, des formulations parfois maladroites - se relire à voix haute peut-être utile pour gommer cette aspect des choses.
Au niveau plus global, j'eusse aimé plus de mystère et d'ambiance. Le texte n'est pas mauvais en soi mais il manque de descriptions. La caractérisation des personnages est un peu à la ramasse. Ce n'est pas vraiment important, mais on sent que tu ne les connais pas très bien et cela ternit un peu l'impression globale de l'ensemble. Il aurait valu blinder l'histoire au niveau décorum, sensation ou mettre l'accent sur les personnages. Les quelques tentatives d'humour tombent souvent à plat et ne me paraissent pas nécessaire.
A noter que le vocabulaire descriptif pourrait être au diapason de ton personnage, par exemple faire l'exercice de décrire l'architecture de la maison avec un champs lexical issu de la botanique...
Attention aussi à faire de petites recherches sur ton sujet - les plantes carnivores - car il y déjà pas mal de bizarreries naturelles qui ne nécessite qu'un tout petit peu d'exagération pour obtenir un effet bœuf (j'ai des plantes carnivores chez-moi, je sais de quoi je parle XD)
Bref, le sujet m'a emballé mais le traitement est encore un peu trop hésitant pour emporter mon adhésion complète.
Invité- Invité
Re: Le rêve du botaniste
Merci pour ta lecture! Le dosage n'est jamais évident. J'ai parfois peur de mettre trop de descriptions, au risque d'ennuyer le lecteur. J'aurais pu rajouter toute une partie sur David Banbury et Henry, leurs secrets, mais je préfère souvent rester dans la suggestion. Au sujet des formulations maladroites, merci de me préciser lesquelles, pour que je sache si c'est une question de style ou vraiment des erreurs techniques.
Malossep- Bourreau intérimaire
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Age : 38
Re: Le rêve du botaniste
Une histoire fort intéressante et superbement écrite. J'ai apprécié cette atmosphère raffinée, empreinte d'élégance, ce côté "so british".
Le point qui me gêne réside dans la toute fin du récit.
J'ai relevé quelques fautes que je me suis permis de lister :
"et d’amis explorateurs qui lui rapportait des spécimens d’Amazonie"
"Car je crains qu’une vie entière ne suffira pas pour découvrir tous les secrets de ce jardin." Le subjonctif serait plus indiqué.
"Sur le papier jaunis"
"un boulot continental" : un bouleau.
"je tombais nez-à-nez une fine demoiselle" : ne manque-t-il pas un mot quelque part ?
"les effluves inconnues" : "effluve" est un substantif masculin.
Une très bonne participation.
Le point qui me gêne réside dans la toute fin du récit.
- Spoiler:
- En effet, j'imagine mal un narrateur sur le point de se faire absorber par une plante carnivore (du moins c'est ce que j'ai cru comprendre) continuer à s'exprimer à la première personne. Même problème que la fin du célèbre Dagon de Lovecraft...
J'ai relevé quelques fautes que je me suis permis de lister :
"et d’amis explorateurs qui lui rapportait des spécimens d’Amazonie"
"Car je crains qu’une vie entière ne suffira pas pour découvrir tous les secrets de ce jardin." Le subjonctif serait plus indiqué.
"Sur le papier jaunis"
"un boulot continental" : un bouleau.
"je tombais nez-à-nez une fine demoiselle" : ne manque-t-il pas un mot quelque part ?
"les effluves inconnues" : "effluve" est un substantif masculin.
Une très bonne participation.
Suis une ombre, toujours elle te fuira;
Essaie de la fuir, et elle te poursuivra.
