La gorge.
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La gorge.
Bon, le titre n'est pas encore fameux, mais bon, voilà.
J'espère que mon essai ne sera pas trop raté. J'ai l'habitude de mettre des scènes de combat dans mes romans, (ce qui ne veut pas dire que je les réussis) du coup j'ai essayé de mettre à la fois du global et de l'individualité. J'espère que je ne me suis pas trop foiré.
J'espère que mon essai ne sera pas trop raté. J'ai l'habitude de mettre des scènes de combat dans mes romans, (ce qui ne veut pas dire que je les réussis) du coup j'ai essayé de mettre à la fois du global et de l'individualité. J'espère que je ne me suis pas trop foiré.
- La gorge:
- Une plume flottait dans l’air, portée par de petits courants, tombant inexorablement.
L’armée des anges avait pris position au-dessus de la gorge avec les premières lueurs du jour. Leurs ailes blanches et leurs armures immaculées auraient pu les faire ressembler à une averse de neige s’ils n’avaient tiré leurs épées de flammes comme autant de soleils étincelants, repoussant les ombres jusqu’au fond du ravin. Puis, un grondement était monté de celui-ci, suivi d’une véritable éruption de démons. Leurs ailes noires étaient montées des profondeurs telles une fumée âcre et le combat avait commencé.
Des succubes aux formes outrancières et lascives qui auraient subjugué un mortel au moindre coup d’œil faisaient claquer leurs langues obscènes tandis que des hordes d’incubes brandissant boucliers ainsi qu’armes noires et poisseuses déferlaient sur les rangs angéliques. Ceux-ci tinrent bon. Ils opposaient au chaos un mur de combattants identiques, sortis d’un même moule divin. Héliam était de ces derniers. El brandissait la même flamberge que ses voisins, dont la flamme brillait à faible distance d’un éclat bleuté tant elle était chaude. Elle ne tranchait pas tant ses ennemis par le fil de son arme qu’elle ne passait au travers comme un chalumeau dans du beurre. Pourtant, sous ses yeux sereins, le flot des démons semblait ne pas avoir de fin.
Recevant l’ordre de sa Principauté, le bataillon d’Héliam se resserra encore, chaque ange touchant presque son voisin du bout des ailes. Ils formèrent au-dessus de la gorge une sorte de bouclier. Toutefois, dissimulés par la nuée qui s’élevait toujours, quelques groupes de fantassins lourdement caparaçonnés s’échappèrent du ravin pour se répandre sur le plateau voisin. Leur désordre initial se mua en une masse compacte de laquelle s’éleva un tonnerre de tambours et de trompes de guerre. Les Principautés lâchèrent sur eux deux régiments d’archanges, pour tenter de les prendre en tenaille et les forcer à retourner dans le canyon.
Bien que conscient de ce qui se passait autour de lui, Héliam ne pouvait détourner son attention des diables de plus en plus furieux qui jaillissaient à sa rencontre. De tout temps, l’Enfer avait déchaîné ses légions sans une once de stratégie : les démons les plus faibles se précipitaient vers la mort en premier, répandant leur ichor et leurs viscères immondes sur les suivants. Un succube se jeta soudain sur el, se servant d’une langue démesurée comme d’un fouet gluant. L’appendice s’enroula autour de la jambe d’Héliam qui abattit sans réfléchir sa lame pour se libérer. Le fer d’une lance titanesque lui percuta alors la face, lui arrachant son heaume et l’envoyant tournoyer dans les airs. El n’était même pas sûr que son coup eût porté. D’un puissant battement d’ailes, le visage empoissé d’un sang vermeil, el retrouva son assiette. El n’était plus dans les rangs protecteurs de son bataillon, éparpillé par un guerrier infernal gigantesque, mais au cœur du courant de chairs grotesques et d’armes invraisemblables montant des profondeurs. El se retrouvait isolé au milieu des démons.
Le ciel tout entier trembla soudain dans un grondement plus fantastique que le tonnerre. Les Principautés, dépassées par la horde diabolique, appelaient à l’aide. Les Séraphins entraient dans le bal.
