Il n'y aura pas de head-shot

Bon, je vois que le sujet zombie inspire !

Pour ma part c'est pas vraiment le cas : j'aime pas les zombies, j'en ai fait une overdose depuis que c'est devenu le sujet "cool-à-la-mode" de ces dernières années. Mais comme j'ai envie de me refaire la main en passant par la case atelier... et c'est plutôt un bon exercice d'écrire sur un sujet qui nous inspire pas forcément à la base

Voici donc ma modeste contribution à la cause zombiesque :http://www.fichier-pdf.fr/2012/12/10/il-n-y-aura-pas-de-head-shot/

Bien maîtrisé et bien amené. La tension est palpable sans nuire au récit. Atelier réussi pour ma part.

Merci bien, mon brave !

Une question : est-ce plus réussi que mes textes du manoir, au niveau de la concision ? Plus fluide ? (c'est surtout là-dessus que j'essaie de bosser).

Il faudrait que tu les repostes ici car je ne m'en souviens plus ! Cela fait des siècles que je n'ai point lu tes vieux récits.

Assurément tu ne retombes pas dans ce que je reprochais à tes textes du Manoir: prendre une demi-page pour exprimer quelque chose que tu aurais pu dire en deux phrases, ce qui donnait les pavés takiens du Manoir!

Celui-là est plus condensé et vif dans l'action. Juste un truc que je n'ai pas bien saisi:

Spoiler:

Désolé Tak, ça va te décevoir, mais je trouve que tu as perdu en ambiance. Je me souviens que je te trouvais bien meilleur en description environnementale et de ce côté-là, ta nouvelle baisse en qualité . Bien sûr je prends en compte que tu n'as pas écrit depuis des lustres.

Spoiler:

Foutu bordel RAS mon cul, oui ! s'écria intérieurement le chef d'opération.
Redondance. Déjà, c'est en italique, donc pas besoin de préciser « intérieurement ». Puis l'emploi de "s'écria" fait tache. Ce genre de pensée ne se dit à soi-même jamais dans la douceur, donc « s'écria » est en trop, aussi bien par l'emploi du verbe que par le pronom « s' » qui rajoute une deuxième redondance à l'italique comme repère. D'après King et bien d'autres, en dehors de l'élision « dire » (dit-il ; se disait-il ; dit Tak ; etc.), rien ne devrait être employé, car cela sous-entend que l'on n'est pas sûr de l'émotion véhiculée par le dialogue (règle non systématique, car certains dialogues peuvent laisser un doute sur l'émotion envisagée. Ça se sent au feeling. Dans ce cas précis, ce n'est pas le cas.). De plus, l'élision « dire » n'est à utiliser que dans le cas de dialogue à plusieurs personnages, pour que l'on sache toujours qui parle, et en introduction d'un dialogue.
« se dit le chef d'opération » est plus adapté. Ou alors, tu introduis une phrase sur le personnage juste avant ce dialogue ou après (encore mieux).

Le capitaine ne put qu'échanger un regard incrédule avec ses collègues.
Bordel de foutre à queue, mais qu'est-ce qui s'est passé là-dedans ?? hurlait-il en dedans, mais ses lèvres semblaient incapables de se mouvoir.
Idem. Surtout que tu as introduit le personnage la phrase d'avant.
J'aurais fait ça :
Bordel de foutre à queue, mais qu'est-ce qui s'est passé là-dedans ??
Le capitaine ne put qu'échanger un regard incrédule avec ses collègues. Ses lèvres semblaient incapables de se mouvoir.

Tous tendirent l'oreille sans rien saisir ou entendre de précis.
Redondance. « Sans rien saisir » est suffisant.

Spoiler:

il y avait en outre beaucoup plus de sang sur ces fringues que... et cette odeur, divines fosses septiques !

Divines fosses septiques est trop décalé par rapport à la situation, Tak.
Il y avait en outre beaucoup plus de sang sur ces fringues que... et cette odeur de fosses septiques !
C'est déjà mieux et puis, « Il y avait en outre beaucoup », c'est à dégager.
De vilaines meurtrissures barraient son visage et ses avant-bras. Beaucoup de sang imbibait ses fringues. Il empestait la fosse septique (ou : il dégageait une odeur de fosse septique).

Un hurlement déchirant, inhumain, coupa court aux bavardages. Un hurlement qu'on imaginerait poussé par une gorge à nu, tous tendons et ligaments dehors, exquis collier ciselé dans l'art brut de l'anatomie.
Voilà, ça c'est Tak !

C'est à partir de là que les souvenirs du capitaine Meurtaud se perdirent dans la furie et la démence
Redondant. La furie est une démence.

