D’aucun(s) diront qu’il s’agit d’un juste retour des choses !

Une vision peut-être un peu trop classique... J'espère en tout cas que vous n'êtes pas sujets aux phobies ^_^

"Tout son être vibrait de rage. Il en aurait brisé le volant entre ses mains. Etait-ce d’avoir vu sa femme entrer dans leur appartement avec ce blondinet ? Ou de savoir le cadeau qu’il avait laissé sous leur lit ? Rarement, voire jamais, il avait vu cette salope sourire ainsi. Une pointe chauffée à blanc s’était enfoncée dans sa poitrine à cette seule vision.

Un bruit sourd à l’arrière de la camionnette le fit sursauter. Quelque chose venait de tomber. Il avait replacé les vivariums dans un état second. Le véhicule du comté était garé dans une avenue arborée de L.A., face à des immeubles résidentiels. Contrarié, il ouvrit la portière et gagna la porte latérale. Il avait l’esprit ailleurs, obnubilé par la silhouette bodybuildée des cheveux blonds et l’air de pétasse de sa trainée de femme. Il ouvrit la porte sans réfléchir, libérant plusieurs formes qui l’attaquèrent dans l’instant. Il tomba au sol en suffoquant, pétri de terreur et de douleur.

Longtemps… longtemps après, il se réveilla. À peine debout, son pied s’enfonça dans quelque chose de mou, mais qui réagit d’un coup, se tendant et filant sous son talon. Paniqué, il partit en avant cherchant à discerner où il se trouvait.

Ses pieds s’enfoncèrent dans des formes longues et rondes. Des sifflements montèrent alentour, de plus en plus puissants, se réveillant les uns les autres. Il sentit des mouvements rapides frôler ses jambes. Sa pointe de pied écrasa quelque chose qui craqua dans un bruit sec, comme des os de poulets qu’on brise. Il manqua trébucher en avant. Son pas suivant s’enfonça entre plusieurs formes lisses, et en le remontant il distingua enfin ce qui l’entourait. Un serpent. Des crocs minuscules s’enfoncèrent dans son tibia. Un hoquet. D’un coup désespéré de la main, il repoussa le reptile.

Une douleur lancinante se répandit dans sa jambe. Il ne devait pas rester là. S’enfuir à tout prix. Alors il entreprit de lutter contre son propre corps, la panique, le manque d’appui. D’autres mouvements et sifflements filèrent autour de ses membres. Il s’élança comme un fou puis, bondit en avant malgré l’assise instable, espérant trouver à s’échapper.

À la réception, il manqua une nouvelle fois tomber, et plusieurs mâchoires se refermèrent sur ses membres. Il frappa encore des poings, mais l’un des serpents resta solidement accroché à l’arrière de sa cuisse. Terreur. Et douleur.

Une sortie devait se trouver quelque part. Il devait tenir jusque-là.

Son pied s’enfonça tout à coup jusqu’au genou dans un nœud de formes entrelacées. Il poussa un vrai cri d’horreur. Une dizaine de reptiles l’attaquèrent, refermant leurs mâchoires dans son dos, son ventre. Il s’écroula sur ce sol effroyable, et les douleurs fusèrent en se multipliant. Un coup furieux lui arracha la moitié d’une oreille. Ses mains, ses bras furent assaillis de toute part.

Résistant, survivant malgré l’indicible, il entreprit de ruer les formes de coups, arrachant bientôt les appendices longiformes et glissants. Les serpents se redressaient, frappaient, harcelaient. Plusieurs crocs se refermèrent sur ses joues, son nez. Au milieu de toutes ses douleurs accumulées – sans cesse renouvelées – il sentit quelque chose d’élastique entrer dans sa bouche et saisir sa langue. Comme un fou, il serra les dents, décapita la bestiole.

Il recracha sa prise dans un cri de répulsion, monté de tout son être.
Et il se rua pour repartir en courant…"

3391 caractères, espaces compris

Salut Paulux,

Je ne sais pas si ta vision est si classique que ça, mais elle est phobique, c'est certain.
Ton texte laisse place à plusieurs interprétations, comme ceux de Léonox et Eimelle, avec une partie fantastique et une plus réelle.
Toute la fin de ton histoire pourrait être un délire dû aux morsures des premiers serpents, ou à la chute dans un enfer personnel. Cet enfer, qui peut aussi être interprété comme celui de la jalousie qui le ronge de l'intérieur.

