La montagne.
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L'Écritoire des Ombres :: CONCOURS DE L'ÉCRITOIRE DES OMBRES :: Archives des concours :: N°6 : Pièges, prisons
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La montagne.
Voici ma participation au concours.
Ce texte comprend 12 043 caractères.
Le sujet m’a tout de suite inspiré. Cette petite histoire est écrite dans un style assez imagé et poétique.
Je vous laisse la découvrir.
Merci
Lien:
http://pdf.lu/93wA
Ce texte comprend 12 043 caractères.
Le sujet m’a tout de suite inspiré. Cette petite histoire est écrite dans un style assez imagé et poétique.
Je vous laisse la découvrir.
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scad- Apprenti égorgeur
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Re: La montagne.
J'ai sincèrement adoré la première partie (jusqu'à "Je vais mourir..."). Le style est vif et prenant. Malheureusement, la fin (dont je ne révélerai rien pour ne pas "spoiler") m'a semblé très convenue. Sans cette fin téléphonée, je tenais là l'un de mes textes préférés de ce concours, peut-être même le meilleur.
Suis une ombre, toujours elle te fuira;
Essaie de la fuir, et elle te poursuivra.
Ben Jonson
Blahom- —Adorateur du (mauvais) genre— Chuchoteur dans les ténèbres
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Re: La montagne.
Bonjour Scad,
Je viens de lire ton texte, La Montagne. Je ne sais pas comment tourner les choses, alors ne m'en veux pas. Je n'ai pas accroché. Plusieurs choses m'ont empêché d'adhérer à cette histoire. Tout d'abord, le style que je trouve ampoulé et en contradiction avec ton récit. Je m'explique : tu fais dans les premières pages, la description d'un homme qui fait de la descente à vélo. Pour moi, c'est synonyme d'action. De vitesse. De risques. Je peux facilement concevoir le plaisir de cette personne, sinon l'ivresse qui l'habite à ce moment là. En revanche, j'ai beaucoup de mal à concevoir cette personne déclamer ou même seulement penser les phrases qui sont les siennes. La vitesse de l'action, cadre mal avec l'aspect contemplatif du propos. Je ne sais pas si je suis très clair. Pareillement, et sans vouloir trop en dire sur ton récit, on pense tout de suite (au moins dans les premières pages) à un film comme "127h". Je ne sais pas si tu l'as vu (ce n'est pas une nécessité, il est très moyen). En tout cas, il est difficile de ne pas y penser ; ce qui m'amène à un autre problème qui encore une fois concerne le choix du style. Une fois le piège refermé sur cet homme, comment se fait-il que la peur n'ait pas plus de prise sur lui ? Je dis cela parce qu'encore une fois, s'il y a bien une chose qui ne va pas avec la déclamation poétique (en tout cas lorsqu'elle est sur le vif... Je rappelle que tu écris au présent !) c'est la peur, la terreur -et même la douleur - qui doit paralyser toute capacité à réfléchir aussi clairement. Encore une fois j'y ai vu un décalage entre ce que vit ton héros et le ton adopté par celui-ci.
Côté construction, c'est assez confus. Tu nous envoie sur une piste, puis sur une autre et cela se termine d'une toute autre manière. Contrairement à Blahom, je n'ai pas vu la fin venir. Et pour cause ! J'ai tout simplement l'impression d'avoir lu trois histoires en une seule. Ce n'est pas un problème en soi. Mais il aurait fallu amener les chose autrement. Sans doute quelques pages supplémentaires auraient été les bienvenues.
Enfin, je me suis posé une autre question : pourquoi toutes ces références religieuses ? Je veux dire, elles ne servent vraiment pas le propos. Au contraire. Car cet homme sur ce vélo, je l'aurais davantage vu dans un cloître ou une église qu'en adepte des sports extrêmes. Étrange...
Tout cela n'est bien évidemment qu'un avis. Il ne préjuge en rien des qualités de ton texte, ni de ce qu'en penseront les autres.
Bien à toi,
S.
