Carotte

A mon tour...
28000 signes (ou presque)

J'ai vraiment aimé l'univers que tu décris. Ça ressemble presque aux Mangeurs de murailles de Brussolo. Mais je reste dubitatif. Atmosphère, personnages... tout est crédible et bien illustré. L'intrigue en elle même me semble moins pertinente. Je suis resté sur ma faim sur le contenu du livre et de son réel potentiel. Je critique donc plus le fond que la forme. L'écriture est fluide et agréable.

Je ne sais comment exprimer mon ressenti.
Les neuf premières pages se lisent avec plaisir : c'est de la bonne science-fiction. Comme Zaroff, j'ai aimé cet univers riche et cohérent. Les éléments descriptifs sont clairs, précis : tout cela est très bien rendu. Tout comme la psychologie des personnages.
En revanche, la fin m'a laissé sur ma faim (d'autant plus que je déteste les carottes). Dans ces cas-là, je suis toujours bien embêté, ayant l'impression de ne pas avoir compris un point important. Une référence culturelle ou livresque m'aurait-elle échappé (d'autant plus que le passage en italique n'est pas très clair, notamment la phrase mentionnant la "pitié" éprouvée par un personnage) ?

Merci pour vos lectures et vos commentaires. Sur la forme ça a l'air d'aller, donc c'est déjà un bon point !
Pour le dénouement, bien sûr, si tu n'aimes pas les carottes, Blahom, que dire ? Le texte en italique est un extrait de ce qui est écrit sur l'écran de contrôle. Je l'ai emprunté à un "vrai" livre, bien sûr, mais je trouvais lourdingue de dévoiler la référence. C'est la citation qui compte - la pitié fait partie de cet extrait... que je trouvais court et éloquent. Une femme vient d'accoucher, une vieille dame récupère du lait de chèvre pour lui redonner des forces. Entre temps, les hommes, le père du gamin et le mari de la vieille échangent une question/réponse qui donne du sens à la situation présente (nous sommes échappés de la catastrophe / quelle catastrophe ?.)
Bon, j'attends d'en savoir plus...

Salut Cancereugène,

En dehors de quelques maladresses (relevées plus loin), tu nous offres une belle histoire de science fiction qui m'a bien embarqué.
L'apparition du livre se fait un peu attendre, mais les conséquences de son arrivée sont à la hauteur de cette attente. J'ai aussi bien aimé les personnages. Du coup, ben, bravo.

Les maladresses :
- 200 milles km de distance, soit à peine plus de la moitié de la distance Terre-Lune, une planète, même naine devrait être bien visible.
- l'apparition de Sélène dans "sa mémoire" fait penser qu'elle vient du passé, plutôt éloigné du personnage. "son esprit" aurait peut-être mieux fait l'affaire.
- "les ouies", sont les orifices de certains poissons par lequel il rejettent l'eau de leur branchies (ou les trou du violon). Du coup, "l'ouïe", c'est mieux.
- "silence mortuaire" fait un peu "pompes funèbres" ou "toilettes mortuaires", j'aurais préféré un autre adjectif.
- il y a aussi deux "sans" à la place de "dans".

Parfois, la transition d'un personnage à l'autre est un shouya floue, mais rien de bien méchant.

Evidemment on pourrait se poser plein de question sur le pourquoi, le comment et autres, mais, pour moi, ça n'est pas nécessaire. Tu nous laisses le soin d'imaginer ce qu'on veut, et j'aime ça.

Un livre maudit en forme de cheval de Troie, pour quelqu'un comme moi qui déteste l'informatique (mais aime bien les carottes), c'est toujours réjouissant. L'univers S-F que tu brosses autour est soigné et paraît crédible

Spoiler:

Quelques remarques vénielles :

Spoiler:

Mais vraiment de la broutille tant le reste est nickel et bien trouvé. Un très bon cru !
(L'extrait de roman m'évoque le Malevil de Merle, mais comme je ne suis même pas sûr de l'avoir lu...)