Ben Jonson
Blahom- —Adorateur du (mauvais) genre— Chuchoteur dans les ténèbres
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Re: Le rêve du botaniste
Super Blahom, c'est sympa de relever les coquilles, ma grande faiblesse je corrige aussitôt pour les autres
Au sujet de ta remarque de fond. L'idée est qu'il soit dans état semi-conscient, hypnotisé, empoisonné, voire même drogué (comme souvent dans mes nouvelles!) Il y a aussi un lien avec une métaphore entre les botanistes et les abeilles butineuses plus haut
Au sujet de ta remarque de fond. L'idée est qu'il soit dans état semi-conscient, hypnotisé, empoisonné, voire même drogué (comme souvent dans mes nouvelles!) Il y a aussi un lien avec une métaphore entre les botanistes et les abeilles butineuses plus haut
Malossep- Bourreau intérimaire
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Date d'inscription : 28/03/2017
Age : 38
Re: Le rêve du botaniste
Mettre ou ne pas mettre de description... Je dirais que c'est un peu à toi de voir en fonction de l'effet que tu recherches. Personnellement je préfère trop que pas assez. Un décor participe d'un certains expressionisme et peut même être un personnage en soi. Et je crois que dans cette nouvelle cela peut-être tout à fait le cas, puisqu'en eux-mêmes les personnages manquent un peu de relief.
Après c'est un choix "de mise en scène" à assumer ou non. Pour les maladresses et les formulations hasardeuses, une bonne relecture à voix haute peut amplement t'aider à corriger ces scories.
Après c'est un choix "de mise en scène" à assumer ou non. Pour les maladresses et les formulations hasardeuses, une bonne relecture à voix haute peut amplement t'aider à corriger ces scories.
Invité- Invité
Re: Le rêve du botaniste
Personnellement ce texte m'a enchanté! Je me suis retrouvé en Italie *soupir nostalgique* et tes descriptions convient tous les sens en quelques mots. Les plantes (et les femmes) sont l'essence de la poésie.
La chute est un peu brutale, peut être ...
La chute est un peu brutale, peut être ...
- Spoiler:
- l'attirance pour la plante aurait mérité à être détaillée.
Re: Le rêve du botaniste
Malossep, quelques petits détails à propos de nos concours. Une fois le texte posté, on ne doit plus le modifier (ce point est noté dans le premier message du topic du concours). On aime aussi que le nombre de signes soit indiqué. Et il est vrai que l'on préfère que le texte soit mis en pdf (il y a un topic qui explique la façon de faire si besoin) pour un confort de lecture.
Bon, on va pas être casse-pieds pour ta première participation, on va laisser passer ces petites bourdes, mais évite de modifier à nouveau ton récit. Et je vais me charger de sa conversion en pdf.
Edit : je vois que tu préfères ne pas passer par un lien pdf. Tu es absolument contre ? Mettons que lire blanc sur noir est fatiguant pour nos pauvres yeux de vieillard (surtout Paladin ) et un pdf est bien plus confortable. J'avais déjà fait toutes les manip avant de voir ton edit à ce propos et j'étais prête à insérer le lien, mais c'est ton texte, je ne me permettrais pas d'insérer un lien si tu es contre.
Bon, on va pas être casse-pieds pour ta première participation, on va laisser passer ces petites bourdes, mais évite de modifier à nouveau ton récit. Et je vais me charger de sa conversion en pdf.
Edit : je vois que tu préfères ne pas passer par un lien pdf. Tu es absolument contre ? Mettons que lire blanc sur noir est fatiguant pour nos pauvres yeux de vieillard (surtout Paladin ) et un pdf est bien plus confortable. J'avais déjà fait toutes les manip avant de voir ton edit à ce propos et j'étais prête à insérer le lien, mais c'est ton texte, je ne me permettrais pas d'insérer un lien si tu es contre.
Inventrice du "rocueil", le mixte entre le roman et le recueil.
"J'ai lu. Je sais même pas quoi dire tellement je suis atterrée.
Et le pire c'est que j'ai aimé te lire." Raven sur "Yin et yang"
"Merci de m'avoir donné envie de vomir !" Nao76 sur "Yin et yang"
"Ton texte m'avait fait penser à un film allemand atroce que j'avais vu plus jeune : Nekromantik !" Polo sur "Trafic de cadavres"
Re: Le rêve du botaniste
Salut Catherine, j'ai seulement corrige les fautes relevees par Blahom et des espaces qui ne s'affichaient pas. Je n'ai pas touche au contenu. Pas de souci pour le pdf, c'est juste que j'ai du mal avec ces pages pleines de pubs. Mais c'est vrai que ca peut etre plus agreable. Si tu t'en charges, je t'en remercie!