Seulement, il manque pour moi de contexte. On ne voit pas de lien direct entre ce supplice et sa vie d'avant. (certains ophidiens auraient pu avoir le visage de sa femme, par exemple) Du coup, il donne un peu l'impression d'une situation gratuite.
Je dois avouer que la phrase d'introduction et l'allusion du vivarium ont tracé une ligne droite dans ton texte, de laquelle tu n'as pas dévié.

Pour ce qui est de l'écriture en elle-même j'ai relevé une expression maladroite : "la silhouette bodybuildée des cheveux blonds" (qui donne un peu l'impression qu'un cheveu peu faire de la muscu). Il y a aussi trois "en avant", deux "manqua" et surtout quatre emploi du verbe "s'enfoncer" dont trois dans le même paragraphe.

Du coup, j'ai eu du mal à me laisser emporter par ton texte et ton histoire. Désolé.

Je n'ai pas non plus vu de rapport entre ton texte et le titre... Est-ce parce que son taf est de capturer les serpents ? Dans ce cas, je pense que l'accent aurait dû être mis dessus, avant la parenthèse adultérine.

Pas vraiment accroché non plus. Pour moi, ton texte manque de relectures, il y a de nombreuses répétitions (en plus de celles citées par K², je rajouterais aussi celle de "forme" qui revient plusieurs fois), certaines phrases doivent être ciselées également.
Niveau thème, c'est un poil limite, il me semble, mais bon pourquoi pas. En plus de tout ça, j'ai l'impression qu'il manque quelque chose dans ton texte, mais je ne mets pas le doigt dessus pour l'instant.

Salut Paulux. Désolé, mais je n’ai pas du tout accroché à ton texte. Il comporte beaucoup de fautes, de maladresses et de répétitions. Déjà, le titre : « D’aucuns » est toujours au pluriel.

Voilà maintenant quelques exemples de problèmes formels, en plus de ceux relevés par K2 :

Ou de savoir le cadeau qu’il avait laissé sous leur lit ?
« Savoir un cadeau » ? « Connaitre un cadeau », plutôt, non ?
Rarement, voire jamais, il avait vu cette salope sourire ainsi.
Mal dit. « Il n’avait pas l’impression d’avoir jamais vu cette salope sourire ainsi ».

Il avait replacé les vivariums dans un état second.
Effet malheureux. On dirait qu’il a replacé le vivarium quelque part, et non qu’il l’a replacé alors qu’il se sentait mal.

et l’air de pétasse de sa trainée de femme.
Trois « de » presque consécutifs, et « pétasse » et « traînée », c’est un peu deux fois la même chose.

Il ouvrit la porte sans réfléchir, libérant plusieurs formes qui l’attaquèrent dans l’instant. Il tomba au sol en suffoquant, pétri de terreur et de douleur.
Ses pieds s’enfoncèrent dans des formes longues et rondes. Des sifflements montèrent alentour, de plus en plus puissants, se réveillant les uns les autres. (des sifflements peuvent difficilement « se réveiller » les uns les autres. Je suppose que tu as voulu dire qu’ils en déclenchaient d’autres en écho, mais là c’est mal dit) Il sentit des mouvements rapides frôler ses jambes. Sa pointe de pied écrasa quelque chose qui craqua dans un bruit sec, comme des os de poulets qu’on brise. Il manqua trébucher en avant. Son pas suivant s’enfonça entre plusieurs formes lisses, et en le remontant il distingua enfin ce qui l’entourait.

D’autres mouvements et sifflements filèrent autour de ses membres. Il s’élança comme un fou puis, (virgule mal placée. Elle devrait être avant « puis », et non après) bondit en avant malgré l’assise instable, espérant trouver à s’échapper.

Une sortie devait se trouver quelque part. Il devait tenir jusque-là.

Son pied s’enfonça tout à coup jusqu’au genou dans un nœud de formes entrelacées. Il poussa un vrai cri d’horreur. Une dizaine de reptiles l’attaquèrent, refermant leurs mâchoires dans son dos, son ventre. Il s’écroula sur ce sol effroyable, et les douleurs fusèrent en se multipliant. Un coup furieux (je ne crois pas que les serpents puissent donner des coups) lui arracha la moitié d’une oreille. Ses mains, ses bras furent assaillis de toute part.

Résistant, survivant malgré l’indicible, il entreprit de ruer (« rouer », et non « ruer ») les formes de coups, arrachant bientôt les appendices longiformes et glissants.

