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L'Écritoire des Ombres :: CONCOURS DE L'ÉCRITOIRE DES OMBRES :: Archives des concours :: N°9 : Cimetière
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Semper
Il y a encore deux semaines, je n'imaginais pas me lancer dans ce concours. Hier au soir, je n'étais même pas sûr de pouvoir rendre ma copie dans le délai imparti. C'est déjà une (petite) victoire pour moi ^^
EDIT : Texte retenu pour le grimoire numérique n°1 "Résurrection" aux éditions du faune.
Vous pouvez le télécharger gratuitement à cette adresse : https://leseditionsdufaune.com/grimoire-du-faune/
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Dernière édition par François Fischer le Sam 15 Juil 2017 - 11:48, édité 3 fois
François Fischer- Plumitif éviscéré
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Re: Semper
Une histoire qui m'a un peu fait pensé à un fantastique d'une autre époque, où l'on jouait sur l'atmosphère et l'ambiance, avec peu d'effets spéciaux. C'est agréable à lire, je pourrais dire, tranquille presque. Tu avances en prenant ton temps, en posant les lieux, les personnages, le contexte. C'est peut-être un poil long, même en même temps, ça permet plus d'empathie pour le protagoniste principal, bien que ce soit parfois un peu trop dans le tell, mais il y a une ambiance, donc ce n'est pas non plus très gênant. Et donc, je ne pourrais dire si ce serait pertinent de raccourcir un peu la première partie (en fait cette première partie pour moi va jusqu'au moment où les choses dégénèrent vraiment).
La fin m'a laissée un peu sur ma faim. Je trouve que ça manque d'un chouïa d'explications sur l'aïeul, sur ce qu'il était, ce qu'il a fait, ce qu'il est devenu.
La fin m'a laissée un peu sur ma faim. Je trouve que ça manque d'un chouïa d'explications sur l'aïeul, sur ce qu'il était, ce qu'il a fait, ce qu'il est devenu.
Inventrice du "rocueil", le mixte entre le roman et le recueil.
"J'ai lu. Je sais même pas quoi dire tellement je suis atterrée.
Et le pire c'est que j'ai aimé te lire." Raven sur "Yin et yang"
"Merci de m'avoir donné envie de vomir !" Nao76 sur "Yin et yang"
"Ton texte m'avait fait penser à un film allemand atroce que j'avais vu plus jeune : Nekromantik !" Polo sur "Trafic de cadavres"
Re: Semper
Il s'agit d'un récit fantastique classique (venant de moi, c'est un compliment) remarquablement écrit et fort bien mené. J'ai lu cette histoire avec énormément de plaisir et d'intérêt. Le fait que tu aies opté pour une fin non explicative ne constitue pas un problème en soi, dans la mesure où tu as semé un certain nombre d'indices susceptibles de faire travailler l'imagination du lecteur.
Un texte enthousiasmant rappelant certaines nouvelles de Lovecraft et permettant à cette éprouvante année de s'achever sur une note plus que positive.
Un texte enthousiasmant rappelant certaines nouvelles de Lovecraft et permettant à cette éprouvante année de s'achever sur une note plus que positive.
Suis une ombre, toujours elle te fuira;
Essaie de la fuir, et elle te poursuivra.
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Blahom- —Adorateur du (mauvais) genre— Chuchoteur dans les ténèbres
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Re: Semper
Merci pour vos retours et désolé de n'avoir pu y répondre plus tôt : je poste depuis un cybercafé où je me rends en moyenne tous les trois jours.
@Catherine : je me suis efforcé de garder un certain équilibre entre la partie réaliste du récit et celle plus ouvertement fantastique. Peut-être n'était-ce pas la meilleure façon de procéder, mais je me voyais mal faire autrement : le cimetière et la maison sont deux histoires de famille finissant par se recouper dans l'horreur ; pour que le climax final fonctionne à plein, il me fallait prendre le temps de développer ces deux histoires.
Risque envisagé et assumé de ma part : s'il n'y a pas grand détail sur l'aïeul, c'est que je n'ai tout simplement pas cherché à en développer. Peut-être casse-gueule comme approche, mais il me semblait que moins j'en saurais sur l'oncle Ambroise, plus les questionnements et incertitudes du personnage principal sonneraient "vrai" Et puisque la narration reste à hauteur d'homme, se voulant tout sauf omnisciente, il en résulte que le mystère entourant l'oncle demeure entier.