Malossep- Bourreau intérimaire
- Messages : 183
Date d'inscription : 28/03/2017
Age : 38
Re: Le rêve du botaniste
Je me doute que ce sont des corrections de fautes d'orthographe ou de coquilles ou de bugs d'affichage, mais c'est pour tous les participants la même chose, on ne retouche pas le texte quand il est posté. Ça fait partie du jeu, à chacun de bien vérifier avant la mise en ligne.
Cela-dit, comme je l'ai dit, tu es nouveau sur le forum, je peux comprendre que tu n'aies pas pensé que ça entrait dans la notion de non-retouchage. Et c'est bien pour ça que je ne fais que signaler ce petit point de notre règlement.
J'ai inséré un lien pdf, mais je laisse néanmoins ton texte comme tu l'avais posté en-dessous.
Cela-dit, comme je l'ai dit, tu es nouveau sur le forum, je peux comprendre que tu n'aies pas pensé que ça entrait dans la notion de non-retouchage. Et c'est bien pour ça que je ne fais que signaler ce petit point de notre règlement.
J'ai inséré un lien pdf, mais je laisse néanmoins ton texte comme tu l'avais posté en-dessous.
Inventrice du "rocueil", le mixte entre le roman et le recueil.
"J'ai lu. Je sais même pas quoi dire tellement je suis atterrée.
Et le pire c'est que j'ai aimé te lire." Raven sur "Yin et yang"
"Merci de m'avoir donné envie de vomir !" Nao76 sur "Yin et yang"
"Ton texte m'avait fait penser à un film allemand atroce que j'avais vu plus jeune : Nekromantik !" Polo sur "Trafic de cadavres"
Re: Le rêve du botaniste
Merci! C'est ma première nouvelle depuis mon déménagement à Antibes et j'avais envie d'évoquer ce lieu magique du coté italien, pas très connu des gens du coin étrangement. Tu as raison j'ai parfois tendance à aller un peu trop vite sur le sprint finalHellaz a écrit:Personnellement ce texte m'a enchanté! Je me suis retrouvé en Italie *soupir nostalgique* et tes descriptions convient tous les sens en quelques mots. Les plantes (et les femmes) sont l'essence de la poésie.
Malossep- Bourreau intérimaire
- Messages : 183
Date d'inscription : 28/03/2017
Age : 38
Re: Le rêve du botaniste
Ambiance sensitive très bien rendue. J'ai aimé le thème et le dénouement surnaturel.
Une très belle participation.
Une très belle participation.
Françoise Grenier Droesch
Skype Woman...
Re: Le rêve du botaniste
Merci Françoise
Malossep- Bourreau intérimaire
- Messages : 183
Date d'inscription : 28/03/2017
Age : 38
Re: Le rêve du botaniste
L'ambiance est effectivement un des bons points de ton histoire. Un petit parfum suranné s'en dégage, pas déplaisant du tout. L'idée aussi est très sympathique.
Il reste néanmoins pas mal de petites maladresses stylistiques, et je n'ai pas adhéré à la fin.
Il reste néanmoins pas mal de petites maladresses stylistiques, et je n'ai pas adhéré à la fin.
- Spoiler:
- J'ai toujours du mal avec les fins qui montrent un personnage mourir dans les textes écrits au "je". Ça me sort du truc parce que comme dit par Blahom, le gars il peut pas écrire sa fin. Ce n'est pas crédible.
Inventrice du "rocueil", le mixte entre le roman et le recueil.
"J'ai lu. Je sais même pas quoi dire tellement je suis atterrée.
Et le pire c'est que j'ai aimé te lire." Raven sur "Yin et yang"
"Merci de m'avoir donné envie de vomir !" Nao76 sur "Yin et yang"
"Ton texte m'avait fait penser à un film allemand atroce que j'avais vu plus jeune : Nekromantik !" Polo sur "Trafic de cadavres"
Re: Le rêve du botaniste
Merci pour le commentaire! Cependant, je souhaite defendre le principe de cette chute (pas son execution).