Je viens de lire ton texte, La Montagne. Je ne sais pas comment tourner les choses, alors ne m'en veux pas. Je n'ai pas accroché. Plusieurs choses m'ont empêché d'adhérer à cette histoire. Tout d'abord, le style que je trouve ampoulé et en contradiction avec ton récit. Je m'explique : tu fais dans les premières pages, la description d'un homme qui fait de la descente à vélo. Pour moi, c'est synonyme d'action. De vitesse. De risques. Je peux facilement concevoir le plaisir de cette personne, sinon l'ivresse qui l'habite à ce moment là. En revanche, j'ai beaucoup de mal à concevoir cette personne déclamer ou même seulement penser les phrases qui sont les siennes. La vitesse de l'action, cadre mal avec l'aspect contemplatif du propos. Je ne sais pas si je suis très clair. Pareillement, et sans vouloir trop en dire sur ton récit, on pense tout de suite (au moins dans les premières pages) à un film comme "127h". Je ne sais pas si tu l'as vu (ce n'est pas une nécessité, il est très moyen). En tout cas, il est difficile de ne pas y penser ; ce qui m'amène à un autre problème qui encore une fois concerne le choix du style. Une fois le piège refermé sur cet homme, comment se fait-il que la peur n'ait pas plus de prise sur lui ? Je dis cela parce qu'encore une fois, s'il y a bien une chose qui ne va pas avec la déclamation poétique (en tout cas lorsqu'elle est sur le vif... Je rappelle que tu écris au présent !) c'est la peur, la terreur -et même la douleur - qui doit paralyser toute capacité à réfléchir aussi clairement. Encore une fois j'y ai vu un décalage entre ce que vit ton héros et le ton adopté par celui-ci.
Côté construction, c'est assez confus. Tu nous envoie sur une piste, puis sur une autre et cela se termine d'une toute autre manière. Contrairement à Blahom, je n'ai pas vu la fin venir. Et pour cause ! J'ai tout simplement l'impression d'avoir lu trois histoires en une seule. Ce n'est pas un problème en soi. Mais il aurait fallu amener les chose autrement. Sans doute quelques pages supplémentaires auraient été les bienvenues.
Enfin, je me suis posé une autre question : pourquoi toutes ces références religieuses ? Je veux dire, elles ne servent vraiment pas le propos. Au contraire. Car cet homme sur ce vélo, je l'aurais davantage vu dans un cloître ou une église qu'en adepte des sports extrêmes. Étrange...
Tout cela n'est bien évidemment qu'un avis. Il ne préjuge en rien des qualités de ton texte, ni de ce qu'en penseront les autres.
Bien à toi,
S.
SILENCE- — — — Moine copiste — — — Disciple des Lois du Silence
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Age : 49
Re: La montagne.
Tout comme Silence, j'ai pensé à ce film 127h et donc mon esprit était mal orienté on va dire plein de préjugés... Aussi les références religieuses m'ont semblé inutiles ou déplacées à moins d'avoir une explication sur le bonhomme qui peut-être était très religieux mais dans ce cas, cela colle mal avec sa passion du vélo et la fin !!! Sinon, je ne trouve rien à redire sur le style enlevé du texte. Il se lit bien.
Pour moi, il n'est pas assez fantastique. On retombe trop sur ses pattes, dans notre monde réel (même le début est trop dans la réalité ou pas assez car il est blessé, en short : il devrait s'écorcher les genoux... et pourtant, il ne semble nullement souffrir lorsqu'il avance dans le goulot de la faille...
Un bon début si l'on n'a pas dans la tête ce film... Une fin convenue quand même dans le sens où beaucoup de nouvelles (que j'ai déjà lues) se terminent de cette façon ou à peu près... Donc, je suis assez mitigée.
Pour moi, il n'est pas assez fantastique. On retombe trop sur ses pattes, dans notre monde réel (même le début est trop dans la réalité ou pas assez car il est blessé, en short : il devrait s'écorcher les genoux... et pourtant, il ne semble nullement souffrir lorsqu'il avance dans le goulot de la faille...
Un bon début si l'on n'a pas dans la tête ce film... Une fin convenue quand même dans le sens où beaucoup de nouvelles (que j'ai déjà lues) se terminent de cette façon ou à peu près... Donc, je suis assez mitigée.