Autour d’Héliam, les démons, toujours plus gros et puissants, suspendirent leur irrésistible ascension vers le firmament. El en profita pour tenter de s’extirper du flot. Collant sa flamberge à son corps, el se faufila comme un faucon entre les nuées. Les ailes membraneuses des infernaux, articulées jusqu’à leurs dernières phalanges, leur conféraient certes moins de vitesse, mais une bien plus grande maniabilité, leur permettant de se mouvoir à loisir même en formation serrée. L’un de ces monstres prit l’ange de vitesse et lui assena en passant un puissant coup d’épée qui fendit sa cuirasse avec le tintement d’un glas. El rebondit sur plusieurs autres démons filant vers le ciel, repliant sur el ses ailes comme un cocon protecteur. Chaque impact lui arrachait des poignées de plumes éclatantes et couvrait les autres de suie et de sang. Héliam ne savait plus que faire. Désemparé, englouti par les hurlements assourdissants des incubes, il ne percevait plus les voix des Principautés sensés mener les anges à la victoire.
Un dernier choc, plus redoutable encore que les précédents, l’expulsa hors de la colonne infernale. El tournoya sur lui-même et déploya ses ailes. L’une d’elles acheva de se rompre. Dans un brusque accès de conscience égoïste, Héliam remercia le Seigneur de ne pas connaître la douleur. La sensation dans son membre meurtri était tout à fait tolérable. El termina sa chute désordonnée en une poignée de secondes et s’écrasa avec un son mat sur la plaine désolée bordant la gorge. Son aile fut finalement arrachée, avec une bonne partie de son éclatante armure. Même son épée était brisée, et elle ne luisait plus. El leva les yeux en cherchant à comprendre pourquoi les Principautés ne lui parlaient plus. Le soleil atteignait son zénith et la nuée démoniaque faisait écran à sa lumière. À l’est, des bataillons de diables décimés fuyaient vers le ravin, harcelé par des archanges implacables profitant de ce que leurs ennemis dépourvus d’ailes ne pouvaient les contraindre à un combat équitable. Dans le ciel, au cœur de la colonne noire et papillonnante, brillaient les étoiles froides des Séraphins, répandant l’anéantissement autour d’eux.
Nul ne faisait attention à el. El se débarrassa des restes de son armure qui gênaient et ramassa le tronçon de son arme pouvant toujours servir. À moitié nu, une seule aile repliée dans le dos, ses cheveux blonds collés par le sang, l’ange avait bien piètre allure. El se dirigea d’un pas plus pénible que d’habitude vers les formations d’archanges qui se déployaient enfin pour enserrer la base de la colonne infernale.
Seulement, sous les pieds d’Héliam, le sol rouge et poussiéreux se mit à trembler. Un flot de flammes rougeoyantes engloba soudain anges et démons au-dessus du ravin dans un rugissement terrible. Parmi les anges, seuls les Séraphins résistèrent, mais les démons, intacts, se ruèrent sur eux pour les entraîner vers l’abîme d’où sortit le gueule fantastique d’un dragon. Ses crocs se refermèrent sur les plus proches. Héliam resta tétanisé. Pour la première fois, il ressentait la peur.
Les archanges, protégés par le plateau rocheux, se rassemblèrent en petites escouades mobiles, volant de-ci de-là pour aiguillonner et tenter de blesser l’énorme bête. La terre trembla de nouveau, puis la pierre éclata comme une croûte d’argile pour laisser sortir un second monstre titanesque. Celui-ci cracha le feu de l’Enfer alors qu’une vague de terre et de rocs emportait Héliam tout en le recouvrant. Il était perdu, la bataille était perdue, tout était perdu.
La voix des cieux résonna. L’ange reprit espoir. Elle existait encore. El se battit avec la terre pour dégager son nez, repoussa d’une force surhumaine les pierres qui menaçaient de lui écraser la face et tenta de se relever. Son aile, le dernier de ces membres qui lui avaient permis de se déplacer dans les cieux, se trouvait pris entre deux énormes blocs, broyées. Il prit une grande inspiration et poussa vers l’avant pour arracher l’articulation. Les ligaments claquèrent, la peau se déchira, l’os se démit, sans aucune douleur. Ce ne fut qu’alors qu’Héliam se rendit compte du silence, ainsi que de la lumière qui décroissait.
Au-dessus du champ de bataille, des escadrons d’anges sillonnaient un ciel violacé. Au sol, autour des gigantesques carcasses fumantes des dragons, plus rien ne bougeait.
El ressentit une fatigue inédite, tremblant de tout son corps. Son auréole tomba en poussière sur ses épaules nues et son regard en fit autant sur le sol. Il/el/elle souleva un pied. En travers de l’empreinte gisait une plume blanche, écrasée. Saisi par une soudaine superstition, elle/el/il fut persuadé qu’il s’agissait d’une des siennes. Elle reposa le pied dessus, puis s’éloigna sur la plaine, en direction de l’horizon. Une nouvelle vie l’attendait.