Attention spoilers..
1) Je ne compte pas le nombre d'oeuvres qui se terminent de cette maniere sans que cela ait pose le moindre probleme pour les lecteurs. Par exemple dans le cinema, le flashback permet de revenir en arriere, a un moment precis, alors que le personnage principal est en train de mourir. Ce procede est utilise dans un nombre incalculabe d'oeuvres.
Maupassant dans le Horla et Gogol dans le journal d'un fou, utilisent l'astuce du journal intime dans deux grands chefs d'oeuvre de la litterature fantastique. Les personnages sombrent dans la folie progressivement, en utilisant des dates; 6 mai, 13 juin, etc. Pourtant c'est exactement le meme principe.
Je rajouterai aussi les morts d'Ubik de Philip K Dick qui ne savent qu'ils le sont.
Je m'arrete la, mais reprendrai la liste si necessaire.
2) Je reprends l'argument au-dessus en reponse a Blahom et ajoute qu'il est deja en germe dans le titre de la nouvelle: 'le reve du botaniste". Une digestion lente par la plante, un personnage drogue, envoute par une odeur. Le professeur peut tres bien retracer mentalement l'histoire qui l'a conduit a ce moment precis. Et puis, s'il s'agissait d'un reve apres tout? Il se reveillerait et raconterait tout.
En resume, je ne peux pas etre d'accord avec cet argument de la credibilite. Je pense qu'il ne faut pas hesiter a utiliser tous les artifices a la disposition de l'ecrivain. Le plus important est le mouvement. Et sans doute que dans cette nouvelle, le veritable probleme reside plutot dans l'execution que je trouve tres critiquable et que je retravaillerais si je n'avais pas publie le premier jet aussi vite.
Et Catherine, je te serai tres reconnaissant de choisir quelques maladresses stylistiques dans le texte, afin que je sache de quoi tu parles. Je suis toujours heureux d'identifier mes erreurs et de les travailler
Attention spoilers..
1) Je ne compte pas le nombre d'oeuvres qui se terminent de cette maniere sans que cela ait pose le moindre probleme pour les lecteurs. Par exemple dans le cinema, le flashback permet de revenir en arriere, a un moment precis, alors que le personnage principal est en train de mourir. Ce procede est utilise dans un nombre incalculabe d'oeuvres.
Maupassant dans le Horla et Gogol dans le journal d'un fou, utilisent l'astuce du journal intime dans deux grands chefs d'oeuvre de la litterature fantastique. Les personnages sombrent dans la folie progressivement, en utilisant des dates; 6 mai, 13 juin, etc. Pourtant c'est exactement le meme principe.
Je rajouterai aussi les morts d'Ubik de Philip K Dick qui ne savent qu'ils le sont.
Je m'arrete la, mais reprendrai la liste si necessaire.
2) Je reprends l'argument au-dessus en reponse a Blahom et ajoute qu'il est deja en germe dans le titre de la nouvelle: 'le reve du botaniste". Une digestion lente par la plante, un personnage drogue, envoute par une odeur. Le professeur peut tres bien retracer mentalement l'histoire qui l'a conduit a ce moment precis. Et puis, s'il s'agissait d'un reve apres tout? Il se reveillerait et raconterait tout.
En resume, je ne peux pas etre d'accord avec cet argument de la credibilite. Je pense qu'il ne faut pas hesiter a utiliser tous les artifices a la disposition de l'ecrivain. Le plus important est le mouvement. Et sans doute que dans cette nouvelle, le veritable probleme reside plutot dans l'execution que je trouve tres critiquable et que je retravaillerais si je n'avais pas publie le premier jet aussi vite.
Et Catherine, je te serai tres reconnaissant de choisir quelques maladresses stylistiques dans le texte, afin que je sache de quoi tu parles. Je suis toujours heureux d'identifier mes erreurs et de les travailler
Malossep- Bourreau intérimaire
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