Zaroff a écrit:Il faudrait que tu les repostes ici car je ne m'en souviens plus ! Cela fait des siècles que je n'ai point lu tes vieux récits.

Pas de problèmes, c'était dans mes plans (j'ai même quelques textes qui colleraient parfaitement à certains ateliers).

Et pour être honnête pala, je me suis pas vraiment penché sur les motivations du gars : je voulais juste un texte cash et rentre-dedans qui irait parfaitement avec sa thématique. Pour le reste...

Par contre, j'ai glissé un p'tit clin d'oeil cinématographique pour ceux que ça intéresse : le capitaine et son second s'appelent Meurtaud (Murtaugh) et Riggues (Riggs), comme les deux co-équipiers de l'Arme Fatale.

Et ben dis donc, ça c'est du commentaire !

Je comprends ce que tu veux dire pour un point en particulier : j'ai toujours aimé prendre mon temps pour développer des atmosphères, à l'aide de looonngues descriptions (entre autres), mais cette fois-ci c'était pas du tout le but, je voulais juste faire un texte bien bourrin et fun. Et comme je le disais plus haut, j'essaie de faire de gros efforts sur la concision. Entre le "trop" et le "pas assez", pas évident de trouver un juste milieu...

Mais il faut aussi prendre un atelier pour ce qu'il est : un exercice, nous faisant bosser sur un aspect en particulier de notre écriture. On verra ce que ça donne quand je me remettrais à la nouvelle pour de bon ! (et effectivement je n'avais pas réellement écrit depuis le dernier déluge lol je me sentais un peu rouillé).

Merci en tous cas d'avoir pris la peine de relever toutes ces petites maladresses, ça m'aidera à gommer tous ces mauvais tics de langage et à me remettre en selle en y voyant plus clair. J'avais oublié durant tout ce temps à quel point l'écriture était une maitresse exigeante...

Je viens de lire ce texte. Je dois avouer que je n'ai pas craqué car je trouve le style mal équilibré : des passages très dynamiques avec des mots crus et d'autres beaucoup trop "lisses" quand.

Pour l'histoire, elle est intéressante, bien que je n'aie malheureusement pas tout compris.

Spoiler:

J'ai aussi noté quelques coquilles.

En synthèse je ne suis pas trop emballé, même si la lecture se fait sans déplaisir.

Salut.
Le récit commence par une bonne intrigue selon moi avec ce "frappadingue!" mais quand je fini de lire je me dit << mince! coup de pied aux fesses l'intrigue. >> dommage! j'aurais aimé en savoir plus ( personnalité, motivation ) . Quand aux gamins je m'en douté un peu.
pour conclure, je trouve le style assez brouillons. En revanche le personnage principal est bien réalisé, il apporte l'intensité mais j'ai l'impression qu'il porte aussi toute l'histoire sur ses épaules.

Bon, j'ai pris le premier récit de toi dans la Bibliothèque de l'Écritoire Tak et... J'ai adoré ! J'ai aimé tout d'abord le clin d'oeil aux films l'arme fatale ainsi que la francisation du nom de Murtaugh ! J'ai trouvé également le récit bien construit et ta manière d'écrire beaucoup plus dynamique que dans le précédent texte que j'ai lu de toi (de crocs et d'ombre, si ma mémoire est bonne). La fin est certes un peu attendue, mais on s'en fout, parce que le plaisir de lecture est là et c'est bien le principal à mon avis. Et puis je pense aussi que le but d'un atelier est de travailler sa narration bien davantage que les chutes/révélations des histoires. Non, franchement, je trouve ce texte très réussi !

Aïe, mais pourquoi tu remontes de si vieux trucs ?
Un conseil, si tu veux lire d'autres de mes textes dans la bibliothèque, je te conseilles plutôt d'opter pour les derniers en date (donc derniers de la liste). C'est quand même un poil plus lisible...
Mais ton commentaire me fait néanmoins plaisir, surtout que je n'avais aucune ambition particulière sur celui-ci et que le thème des zombies ne me parlait vraiment pas. Mais alors pas du tout. J'ai donc biaisé avec des petits clins d’œil et un rythme "trépidant" pour ne pas avoir à me prendre le chou avec une quelconque idée de scénario. Une prise d'otage, un malade, deux flics et basta !

Content que ça t'aies plu, Silence (même si je ne sais pas vraiment comment le prendre sur l'aspect "dynamique" de l'écriture, étant donné que j'ai écrit ce texte il y a des années et que je pensais avoir progressé depuis... ça me rassure pas du tout, en fait ).