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K²- — Kmarade Carré — Rassembleur de points perdus
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Re: La gorge.
Eh ben, t'as pas lésiné sur ce coup-là, K² !
Du coup je comprends mieux pourquoi t'as mis cette looongue journée ( ) pour nous accoucher de ce texte. Excellent, au demeurant. Je dois le dire, athée de confession, j'ai une sainte (oui oui) horreur des récits mettant en scène dieux, anges et démons sous leurs traits les plus communément répandus. Mais rapidement ce point-là n'est devenu que détail tant je me suis vite senti immergé dans la bataille.
En ce qui concerne le thème de l'AT, je dis chapeau parce que tu réussis sur les deux fronts : bataille au sens large et combat à un niveau plus personnel aussi, les deux aspects sont très bien traités, on s'imagine bien l'ampleur de la chose tout en suivant le personnage principal. De ce coté-là, rien à dire, c'est vraiment bien foutu.
Au niveau du style c'est très bon aussi, malgré quelques tournures un poil alambiquées, qui ne m'ont ceci dit pas trop gêné (suffit juste de reprendre son souffle entre deux virgules, ahah).
En revanche, j'ai dès le départ tiqué sur ce pronom "El", qui me semblait dans un premier temps se rapporter à un personnage, avant de comprendre où tu voulais en venir. L'idée est encore une fois excellente, mais son application un peu plus délicate. Pourquoi passer du "il" ou "elle" ou encore "el", donc, là où en choisissant simplement ce dernier tu caractériserait ton personnage une fois pour toutes ? Sa nature changerait-elle selon les moments ou la nature de ses actions ?
Il faudrait peut-être que je relise une nouvelle fois pour bien saisir la chose, mais là après coup, je n'ai pas bien compris. Est-ce en fonction du degré de "réussite" du camp angélique dans la bataille ? Dans le dernier paragraphe, toutes les caractéristiques sont réunies, mais tu optes finalement vers le "elle" de l'ange déchu ou vaincu (si j'ai bien compris), sans que cela ne nous donne réellement d'éclaircissements sur ton utilisation des pronoms avant cela...
Hum, je sais pas si je suis très clair
Mais à la lecture (et peut-être ai-je manqué ou mal compris un élément), ça ne m'a pas semblé évident.
Toujours est-il que malgré ce point légèrement flou, ton texte m'a embarqué, malgré sa longueur pour un atelier (dit le gars qui a pondu un truc de 4 pages pour "Madra", hum). Style nickel, descriptions réussies et de très bonnes idées de partout.
Chapeau K², tu nous a sorti là un très joli texte !
Du coup je comprends mieux pourquoi t'as mis cette looongue journée ( ) pour nous accoucher de ce texte. Excellent, au demeurant. Je dois le dire, athée de confession, j'ai une sainte (oui oui) horreur des récits mettant en scène dieux, anges et démons sous leurs traits les plus communément répandus. Mais rapidement ce point-là n'est devenu que détail tant je me suis vite senti immergé dans la bataille.
En ce qui concerne le thème de l'AT, je dis chapeau parce que tu réussis sur les deux fronts : bataille au sens large et combat à un niveau plus personnel aussi, les deux aspects sont très bien traités, on s'imagine bien l'ampleur de la chose tout en suivant le personnage principal. De ce coté-là, rien à dire, c'est vraiment bien foutu.
Au niveau du style c'est très bon aussi, malgré quelques tournures un poil alambiquées, qui ne m'ont ceci dit pas trop gêné (suffit juste de reprendre son souffle entre deux virgules, ahah).
En revanche, j'ai dès le départ tiqué sur ce pronom "El", qui me semblait dans un premier temps se rapporter à un personnage, avant de comprendre où tu voulais en venir. L'idée est encore une fois excellente, mais son application un peu plus délicate. Pourquoi passer du "il" ou "elle" ou encore "el", donc, là où en choisissant simplement ce dernier tu caractériserait ton personnage une fois pour toutes ? Sa nature changerait-elle selon les moments ou la nature de ses actions ?
Il faudrait peut-être que je relise une nouvelle fois pour bien saisir la chose, mais là après coup, je n'ai pas bien compris. Est-ce en fonction du degré de "réussite" du camp angélique dans la bataille ? Dans le dernier paragraphe, toutes les caractéristiques sont réunies, mais tu optes finalement vers le "elle" de l'ange déchu ou vaincu (si j'ai bien compris), sans que cela ne nous donne réellement d'éclaircissements sur ton utilisation des pronoms avant cela...