Voilà pour la forme (édit : concernant ton emploi de ce mot, je viens de voir que Catherine a fait le même constat que moi. Désolé pour la redite). Je trouve que ça fait beaucoup de défauts, surtout pour un texte aussi court. En outre, ta fin ouverte ne nous amène nulle part. Je veux dire, ce n’est ni une chute, ni un cliffhanger. Qu’as-tu voulu signifier ? Quant au rapport de ton récit avec le thème de l’enfer, j’avoue que je ne l’ai pas vu du tout. Encore une fois, je suis navré, mais je n’ai trouvé mon compte ni dans la forme ni dans le fond.

Merci beaucoup pour vos lectures et retours rapides ! J'ai rajouté le (s) dans le titre après coup... J'étais allé le vérifier pourtant dans le dico ?!

Je prends bonne note de vos corrections.

Selon moi, le titre est hyper cohérent avec le contexte et le thème du concours. Mais... vu que je passe à chaque concours à côté, à force ça n'en devient pas si grave que ça !

Disons que ton titre implique qu'il mérite un châtiment, sauf qu'on ne voit pas bien ce qu'il a fait pour le mériter...
Le péché d'étourderie ? celui de jalousie ? celui de trimbaler des serpents dans des vivariums ?
Je pense que vu ton titre, il fallait insister sur ce point-là pour faire le lien.

Spoiler:

Je trouve l'idée sympa mais j'avoue que je n'ai pas entièrement accroché non plus. La transition avec l'enfer (ou le cauchemar, ou le délire) m'a paru un peu maladroite et, en effet, le lien avec la vie personnelle du personnage ne me parait pas assez montré.

Après, je n'irais pas jusqu'à dire que c'est un hors sujet. J'ai été un peu en retrait par rapport aux ressentis du personnage, mais son sort n'a rien d'enviable, que ce soit un "vrai" enfer ou sa folie qui s'exprime. Les phobiques des serpents n'auront rien à redire là dessus non plus, et si moi-même on m'enfermait dans une pièce aux murs de mygales, je me sentirais pas vraiment au paradis. En bref, chacun a sa propre vision de l'enfer, il n'y a aucune vérité absolue sur ce terme. Je pense qu'il manque juste une certaine "empathie" pour le personnage, pour que ça fonctionne à 100%, qu'on se mette à sa place, qu'on se croit à sa place. Là on en sait trop peu sur lui pour ça je pense.

Merci Murphy pour ton spoiler qui se révèle exact ^_^

Hello Paulux,

Ce texte aurait du me crisper, moi qui suis phobique des serpents, mais cela n'a pas été le cas. Je crains que tu ne l'ais écrit un peu trop rapidement. Bien des images et scènes pourraient être plus percutantes ! L'idée en tous cas est bonne et dans le thème, à cela près que le passage du monde réel au monde infernal est "rapide".

Je pense que tu devrais reprendre ce texte après le concours, pour y apporter toute l'horreur que peut véhiculer une telle situation. En l'état je n'ai pas été emporté.

Merci à toi pour cette lecture.