Houlà, mes chevilles ! Lovecraft demeure ma référence ultime, quand bien même ces dernières années il est à la mode de lui casser du sucre sur le dos. Merci Blahom.
@Catherine : je me suis efforcé de garder un certain équilibre entre la partie réaliste du récit et celle plus ouvertement fantastique. Peut-être n'était-ce pas la meilleure façon de procéder, mais je me voyais mal faire autrement : le cimetière et la maison sont deux histoires de famille finissant par se recouper dans l'horreur ; pour que le climax final fonctionne à plein, il me fallait prendre le temps de développer ces deux histoires.
Je trouve que ça manque d'un chouïa d'explications sur l'aïeul, sur ce qu'il était, ce qu'il a fait, ce qu'il est devenu.
Risque envisagé et assumé de ma part : s'il n'y a pas grand détail sur l'aïeul, c'est que je n'ai tout simplement pas cherché à en développer. Peut-être casse-gueule comme approche, mais il me semblait que moins j'en saurais sur l'oncle Ambroise, plus les questionnements et incertitudes du personnage principal sonneraient "vrai" Et puisque la narration reste à hauteur d'homme, se voulant tout sauf omnisciente, il en résulte que le mystère entourant l'oncle demeure entier.
Un texte enthousiasmant rappelant certaines nouvelles de Lovecraft
Houlà, mes chevilles ! Lovecraft demeure ma référence ultime, quand bien même ces dernières années il est à la mode de lui casser du sucre sur le dos. Merci Blahom.
François Fischer- Plumitif éviscéré
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Re: Semper
J'ai beaucoup apprécié de te lire : écriture maîtrisée dans la veine de Lovecraft, assez visuelle car j'ai imaginé sans mal les lieux et situations. Je n'ai pas eu besoin d'en savoir plus sur cet Ambroise qui n'est peut-être que la cristallisation des angoisses de sa famille...
Très bonne histoire ^^
Très bonne histoire ^^
Françoise Grenier Droesch
Skype Woman...
Re: Semper
Merci Françoise
François Fischer- Plumitif éviscéré
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Re: Semper
Je rejoins l'avis de Catherine sur presque tous les points. C'est un texte de fantastique à l'ancienne (genre que j'adore) très réussi.
Par moments, j'ai trouvé que ça manquait un peu de rythme. Sans doute parce que le personnage principal est seul la plupart du temps. Toutes ses pensées solitaires dans les premières pages auraient été plus dynamiques placées dans un dialogue par exemple.
Après, le texte est assez court pour que ça ne soit pas non plus un gros problème. L'idée me plait beaucoup en tout cas. Et le "réveil" du cimetière entier à la fin est bien vu, je l'avais pas vu venir ce coup-là, trop concentré que j'étais sur le cadavre. Bref, j'ai adoré cette fin.
Par contre, à quelle époque se passe l'histoire ? Le parler du personnage me fait penser à du présent (années 2000 à 2017 en gros), mais il parle de "l'oncle" Ambroise, mort en 1798. Je trouve bizarre d'appeler oncle un ancêtre qu'on a jamais connu, et que même ses parents et grands-parents n'ont pas connu. Mais c'est qu'un détail, j'en ai bien conscience.
Par moments, j'ai trouvé que ça manquait un peu de rythme. Sans doute parce que le personnage principal est seul la plupart du temps. Toutes ses pensées solitaires dans les premières pages auraient été plus dynamiques placées dans un dialogue par exemple.
Après, le texte est assez court pour que ça ne soit pas non plus un gros problème. L'idée me plait beaucoup en tout cas. Et le "réveil" du cimetière entier à la fin est bien vu, je l'avais pas vu venir ce coup-là, trop concentré que j'étais sur le cadavre. Bref, j'ai adoré cette fin.
Par contre, à quelle époque se passe l'histoire ? Le parler du personnage me fait penser à du présent (années 2000 à 2017 en gros), mais il parle de "l'oncle" Ambroise, mort en 1798. Je trouve bizarre d'appeler oncle un ancêtre qu'on a jamais connu, et que même ses parents et grands-parents n'ont pas connu. Mais c'est qu'un détail, j'en ai bien conscience.