J'ai bien aimé ton univers quoique je me suis un peu perdue avec les différents "personnages". Je crois qu'il y en a trop.
Sinon, j'ai attendu longtemps le moment où tu évoquerais un livre maudit. Quand c'est arrivé, j'avais oublié le thème d'ailleurs ! Donc, le sujet du concours arrive un peu tard et n'est pas apparenté vraiment au support livre (fait penser à un mécanisme qui pourrait être provoqué par autre chose...). Bref, de ce côté, j'ai été déçu. Le reste, très bien ! Carotte, finalement, c'est tout à fait le "travail" de l'Eboueux (j'apprécie ce genre de nom ) qui mène le groupe : Carotte, du verbe carotter ?

Merci pour vos lectures. Trop de personnages ? Peut-être, mais je voulais une vraie équipe. sept, c'est pas tant que ça, et ça me permettait de jouer justement sur les différences. Le format est peut-être trop court.

Ce n'est pas pour avoir réponse à tout (après tout, quelque chose qui ne passe pas à la lecture a peu de chances de passer avec des explications ultérieures), la valeur des outils est importantes car la technologie a tout envahi. Alpha est une IA. Les androÏdes, implants, exoprocesseurs sont la norme, et servent à tout connecter à Alpha. Alors, une pelle, ça vaut une fortune auprès des collectionneurs. Les moyens déployés sont à l'avenant.
J'explique le survivant en évoquant le saccage "économique" de l'autorité Alpha. Ok, les humains non connectés sont des ennemis, mais après tout, ce qui compte, c'est de piquer les ressources, la flotte, etc. de façon à assurer la pérennité de la technologie et du bétail (nous)
Non, Jack, ce n'est pas la bonne référence. D'ailleurs, je pense que je vais modifier la fin, et la déballer la référence, elle peut très bien être connue de l'Eboueux, le doyen de l'équipe... de toute façon, je suis obligé de citer ma source !

Pas Malevil, alors ? Zut, je suis déçu...
La Soupe aux choux ?...

Bah non ! J'aurais mis des choux !

Les carottes sont cuites ?

Il fallait bien que quelqu'un la fasse !

J'aurais envie de résumer en disant que je crois lire un Fleuve Noir Anticipation et que je tombe sur un Angoisse.
Utiliser la SF pour manier ce sujet et distiller peu à peu l'horreur me fait penser à cet auteur un peu trop oublié du FNA : Robert Clauzel
Tu connais? Je pense qu'il aurait pu tout à fait traiter ce thème ainsi...
Là aussi, j'aurais presque envie d'en savoir plus sur cet univers et es acteurs.

J'ai bien aimé, déjà que tu ais traité le thème sur le versant de la SF, et de plus un space-opera, ce qui est original par rapport aux autres textes. Je ne trouve pas que ce soit gênant que le livre soit numérique, finalement, c'est un livre. Par contre j'ai mal compris son rôle: le contenu du livre prends la place des systèmes de commande du vaisseau, et en bloque tout le fonctionnement, c'est ça? C'est surtout ça qui m'a posé le principal problème: peut-être ais-je lu trop vite, mais j'ai eu du mal à comprendre.

Je suis de ceux qui ont reconnu d'emblée la référence du livre... Ce sont les dernières phrases de la deuxième partie, je m'en souviens très bien depuis que j'ai lu ce roman vers 13 ans! Roman qui raconte l'effondrement d'une société ultra-technologique, et qui colle bien avec la fin de ce vaisseau.

Rien à dire du coté de l'écriture, par contre, moi aussi j'ai eu à certains moments des difficultés à repérer qui était qui dans les personnages.

Donc une bonne histoire, bien menée, mais peut-être un peu obscure. Mais j'ai aimé.

Merci Paladin, tu viens d'expliciter ce que la plupart des lecteurs ont tenté d'exprimer : le rôle du livre est mal expliqué.
J'avais pourtant glissé une phrase lors de mes corrections, pour celui qui se suicide avec le tourne-vis - le roman agit comme un virus et bloque les échanges numériques. Ainsi, il bloque les commandes du Q.G, parasite le réseau, les implants, et sans doute, s'il se répand, l'IA Alpha... Et pour la référence, je crois que tu es pile dedans !