Hum, je sais pas si je suis très clair
Mais à la lecture (et peut-être ai-je manqué ou mal compris un élément), ça ne m'a pas semblé évident.
Toujours est-il que malgré ce point légèrement flou, ton texte m'a embarqué, malgré sa longueur pour un atelier (dit le gars qui a pondu un truc de 4 pages pour "Madra", hum). Style nickel, descriptions réussies et de très bonnes idées de partout.
Chapeau K², tu nous a sorti là un très joli texte !
"En vivant comme en mourant, nous alimentons le feu."
Clive Barker, Sacrements.
Tak- Mélomane des Ondes Noires
Disciple des Livres de Sang - Messages : 6299
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Localisation : Briançon, Hautes-Alpes
Re: La gorge.
Ouahou. Merci.
Pour le "el", c'était sans doute le plus ambitieux et casse-geule du texte. "el", c'est à mi-chemin entre il et elle, un pronom non sexué, intermédiaire et passe partout. En principe, les anges n'ont pas de sexe. Ils ne se reproduisent pas. On peut les considérer comme tous masculins (au même titre que les démons, même ceux à apparence féminine), j'ai préféré les considérer comme neutres. Seulement voilà, mon ange perd peu à peu de cette neutralité. Au fil des épreuves qui le déchoient, el est tiraillé entre le il ou le elle d'une future humanité. El finit par se fixer, par choix.
Pour le "el", c'était sans doute le plus ambitieux et casse-geule du texte. "el", c'est à mi-chemin entre il et elle, un pronom non sexué, intermédiaire et passe partout. En principe, les anges n'ont pas de sexe. Ils ne se reproduisent pas. On peut les considérer comme tous masculins (au même titre que les démons, même ceux à apparence féminine), j'ai préféré les considérer comme neutres. Seulement voilà, mon ange perd peu à peu de cette neutralité. Au fil des épreuves qui le déchoient, el est tiraillé entre le il ou le elle d'une future humanité. El finit par se fixer, par choix.
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K²- — Kmarade Carré — Rassembleur de points perdus
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Re: La gorge.
Oui, j'avais bien saisi la nature asexuée de l'ange, mais je n'avais pas bien cerné quelles étaient les modalités de ces changements/évolutions, au fil du texte. Ça me semble plus clair maintenant, mais je pense que tu devrais quand même rajouter un petit truc en fin de texte, histoire que l'on comprenne bien le pourquoi et le comment de la chose et la choix final du personnage.
Mais ça n'enlève rien de ce que je disais précédemment sur la globalité du texte.
Mais ça n'enlève rien de ce que je disais précédemment sur la globalité du texte.
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Tak- Mélomane des Ondes Noires
Disciple des Livres de Sang - Messages : 6299
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Re: La gorge.
Oui, j'ai tendance à trop vouloir laisser deviner le lecteur. Je ne suis pas assez explicite.
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K²- — Kmarade Carré — Rassembleur de points perdus
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Re: La gorge.
Ah oui. Ok. Bon, je vais aller me rhabiller avec mes scénettes à deux balles. Là tu nous sers du divin, on peut pas lutter.
J'ai évidemment adoré. Évidemment, car tu as su donner à la fois dans l'individuel et dans le général. C'est très bien fait, ces aller-retours entre les deux points de vue, notamment cette prise de conscience progressive. Le coup de "el", comme la première occurrence est en début de phrase, avec la majuscule j'ai d'abord cru à un autre perso (surtout que El, c'est Dieu), puis j'ai vite compris où tu voulais en venir (l'avantage avec toi, c'est que sur ce genre de trucs on ne se dit pas "tiens, il a dû oublier de mettre une majuscule" mais plutôt "il n'a pas mis de majuscule, c'est voulu, donc dans quel but ?").
J'ai apprécié aussi le côté foutraque des légions infernales par rapport à la disposition parfaitement réglementaire des anges, c'est réaliste, les couleurs aussi, le style de bataille également.
Puis le choix, ce fameux choix, hésitant. Un peu rapide peut-être mais c'est le jeu de l'atelier aussi. Bref, rien à redire, c'est nickel.
Allez, si j'avais un truc à dire : j'en aurais peut-être rajouté niveau odorat (souffre, odeurs de charogne, décomposition provenant d'en bas ou de la gueule du dragon Vs les doux parfums angéliques, par ex.)