20 minutes avant la tombe - Confession d'un mort - Les rêveurs de Somnore - La nuit derrière la porte - La dame aux yeux vides
"Je questionnai l'un de ces hommes, et je lui demandai où ils allaient ainsi. Il me répondit qu'il n'en savait rien, ni lui, ni les autres; mais qu'évidemment ils allaient quelque part, puisqu'ils étaient poussés par un invincible besoin de marcher." Baudelaire, Chacun sa chimère
Re: Semper
Bonne histoire, bien menée ! Blahom parle d'histoire "classique" : elle l'est, en effet au début : la tombe qu'il faut entretenir par la tradition familiale : surtout, que ce qui dort là ne se réveille pas ! La fin, par contre, est beaucoup moins classique, plus surprenante. Pas grand chose à dire question écriture. On peut penser à Lovecraft, oui, pas le Lovecraft des longs textes sur le mythe des Grands Anciens, ni celui, moins convainquant à mon avis, de la fantasy et du monde des rêves, mais bien à ses nouvelles courtes d'horreur.
Ce que j'aurais à redire : comme Murphy, je trouve bizarre que Jacques parle de "L'oncle Ambroise", personnage mort en 1798. Au départ je me suis dit : " Tiens, l'histoire doit se passer au XIXeme siècle", mais il ne semble pas. Donc, si Jacques est un contemporain, Ambroise est un ancêtre dont il ne connait rien, il ne l’appellera pas "oncle". Mais ça, c'est bien sûr un détail qui n'enlève rien à l'histoire. Qu'on ne sache rien sur Ambroise ne me gène absolument pas, au contraire, autant lui laisser une aura de mystère effrayant.
Le seul truc, c'est que j'ai mal compris la fin de l'histoire :
Ce que j'aurais à redire : comme Murphy, je trouve bizarre que Jacques parle de "L'oncle Ambroise", personnage mort en 1798. Au départ je me suis dit : " Tiens, l'histoire doit se passer au XIXeme siècle", mais il ne semble pas. Donc, si Jacques est un contemporain, Ambroise est un ancêtre dont il ne connait rien, il ne l’appellera pas "oncle". Mais ça, c'est bien sûr un détail qui n'enlève rien à l'histoire. Qu'on ne sache rien sur Ambroise ne me gène absolument pas, au contraire, autant lui laisser une aura de mystère effrayant.
Le seul truc, c'est que j'ai mal compris la fin de l'histoire :
- Spoiler:
- - Le corps retrouvé dans la tombe est en partie décomposé, pas complètement. Pourquoi ? S'il subsiste au-delà de la mort, pourquoi n'est-il pas en état de conservation, comme ces cadavres de vampires qu'on retrouvait, dit-on, en parfait état, bien après leur mort ?
- Et je n'ai pas bien compris, je dois avouer, ce qui se passe alors : tout le cimetière semble converger vers la maison de Jacques, au lieu du seul Ambroise, libéré de la tombe qui devait l'emprisonner pour toujours.... L'image est surprenante et bien trouvée, mais je ne comprends pas le pourquoi du phénomène.
Dernière édition par Paladin le Lun 9 Jan 2017 - 11:41, édité 2 fois
Mais alors, dit Alice, si le monde n'a absolument aucun sens qui nous empêche d'en inventer un?
Lewis Carroll
Re: Semper
Je me suis régalée à te lire ! Une histoire fantastique comme je les aime : bien ancrée dans le quotidien, le réel (avec ses obligations banales), avec un zeste d'étrange (l'entretien d'une sépulture dont on se transmet la charge de génération en génération, sans que plus personne ne sache pourquoi), puis la plongée finale dans le pur fantastique.
Tu prends le temps de présenter ton personnage, on s'y attache facilement. Il est comme tout le monde, il voudrait bien faire mais il y a toujours autre chose à faire passer avant, que ce soit une question de temps ou de finances. Pas le mauvais bougre, juste monsieur tout le monde. J'ai adoré tes descriptions du début, le cimetière, la vision qu'il en a, les réminiscences qui découlent de cette visite. C'est réaliste, bien pesé, on voit que tu connais bien ton sujet et ça se lit tout seul.