Françoise Grenier Droesch
Skype Woman...
Re: La montagne.
Merci Blahom,
Merci Silence,
Merci Françoise,
J'apprécie vos retours sur ma nouvelle. Ci-dessous, je reviens en détail sur vos remarques.
Pour ceux qui n'ont pas lu la nouvelle, n'ouvrez pas le spoiler.
Merci Silence,
Merci Françoise,
J'apprécie vos retours sur ma nouvelle. Ci-dessous, je reviens en détail sur vos remarques.
Pour ceux qui n'ont pas lu la nouvelle, n'ouvrez pas le spoiler.
- spoiler:
La fin convenue :
Blahom et Françoise, vous avez trouvé ma fin convenue. C'est donc que vous avez deviné le dénouement. Le fait qu'il rêve dès le début, il y a quelques indices sur le début qui peuvent en présager. Après, qu'il soit dans une prison et plus précisément dans le couloir de la mort c'est fort. Bien vu !
Françoise, je suis d'accord avec toi beaucoup de nouvelles se terminent avec le mixage réalité-rêve... Bon, j'ai essayé de me distinguer par un style poétique et l'utilisation du présent. Je voulais en faire une nouvelle à chute... Je trouve la mienne pas trop mal, comme quoi.
Le style et le récit :
Silence, comme il s'agit d'un rêve dès le début, la vitesse de l'action et l'état contemplatif du personnage peuvent très bien se combiner. Je vois bien ce que tu veux dire et je le comprends très bien. Mais, étant cycliste moi-même, je peux t'affirmer qu'en roulant, je peux me faire de telle réflexions sans soucis.
Peur-douleur-souffrance :
Silence, Françoise, il me semble avoir dit que la personne souffrait de sa chute : main brisée, douleur aux côtes... Après j'aurai pu en rajouter, mais vu la longueur de ma nouvelle. Il a également peur, mais peut-être n'ai-je pas assez accentué cet aspect en effet.
En fait, ma nouvelle est peut-être trop courte pour fouiller plus l'aspect peur douleur souffrance.
Religion:
Par contre, le côté religieux n'a absolument rien à voir avec la pratique d'un sport même extrême (le vtt n'est pas un sport extrême ici).
Pourquoi un croyant ne pourrait pas faire de sport extrême ?
Mon personnage est certainement catholique à la base. Bon nombre d'assassins sont de véritables croyants. Et je garantis que beaucoup de croyants font des sports extrêmes.
Il faut savoir que le bonhomme est dans le couloir de la mort ce qui exacerbe sa croyance.
Le style confus : Eh bien, j'ai essayé de masquer le dénouement.
127 Heures : Oui j'ai vu le film et il ne m'a pas du tout inspiré dans cette nouvelle. Mais vous avez raison, je n'y ai même pas pensé, il y a une certaine ressemblance.
Voilà, j'ai essayé de m'expliquer sur vos retours que j'apprécie et respecte.
scad- Apprenti égorgeur
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Re: La montagne.
- Spoiler:
- Je ne suis pas totalement convaincu par tes explications Scad. Le VTT, pas un sport extrême ? Lorsqu'il est pratiqué en descente, comme cela semble être le cas, je pense que si ! Par ailleurs, je ne dis pas qu'il n'est pas possible d'avoir une méditation poétique ou métaphysique dans un tel cas de figure, je dis simplement que, dans le contexte, le propos est en décalage avec l'action ce qui aboutit à un manque de 'crédibilité'. De même que le côté religieux. Encore une fois, il ne s'agit pas de dire que ce n'est pas comme cela dans la réalité. Bien sûr que les croyants pratiquent ce genre de sport ! Il s'agit de dire que, telle que tu nous présentes la chose, on a du mal à y croire. Il y a, en écriture, une différence entre ce qui est possible et ce qui est crédible. Enfin, j'ai bien compris la structure de ton texte (le rêve) mais telles que les choses sont présentées on a l'impression de basculer d'un élément à un autre, sans lien entre eux ; ce qui engendre de la confusion. Ce n'est encore une fois qu'un point de vue Scad. Et ne te méprends pas, si je reviens à la charge avec mes impressions, c'est précisément parce que je trouve ce texte intéressant.