Beau boulot !
J'ai évidemment adoré. Évidemment, car tu as su donner à la fois dans l'individuel et dans le général. C'est très bien fait, ces aller-retours entre les deux points de vue, notamment cette prise de conscience progressive. Le coup de "el", comme la première occurrence est en début de phrase, avec la majuscule j'ai d'abord cru à un autre perso (surtout que El, c'est Dieu), puis j'ai vite compris où tu voulais en venir (l'avantage avec toi, c'est que sur ce genre de trucs on ne se dit pas "tiens, il a dû oublier de mettre une majuscule" mais plutôt "il n'a pas mis de majuscule, c'est voulu, donc dans quel but ?").
J'ai apprécié aussi le côté foutraque des légions infernales par rapport à la disposition parfaitement réglementaire des anges, c'est réaliste, les couleurs aussi, le style de bataille également.
Puis le choix, ce fameux choix, hésitant. Un peu rapide peut-être mais c'est le jeu de l'atelier aussi. Bref, rien à redire, c'est nickel.
Allez, si j'avais un truc à dire : j'en aurais peut-être rajouté niveau odorat (souffre, odeurs de charogne, décomposition provenant d'en bas ou de la gueule du dragon Vs les doux parfums angéliques, par ex.)
Beau boulot !
Quiconque lit la présente ligne s’engage à chanter Petit Papa Noël à l'envers chaque soir à minuit jusqu'au 25 décembre.
Raven- — — Bouteuse de trains — — Disciple de la présente ligne
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Re: La gorge.
Hé bé ! Merci.
J'ai complètement pas pensé à mettre des odeurs. J'oublie souvent l'odorat et le toucher dans mes textes; c'est très cinéma dans ma tête.
Quant à la majuscule, tu me prêtes une rigueur que mon inattention récurrente ne peut que démentir. (Mais c'est vrai que du coup, j'ai bien fait gaffe aux pronoms en me relisant).
J'ai complètement pas pensé à mettre des odeurs. J'oublie souvent l'odorat et le toucher dans mes textes; c'est très cinéma dans ma tête.
Quant à la majuscule, tu me prêtes une rigueur que mon inattention récurrente ne peut que démentir. (Mais c'est vrai que du coup, j'ai bien fait gaffe aux pronoms en me relisant).
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K²- — Kmarade Carré — Rassembleur de points perdus
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Re: La gorge.
Je pense souvent à l'odorat, mais c'est parce que le mien est déficient, du coup je remarque que ça prend des proportions incongrues dans certains de mes textes.
Inattention ? le terme qui colle complètement pas avec le côté perfectionniste qu'on connaît de toi.
Inattention ? le terme qui colle complètement pas avec le côté perfectionniste qu'on connaît de toi.
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Raven- — — Bouteuse de trains — — Disciple de la présente ligne
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Re: La gorge.
Ben à force de faire attention à des détails, il m'arrive d'en oublier d'autres...
Perfectionniste, moi ? (argh, je suis découvru !)
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K²- — Kmarade Carré — Rassembleur de points perdus
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Re: La gorge.
Très bon texte, K2, au moins, tu prouves s'il en était besoin qu'on peut imprimer du rythme à un récit avec des phrases assez longues. Ce n'est pas ma démarche, mais tu as le mérite de les construire sans qu'elle paraissent trop longues.
J'ai beaucoup aimé l'univers que tu proposes, et l'aspect presque "intime" du combat mené par ton personnage principal. C'est une bonne idée de t'être focalisé sur lui. Cela rend le bazar guerrier plus empathique. A la limite, c'est dommage de ne pas avoir donné de but à sa démarche. Tu aurais pu lui inventer un passé, raconter une histoire plus étoffée. Mais c'est un atelier, et je le prends ainsi. Je remarque simplement qu'il y a du potentiel dans cet univers.
Maintenant, quelques détails très subjectifs, mais voilà, il faut que je le dise :
La toute première phrase, je ne l'aime pas. Elle me paraît inutile, et très banale. La plume qui flotte dans l'air (hum, dans quoi d'autre pourrait-elle flotter ?)... bref, j'aime pas cette entrée en matière.
Ensuite, le chalumeau dans le beurre, c'est très visuel, mais je trouve que cela ne s'accorde pas avec l'univers proposé.