Pour tout te dire, à partir du moment où il commence ses recherches dans le Gaffiot, j'ai eu le sentiment d'être dans les premières pages d'un roman qui allait m'emmener dans une quête historique/généalogique à la découverte d'un ancien secret de famille. Et je n'aurais pas craché sur un texte plus long, j'étais vraiment prise dedans.
Seulement un peu déçue par la fin : je ne demande pas forcément une chute explicite mais il me manque quelque chose. Elle arrive trop vite en comparaison du long début, et est un peu trop spectaculaire pour m'emballer véritablement.
À part ce détail, c'est un texte qui m'a semblé familier dans le sens où je me sens proche de ton style d'écriture (à plusieurs reprises, je me suis fait la réflexion que j'aurais pu écrire ci ou ça, ou décrire telle chose de la même manière), des considérations de ton personnage et de sa vision du cimetière.
Très bon boulot, surtout en si peu de temps ! Bravo.
Tu prends le temps de présenter ton personnage, on s'y attache facilement. Il est comme tout le monde, il voudrait bien faire mais il y a toujours autre chose à faire passer avant, que ce soit une question de temps ou de finances. Pas le mauvais bougre, juste monsieur tout le monde. J'ai adoré tes descriptions du début, le cimetière, la vision qu'il en a, les réminiscences qui découlent de cette visite. C'est réaliste, bien pesé, on voit que tu connais bien ton sujet et ça se lit tout seul.
Pour tout te dire, à partir du moment où il commence ses recherches dans le Gaffiot, j'ai eu le sentiment d'être dans les premières pages d'un roman qui allait m'emmener dans une quête historique/généalogique à la découverte d'un ancien secret de famille. Et je n'aurais pas craché sur un texte plus long, j'étais vraiment prise dedans.
Seulement un peu déçue par la fin : je ne demande pas forcément une chute explicite mais il me manque quelque chose. Elle arrive trop vite en comparaison du long début, et est un peu trop spectaculaire pour m'emballer véritablement.
À part ce détail, c'est un texte qui m'a semblé familier dans le sens où je me sens proche de ton style d'écriture (à plusieurs reprises, je me suis fait la réflexion que j'aurais pu écrire ci ou ça, ou décrire telle chose de la même manière), des considérations de ton personnage et de sa vision du cimetière.
Très bon boulot, surtout en si peu de temps ! Bravo.
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Re: Semper
Une bonne histoire bien morbide. Bien construite, sauf à la fin, je ne comprends pas pourquoi Bricard pense aux parents de Jacques comme à des parisiens étrangers au village alors que Jacques pense à sa grand-mère comme quelqu’un ayant toujours vécu là, au point qu’il se demande si Ambroise est son ancêtre.
Quoi qu’il en soit, c’est une histoire bien écrite et agréable à lire. Le thème est bien respecté.
J'avais tenté d'écrire une histoire en prenant une erreur de traduction pour point de départ, mais c'était vraiment compliqué. Toi tu as très bien géré le truc.
Quoi qu’il en soit, c’est une histoire bien écrite et agréable à lire. Le thème est bien respecté.
J'avais tenté d'écrire une histoire en prenant une erreur de traduction pour point de départ, mais c'était vraiment compliqué. Toi tu as très bien géré le truc.
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Perroccina- — — — — E.T à moto — — — — Disciple asimovienne
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Re: Semper
Comme l’ont noté plusieurs commentaires, c’est une histoire fantastique à l’ancienne, un texte qui prend son temps pour installer les personnages et l’ambiance. L’étrangeté apparait peu à peu autour du personnage de l’oncle et de sa tombe.
A propos de Jacques, il est qualifié de « fruste » et Bricard le considère comme pas très malin, mais quand même il connait le Gaffiot, donc il doit avoir un minimum de culture. Passe encore qu’il ne connaisse pas « semper », mais « sic » c’est plus étonnant.
- Spoiler:
- Le final avec l’irruption de la chose, d’une monstruosité lovecraftienne, est impressionnant.
A propos de Jacques, il est qualifié de « fruste » et Bricard le considère comme pas très malin, mais quand même il connait le Gaffiot, donc il doit avoir un minimum de culture. Passe encore qu’il ne connaisse pas « semper », mais « sic » c’est plus étonnant.