Dernière édition par SILENCE le Dim 9 Nov 2014 - 11:45, édité 1 fois
SILENCE- — — — Moine copiste — — — Disciple des Lois du Silence
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Re: La montagne.
Merci pour tes explications Scad. Concernant la fin, je n'avais pas tout deviné mais je voyais "grosso modo" de quoi il s'agissait. Sinon, l'ensemble pourrait être plus cohérent. Au sujet de la religion, ce que je voulais dire, c'est que ton personnage devrait être rattaché à sa croyance en parsemant ton texte de flash back dans la partie "souterraine" où il se reverrait prier dans une église, je sais pas mais quelque chose qui justifie toutes ses pensées du début... Ne t'inquiète pas pour mon avis, ce n'est qu'un ressenti sans conséquence.
Françoise Grenier Droesch
Skype Woman...
Re: La montagne.
FRançoise GRDR a écrit:. Ne t'inquiète pas pour mon avis, ce n'est qu'un ressenti sans conséquence.
Non je ne m'inquiète pas du tout.
Tu m'as donné ton avis et je t'en remercie.
scad- Apprenti égorgeur
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Re: La montagne.
- Spoiler:
- Rassure-toi, scad, je ne prétends pas avoir deviné qu'il se trouvait dans le couloir de la mort. En revanche, ce type de fin qui nous montre un personnage en train de se réveiller après un mauvais rêve est assez fréquent et j'avoue redouter tout simplement ce genre de conclusion lorsque je commence la lecture d'une histoire. Vu le plaisir que j'ai eu à lire la première partie de ton texte, j'escomptais une fin différente. Mais ce n'est que mon avis.
Suis une ombre, toujours elle te fuira;
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Ben Jonson
Blahom- —Adorateur du (mauvais) genre— Chuchoteur dans les ténèbres
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Re: La montagne.
Mon avis ne va pas être très utile, mais même en lisant les commentaires de mes camarades, je n'arrive pas à trouver quoi dire. Je ne sais même pas si j'ai aimé ou pas (ce qui est quand même moins pire que de ne pas aimer ).
Je vais y réfléchir, avec un peu de recul, je trouverai peut-être quelque chose de plus constructif à raconter.
Je vais y réfléchir, avec un peu de recul, je trouverai peut-être quelque chose de plus constructif à raconter.
Inventrice du "rocueil", le mixte entre le roman et le recueil.
"J'ai lu. Je sais même pas quoi dire tellement je suis atterrée.
Et le pire c'est que j'ai aimé te lire." Raven sur "Yin et yang"
"Merci de m'avoir donné envie de vomir !" Nao76 sur "Yin et yang"
"Ton texte m'avait fait penser à un film allemand atroce que j'avais vu plus jeune : Nekromantik !" Polo sur "Trafic de cadavres"
Re: La montagne.
Pas convaincu par ce texte... Ce n'est pas qu'il est mal écrit, au contraire, mais le style est souvent trop ampoulé, trop précieux. Le coté "religieux" ne me saute pas aux yeux, sinon par des expressions à connotation religieuses "Le soleil n'est désormais plus divinité en ce milieu" que je trouve bien trop précieuses ! Comme "le nectar" pour la source, "le flambeau du monde" pour le soleil, et autre... Ces façons de parler sonnent excessif, presque grotesque! "L'astre du jour", ça passerait, mais "Le flambeau du monde"!
- Spoiler:
- Pour ce qui est de la fin, je la trouve décevante, dans la mesure où ne sait pas trop pourquoi le narrateur imagine cette virée en montagne. Pour fui la réalité de son exécution, sans doute, mais ça aurait pu être n'importe quel autre scénario. Pour que ça colle, il faudrait vraiment un rapport entre cette hallucination et la réalité, qui conclue l'histoire de façon habile. Alors que là je n'aime que la dernière phrase: "Puis... Je retrouve la montagne"
Accessoirement le titre est assez faible... Bon désolé de ma critique assez négative, ce sera sans doute mieux une prochaine fois, mais là, je n'ai pas accroché!