Plus loin, tu parle d'assiette (el retrouva son assiette) - là non plus, cela ne me paraît pas adapté à cet univers. En plus, dit comme ça, j'ai eu l'impression qu'il allait se mettre à table (ok, j'exagère)
J'ai beaucoup aimé l'univers que tu proposes, et l'aspect presque "intime" du combat mené par ton personnage principal. C'est une bonne idée de t'être focalisé sur lui. Cela rend le bazar guerrier plus empathique. A la limite, c'est dommage de ne pas avoir donné de but à sa démarche. Tu aurais pu lui inventer un passé, raconter une histoire plus étoffée. Mais c'est un atelier, et je le prends ainsi. Je remarque simplement qu'il y a du potentiel dans cet univers.
Maintenant, quelques détails très subjectifs, mais voilà, il faut que je le dise :
La toute première phrase, je ne l'aime pas. Elle me paraît inutile, et très banale. La plume qui flotte dans l'air (hum, dans quoi d'autre pourrait-elle flotter ?)... bref, j'aime pas cette entrée en matière.
Ensuite, le chalumeau dans le beurre, c'est très visuel, mais je trouve que cela ne s'accorde pas avec l'univers proposé.
Plus loin, tu parle d'assiette (el retrouva son assiette) - là non plus, cela ne me paraît pas adapté à cet univers. En plus, dit comme ça, j'ai eu l'impression qu'il allait se mettre à table (ok, j'exagère)
Re: La gorge.
Merci pour ta lecture et tes remarques Cancer !
Pour le phrases longues, ce n'est pas une démarche de ma part, c'est juste que ça sort comme ça.
Ok pour la plume, et je note pour le chalumeau.
L'assiette, par contre, c'est la position, la façon de s'asseoir, l'équilibre dans l'espace, tant en aéronautique qu'en équitation, et c'est le sens premier du mot. J'aurais pu mettre équilibre, mais cela aurait induit qu'il avait un point d'appui, ce qui n'est pas le cas.
Pour le phrases longues, ce n'est pas une démarche de ma part, c'est juste que ça sort comme ça.
Ok pour la plume, et je note pour le chalumeau.
L'assiette, par contre, c'est la position, la façon de s'asseoir, l'équilibre dans l'espace, tant en aéronautique qu'en équitation, et c'est le sens premier du mot. J'aurais pu mettre équilibre, mais cela aurait induit qu'il avait un point d'appui, ce qui n'est pas le cas.
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K²- — Kmarade Carré — Rassembleur de points perdus
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Re: La gorge.
J'ai beaucoup aimé aussi ton texte.
Mais j'ai comme Cancer accroché sur le chalumeau dans le beurre et sur l'assiette.
Le premier je le trouve vraiment décalé à l'univers.
Et l'assiette, j'ai beau savoir ce que c'est pour avoir lu quelques bouquin d'aéronautique, j'ai quand même un peu accroché dessus.
Je trouve qu'équilibre est plus raisonnable, car finalement, pour voler, ton ange s'appuie sur l'air. Donc ca aurait pu marcher.
Mais bon, pour le coup l'assiette, c'est vraiment du détail.
J'en ai pas eu besoin pour dévorer ton texte.
Mais j'ai comme Cancer accroché sur le chalumeau dans le beurre et sur l'assiette.
Le premier je le trouve vraiment décalé à l'univers.
Et l'assiette, j'ai beau savoir ce que c'est pour avoir lu quelques bouquin d'aéronautique, j'ai quand même un peu accroché dessus.
Je trouve qu'équilibre est plus raisonnable, car finalement, pour voler, ton ange s'appuie sur l'air. Donc ca aurait pu marcher.
Mais bon, pour le coup l'assiette, c'est vraiment du détail.
J'en ai pas eu besoin pour dévorer ton texte.
"Je m'en bats les lucioles."
Re: La gorge.
Merci de ta lecture, Purple !
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K²- — Kmarade Carré — Rassembleur de points perdus
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Re: La gorge.
Pas grand-chose à en redire, c'est très maîtrisé. Les actions s'enchainent et le point de vue générale se marie bien avec le point de vue particulier.
Le "El" : excellent !
Je rappelle la bonne remarque en pinailleur que je suis : effectivement, en littérature tu peux jouer avec les odeurs, le toucher et les sensation de douleur.
Sinon, c'est largement meilleur que les premiers textes que j'avais lu de ta part ^^.
Le "El" : excellent !
Je rappelle la bonne remarque en pinailleur que je suis : effectivement, en littérature tu peux jouer avec les odeurs, le toucher et les sensation de douleur.
Sinon, c'est largement meilleur que les premiers textes que j'avais lu de ta part ^^.
Invité- Invité
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