- Spoiler:
- Question : est-ce que l’épisode des serpents a vraiment son utilité ? ( signe avant-coureur de l’horreur à venir ?)
Tobermory- Écritoirien émasculé
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Re: Semper
Merci pour vos commentaires qui soulèvent pas mal de questions.
Je ne m’attendais pas à ce que la dénomination « oncle » puisse à ce point être perturbante, mais visiblement, puisque vous êtes plusieurs à la relever, c’est que problème il y a. Je l’ai utilisée ici comme d’autres parleraient d’un « oncle d’amérique », manière de désigner un parent éloigné dont on aurait peut-être perdu la trace, mais dont on continuerait malgré tout d’évoquer le souvenir. C’est en somme un surnom plus qu’une dénomination familiale précise.
(Et puis, sur un mode plus second degré, « oncle Ambroise » me semblait plus simple à placer que « arrière-arrière-arrière-arrière(…)grand-oncle Ambroise » ^^)
Il n’empêche, le qualificatif a pu nuire à la clarté du récit, et ça c’est pas glop.
@ Paladin
Paladin a écrit:Ce que j'aurais à redire : comme Murphy, je trouve bizarre que Jacques parle de "L'oncle Ambroise", personnage mort en 1798.
Je ne m’attendais pas à ce que la dénomination « oncle » puisse à ce point être perturbante, mais visiblement, puisque vous êtes plusieurs à la relever, c’est que problème il y a. Je l’ai utilisée ici comme d’autres parleraient d’un « oncle d’amérique », manière de désigner un parent éloigné dont on aurait peut-être perdu la trace, mais dont on continuerait malgré tout d’évoquer le souvenir. C’est en somme un surnom plus qu’une dénomination familiale précise.
(Et puis, sur un mode plus second degré, « oncle Ambroise » me semblait plus simple à placer que « arrière-arrière-arrière-arrière(…)grand-oncle Ambroise » ^^)
Il n’empêche, le qualificatif a pu nuire à la clarté du récit, et ça c’est pas glop.
@ Paladin
- Spoiler:
- Le corps retrouvé dans la tombe est en partie décomposé, pas complètement. Pourquoi ? S'il subsiste au-delà de la mort, pourquoi n'est-il pas en état de conservation, comme ces cadavres de vampires qu'on retrouvait, dit-on, en parfait état, bien après leur mort ?
Dans l’effervescence de la composition, il vient parfois de ces étranges fulgurances que je regrouperais sous l’appellation « les bonnes idées qui n’en sont pas. » Initialement, le cadavre de l’oncle avait une apparence telle que décrite ci-dessus, genre silhouette émaciée, peut-être momifiée, mais encore reconnaissable, et ce en contradiction des lois naturelles. Il s’est trouvé que j’ai cherché à surprendre le lecteur en lui offrant autre chose : un cadavre sans aucun doute teinté de sorcellerie, mais une sorcellerie en déclin, parvenant de moins en moins à stopper les ravages du temps, tant et si bien que l’oncle Ambroise n’est plus en état de se relever de lui-même de la fosse commune pour déambuler jusqu’à son lointain descendant. D’où l’apparition finale, sur laquelle je vais revenir.
C’est une « bonne idée qui n’en n’est pas une » parce qu’elle intègre un risque de déstabiliser le lecteur, ce qui n’est jamais bon : surprendre, oui, faire perdre le fil de la lecture, non. Je pense qu’avec quelques jours de plus avant la Deadline, j’aurais fini par revenir au cadavre « vampiresque » traditionnel. C’est classique, efficace, et le lecteur voit tout de suite où l’auteur veut en venir.
- Et je n'ai pas bien compris, je dois avouer, ce qui se passe alors : tout le cimetière semble converger vers la maison de Jacques, au lieu du seul Ambroise, libéré de la tombe qui devait l'emprisonner pour toujours.... L'image est surprenante et bien trouvée, mais je ne comprends pas le pourquoi du phénomène.