Mais alors, dit Alice, si le monde n'a absolument aucun sens qui nous empêche d'en inventer un?
Lewis Carroll
Re: La montagne.
Mon avis est aussi plutôt négatif, je dois avouer.
Autant commencer par ce qui m'a posé problème, ça sera fait comme ça.
De mon côté, ce qui m'a le plus gêné, c'est que le narrateur me semble bien trop joyeux et optimiste. Il se fracasse dans une crevasse, doit affronter la nuit et les bêtes, mais il trouve le moyen de positiver, de remercier Dieu parce qu'il trouve un coin où dormir et où il se sent comme dans un lit (ce qui est pas très compatible avec sa situation, il devrait au contraire avoir mal partout et ne pas réussir à s'endormir confortablement, et maudire tout le monde pour être là où il est). Je dis pas que c'est impossible d'être optimiste dans ces conditions, mais pour un texte sur le thème du piège, ça aurait grandement gagné à montrer la détresse du personnage. Mais je n'ai pas ressenti la moindre peur chez le héros, bien qu'il y ait quelques passages (trop courts) qui s'y prêtent. Il avance, confus mais certain qu'il y a un chemin tout tracé pour le sortir de là, quand une réaction plus crédible serait, selon moi en tout cas, de céder à la panique. Pas forcément en permanence, mais au moins au tout début, quand il découvre la situation, puis des heures plus tard quand la nuit tombe. Sachant qu'il est seul, blessé, affamé et que visiblement personne ne sait qu'il est là, ça me paraitrait logique. Il y a bien des moments où tu tends l'histoire de ce côté-là, mais c'est vite balayé par un retour du ton optimiste.
En revanche, s'il y a quelque chose que j'ai aimé c'est bien le style. Les phrases s'enchainent facilement, ni trop soutenues, ni trop familières à mon goût ; juste ce qu'il faut. Tu prends le temps de décrire les pensées du personnages sans tomber dans l'excès d'être trop bavard de ce côté. Bref, tout ce qui concerne la forme est très bon pour moi.
C'est surtout l'idée et le personnage qui ne m'ont pas accroché. C'est évidemment purement subjectif et j'espère que mon avis paraitra pas trop dur.
Autant commencer par ce qui m'a posé problème, ça sera fait comme ça.
De mon côté, ce qui m'a le plus gêné, c'est que le narrateur me semble bien trop joyeux et optimiste. Il se fracasse dans une crevasse, doit affronter la nuit et les bêtes, mais il trouve le moyen de positiver, de remercier Dieu parce qu'il trouve un coin où dormir et où il se sent comme dans un lit (ce qui est pas très compatible avec sa situation, il devrait au contraire avoir mal partout et ne pas réussir à s'endormir confortablement, et maudire tout le monde pour être là où il est). Je dis pas que c'est impossible d'être optimiste dans ces conditions, mais pour un texte sur le thème du piège, ça aurait grandement gagné à montrer la détresse du personnage. Mais je n'ai pas ressenti la moindre peur chez le héros, bien qu'il y ait quelques passages (trop courts) qui s'y prêtent. Il avance, confus mais certain qu'il y a un chemin tout tracé pour le sortir de là, quand une réaction plus crédible serait, selon moi en tout cas, de céder à la panique. Pas forcément en permanence, mais au moins au tout début, quand il découvre la situation, puis des heures plus tard quand la nuit tombe. Sachant qu'il est seul, blessé, affamé et que visiblement personne ne sait qu'il est là, ça me paraitrait logique. Il y a bien des moments où tu tends l'histoire de ce côté-là, mais c'est vite balayé par un retour du ton optimiste.
- Spoiler:
- Après, évidemment, comme tout est un rêve, ça explique pas mal de ces "incohérences". Mais ça ne fait que remplacer un problème par un autre, à mon sens : il n'y a donc aucun piège ni prison, au contraire, j'ai ressenti tout ça comme une fuite, une libération. D'abord dans le sommeil puis dans la mort. Le tout porté par cet optimisme toujours, qui a fini par me désintéressé du personnage. Pourquoi craindre pour lui ce que lui-même ne craint pas ? Pourquoi se soucier de son sort quand lui-même semble content d'être là où il est ?