Mon opinion est mitigée, certes, mais je vois où tu veux en venir.
Ton récit est cohérent dans le principe. Dans la forme, beaucoup de "maladresses" (je place des guillemets car je ne suis pas un spécialiste des lettres !) fourvoient le lecteur dans des impasses linguistiques un peu inutiles. La silhouette bodybuildée des cheveux en est un exemple. J'ai vraiment tenté de me représenter la chose mentalement, mais mis à part une barbapapa... désolé, c'est peut-être un détail, mais le lecteur est parfois un type qui cherche à visualiser la chose...
Le paragraphe où tu expliques le meurtre est certes abscons, mais il me paraît surtout incohérent. Tu n'exprimes pas vraiment ce que tu veux faire comprendre.
"Tout son être vibrait de rage. Il en aurait brisé le volant entre ses mains. Etait-ce d’avoir vu sa femme entrer dans leur appartement avec ce blondinet ? Ou de savoir le cadeau qu’il avait laissé sous leur lit ? Rarement, voire jamais, il avait vu cette salope sourire ainsi. Une pointe chauffée à blanc s’était enfoncée dans sa poitrine à cette seule vision."
Je ne m'y retrouve pas dans ce paragraphe, qui représente "l'accroche" de ton récit. Le type est en colère. Il vibre de rage, ok. Au point de broyer son volant (donc il conduit, ok.) Se demande s'il s'agit de l'adultère affirmé de sa femme... déjà, pourquoi il se le demande ? N'est-ce pas évident ? Et la suite : de savoir le cadeau qu'il avait laissé sous leur lit... là, je ne suis plus. Il est en colère d'être informé du cadeau laissé sous le lit de sa femme et de son blondinet ? Il est en colère du cadeau qu'il a lui-même laissé (si je comprends bien) ? Ça ne colle pas. Dans le principe, dans la forme du paragraphe, je ne m'y retrouve pas. Et sa femme sourit du cadeau qu'on a laissé sous son lit ? Non, c'était bien avant, si je ne m'abuse. En tout cas, ce n'est pas clair....
Et puis, ce type semble ne pas avoir de certitude que sa femme le trompe, car elle ne fait qu'entrer dans un appartement. Or, le cadeau est déjà sous le lit. Donc le conducteur est déjà instruit depuis un moment de la situation, et a fait le nécessaire pour laisser une partie de sa cargaison dans l'appartement dudit blondinet (dont il connait par conséquent l'adresse.)
Voilà, la mise en chantier du récit partait assez mal, de mon point de vue.
La suite est plus classique, on est dans un châtiment à base d'arroseur arrosé. Le serpent est une arme qui se retourne contre lui. Ok. J'approuve. Pourquoi pas.
Par contre, avec une fin à la Hitchcock, ne savais-tu pas à quelle sentence tu t'exposais ? Plus personne au monde n'oserait rédiger une nouvelle avec une fin ouverte !
J'apprécie ton effort, Paulux, ton idée n'était pas mauvaise du tout. Il me manquait un peu de cohérence dans l'ensemble pour y adhérer pleinement.

Merci Mormir et Cancereugène pour ces retours !

Spoiler:

Je ne reprendrai pas l'ensemble des points qui posent problème, Léonox ayant déjà effectué l'essentiel du travail. Je reviendrai seulement sur ce "obnubilé par la silhouette bodybuildée des cheveux blonds" qui m'a frappé, moi aussi.  
"Ou de savoir le cadeau qu’il avait laissé sous leur lit ?" (ligne 2) J'aurais compris plus facilement le sens de ce passage si tu avais préalablement mentionné les serpents. Or, ce terme n'apparaît qu'à la quatorzième ligne. Par conséquent, cette information n'est pas forcément "décryptée" par le lecteur...

"Le véhicule du comté était garé dans une avenue arborée de L.A."
Le choix de cette ville n'apporte rien au récit, dans la mesure où le cadre n'est qu'esquissé. On ne connaît d'ailleurs même pas les prénoms des personnages (ce qui dans un texte de ce type m'empêche d'éprouver quelque empathie que ce soit pour ces derniers, qu'il s'agisse de la salope, du blondinet ou du cocu). Dans ces conditions, le contexte américain est secondaire. Cette histoire pourrait tout aussi bien se passer ailleurs.

Tout comme Mormir, j'ai horreur des reptiles. Je n'ai pourtant pas ressenti de franche répulsion à la lecture des passages où ces bestioles attaquent... Il aurait fallu insister davantage sur cette menace rampante.

En conclusion, ce texte, non dépourvu d'intérêt, gagnerait à être repris et amélioré.

Salut Paulux,

Pour commencer, bravo de t'être jeté dans l'arène du concours.
Malheureusement, je n'ai pas non plus accroché, pour les mêmes raisons que mes camarades.
C'est un texte écrit exprès pour l'occasion, ou extrait d'une autre de tes histoires ?

Bonne continuation et merci pour ta participation.

Merci pour votre lecture et vos commentaires ! J'ai repris un très court passage d'un récit sur les cauchemars, en me focalisant surtout sur l'invention d'une histoire "crédible" pour l'introduire.

Concernant la phrase "obnubilé par la silhouette bodybuildée des cheveux blonds" qui gène tout le monde... je voulais faire un tic de langage dans lequel tu parles d'une personne - dont tu ne connais pas le nom - on te servant d'un élément physique déjà introduit.

Mais c'est peut-être trop tiré par les cheveux, lol ^_^

J'avais pas spécialement tiqué sur cette phrase, mais je pense que ça gênerait moins si c'était "obnubilé par la silhouette bodybuildée aux cheveux blonds". Je pense qu'avec "des", on peut avoir l'idée (fausse du coup) que ce sont les cheveux qui sont bodybuildés et pas la silhouette. C'est ce qui, je pense, a dû gêner les autres lecteurs, plus que ce procédé (dont j'ai oublié le nom) de nommer une personne entière par une partie, qui n'a en lui-même rien à se reprocher.