Puisque Ambroise n’est plus en mesure de se déplacer par ses propres moyens, il doit emprunter un « vaisseau » pour exercer sa vengeance : une entité à mi-chemin entre élémentaire et golem, conçue à partir des matériaux les plus proches, à savoir terre de cimetière, bois de cercueils, pierres de sépultures… Peut-être aurais-je dû intégrer au récit quelques paragraphes sur la formation du golem mais l’effet de surprise en aurait été amoindri. Accessoirement, 4000 signes restants pour une scène de ce genre, cela aurait sans doute été un peu juste
François Fischer- Plumitif éviscéré
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Re: Semper
@ Perroccina
J'ai fait quelques coupes dans la partie contextuelle pour éviter d'alourdir l'histoire : la famille déménageait à un moment donné, tout en devant faire des allers-retours réguliers pour venir s'occuper de la tombe, histoire de montrer quel fil à la patte elle pouvait être. La mère de Jacques est finalement revenue s'installer au village, d'où le couplet sur les citadins. Mais en effet, cette mention aux "parigots têtes de veau" pourrait aussi bien disparaître...
C'est curieux, j'ai justement pensé de mon côté à une nouvelle histoire mettant en scène un petit vieux et un verrat bloqués dans les gogues. Si ça se trouve, on est jumeaux astraux
Eh bien, dans ton spoiler, tu réponds toi-même à la question posée : c'est un signe avant-coureur
J'ai fait quelques coupes dans la partie contextuelle pour éviter d'alourdir l'histoire : la famille déménageait à un moment donné, tout en devant faire des allers-retours réguliers pour venir s'occuper de la tombe, histoire de montrer quel fil à la patte elle pouvait être. La mère de Jacques est finalement revenue s'installer au village, d'où le couplet sur les citadins. Mais en effet, cette mention aux "parigots têtes de veau" pourrait aussi bien disparaître...
Raven a écrit:c'est un texte qui m'a semblé familier dans le sens où je me sens proche de ton style d'écriture (à plusieurs reprises, je me suis fait la réflexion que j'aurais pu écrire ci ou ça, ou décrire telle chose de la même manière)
C'est curieux, j'ai justement pensé de mon côté à une nouvelle histoire mettant en scène un petit vieux et un verrat bloqués dans les gogues. Si ça se trouve, on est jumeaux astraux
Tobermory a écrit:
- Spoiler:
Question : est-ce que l’épisode des serpents a vraiment son utilité ? ( signe avant-coureur de l’horreur à venir ?)
Eh bien, dans ton spoiler, tu réponds toi-même à la question posée : c'est un signe avant-coureur
François Fischer- Plumitif éviscéré
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Re: Semper
François Fischer a écrit:@ Perroccina
J'ai fait quelques coupes dans la partie contextuelle pour éviter d'alourdir l'histoire : la famille déménageait à un moment donné, tout en devant faire des allers-retours réguliers pour venir s'occuper de la tombe, histoire de montrer quel fil à la patte elle pouvait être. La mère de Jacques est finalement revenue s'installer au village, d'où le couplet sur les citadins. Mais en effet, cette mention aux "parigots têtes de veau" pourrait aussi bien disparaître...
C'est vrai que tu as vraiment travaillé sur la dead-line et que ce sont des détails qui sautent aux yeux quand on reprend le texte après une pause
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Perroccina- — — — — E.T à moto — — — — Disciple asimovienne
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Re: Semper
L'histoire de "L'oncle Ambroise", c'est vraiment un détail, ce n'est pas très important.
- Spoiler:
- Puisque Ambroise n’est plus en mesure de se déplacer par ses propres moyens, il doit emprunter un « vaisseau » pour exercer sa vengeance : une entité à mi-chemin entre élémentaire et golem, conçue à partir des matériaux les plus proches, à savoir terre de cimetière, bois de cercueils, pierres de sépultures… Peut-être aurais-je dû intégrer au récit quelques paragraphes sur la formation du golem mais l’effet de surprise en aurait été amoindri. Accessoirement, 4000 signes restants pour une scène de ce genre, cela aurait sans doute été un peu juste
OK ! je saisis mieux l'idée.
Si tu reprends cette histoire, tu pourrais nous décrire, à la fin, une sorte de géant humanoïde constitué par le cimetière lui-même, qui prends la maison d'assaut, ce qui aiderait à la compréhension.
Mais alors, dit Alice, si le monde n'a absolument aucun sens qui nous empêche d'en inventer un?
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