Enfin, sans me surprendre (parce que c'est un procédé qui a souvent été utilisé), la fin m'a paru un peu sortir de nulle part. Il manque, à mon avis, un lien entre la situation du personnage et son rêve (ou plutôt cauchemar). Il y a juste les références religieuses qui font sens une fois qu'il se réveille, et l'idée d'être "piégé" quelque part aussi. Mais pourquoi une montagne ? Et pourquoi est-il condamné à mort ? Il y a trop peu d'information pour moi de ce côté.
En revanche, s'il y a quelque chose que j'ai aimé c'est bien le style. Les phrases s'enchainent facilement, ni trop soutenues, ni trop familières à mon goût ; juste ce qu'il faut. Tu prends le temps de décrire les pensées du personnages sans tomber dans l'excès d'être trop bavard de ce côté. Bref, tout ce qui concerne la forme est très bon pour moi.
C'est surtout l'idée et le personnage qui ne m'ont pas accroché. C'est évidemment purement subjectif et j'espère que mon avis paraitra pas trop dur.
20 minutes avant la tombe - Confession d'un mort - Les rêveurs de Somnore - La nuit derrière la porte - La dame aux yeux vides
"Je questionnai l'un de ces hommes, et je lui demandai où ils allaient ainsi. Il me répondit qu'il n'en savait rien, ni lui, ni les autres; mais qu'évidemment ils allaient quelque part, puisqu'ils étaient poussés par un invincible besoin de marcher." Baudelaire, Chacun sa chimère
Re: La montagne.
Catherine Robert a écrit:Mon avis ne va pas être très utile, mais même en lisant les commentaires de mes camarades, je n'arrive pas à trouver quoi dire. Je ne sais même pas si j'ai aimé ou pas (ce qui est quand même moins pire que de ne pas aimer ).
Je vais y réfléchir, avec un peu de recul, je trouverai peut-être quelque chose de plus constructif à raconter.
Merci Catherine d'avoir pris le temps de me lire.
Paladin a écrit:je n'ai pas accroché![/spoiler]
Merci Paladin de m'avoir lu et de m'avoir donné ton avis.
Le terme "grotesque" hum... Ce n'est que le monde de l'imaginaire après tout...
scad- Apprenti égorgeur
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Re: La montagne.
Merci Murphy Y pour ton analyse, mon retour:
- Spoiler:
Content que le style te plaise. Je n'ai pas vraiment fait attention sur le fait que mon personnage soit trop optimiste. Mais pourquoi pas. Il y a des optimistes et des pessimistes. Pourquoi en aurais-je fait un caliméro ?
Décidément, je ne comprends pas tes remarques :
« Il semble content d'être là » : Ah bon ? Je ne sais pas quoi te dire, hormis de me relire...
« Il n'y a donc aucun piège ni prison »
— Piège par le rêve oui,
— Oui il y a une prison.
Tu n'es pas le premier qui n'accroche pas et je le respecte.
scad- Apprenti égorgeur
- Messages : 79
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Localisation : france
Re: La montagne.
scad a écrit:Paladin a écrit:je n'ai pas accroché![/spoiler]
Merci Paladin de m'avoir lu et de m'avoir donné ton avis.
Le terme "grotesque" hum... Ce n'est que le monde de l'imaginaire après tout...
Excuse-moi pour ce terme qui peut être vexant. Je ne voulais parler que de la formule "Le flambeau du monde" pour désigner le soleil. "Grotesque" est peut-être en effet maladroit.
Je voulais dire que cette formule est trop ampoulée, trop "précieuse", dans le sens originel, comme les "précieuses" de l'époque de Molière appelaient un fauteuil "Les commodités de la conversation", ou leurs pieds "Mes chers souffrants", des formules bien compliquées pour des choses simples, tu comprends ...
Mais alors, dit Alice, si le monde n'a absolument aucun sens qui nous empêche d'en inventer un?
Lewis Carroll
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