Le Créateur (texte retiré)

Quelques réflexions en vrac :
- Des lourdeurs par-ci par là et un style plutôt littéral mais les bases d'écriture sont saines.
- Problèmes de dosage : tu t'attardes autant sur les passages clés que sur les remarques secondaires, voire superflues (l'apologie de la masturbation ou la mise au point de l'interfaceur).
- Des trous dans l'intrigue : D'où vient le disque dur ? Pourquoi l'avoir enterré (drôle de cachette) ? L'Augure adresse un courrier à ton héros : il sait donc qu'il existe et où le trouver ; dès lors, pourquoi attendre 26 ans pour éliminer une anomalie ou une menace potentielle ?
- Des personnages très superficiels : un vieil ado à fantasmes, une Barbie sex-toy, un père d'une infinie placidité et une mère invisible.
Pas forcément une mauvaise histoire, mais traitée au premier degré, elle ne passe pas. Alors qu'un ton ironique aurait donné des airs de conte parodique à ton délire. Les stéréotypes deviendraient des caricatures et les défauts, exagérations ou invraisemblances, de la fantaisie débridée.
Tu devrais essayer. Peut-être es-tu un humoriste qui s'ignore.
Et je suis sérieux.
Amitiés.

C'est une analyse intéressante, Jack.
En effet, j'ai vu cette histoire plus comme une caricature du geek qu'autre chose, et je l'ai écrite aussi pour m'amuser. Je trouve que j'ai pas mal d'humour ( ou en tout cas, je ris de beaucoup de chose) et j'adore l'ironie. Par contre, je n'ai vraiment jamais réussi à le faire passer sur le papier.
J'adorerais faire du Terry Pratchett, mais Terry Pratchett le fait déjà alors bon...
Mais je vais voir à m'entraîner là-dessus.
Merci de ta lecture en tout cas !

L'humour de Pratchett est foisonnant mais très subtil. Je pensais davantage à quelque chose dans l'esprit du "Routard galactique" ou de la BD underground genre Crumb (Fritz the cat).

Ça faisait un moment que j'avais téléchargé cette nouvelle, attiré par le titre, puis intrigué par cette couverture engageante (compliments à l'illustrateur/rice). Mon avis tendrait à confirmer ton observation sur la réception du texte : en tant que mâle, je l'ai bien apprécié. Une bonne entrée en matière, puis un univers cohérent (hormis les réactions du père et quelques détails) qui évoque un mélange de Minority Report (avec la prédiction de la mort en plus, ajout appréciable) et Matrix (soumission humaine à la machine, abandon de liberté...). Avec le côté lampe magique adapté en SF auquel se greffe le "fantasme de l'otaku" (illustration des dérives de la société virtuelle). Non, franchement c'est pas mal du tout, les thématiques se recoupent bien (en cela je ne trouve pas forcément qu'on a 2 nouvelles différentes) et l'ensemble est loin d'être aussi "idiot" qu'il pourrait le paraître (passage facile avec la bombasse - mais faut bien s'amuser un peu).

Pour le reste, j'ai trouvé l'écriture plus agréable que sur ton texte du concours, et encore une fois c'est le mot "solide" qui me vient pour la qualifier. C'est maîtrisé tout ça (en dehors des broutilles). Certes les phrases sont parfois trop longues et lourdes à mon goût, mais je crois que c'est un style en soi ; certains auteurs écrivent comme ça. Carton rouge néanmoins pour la mise en forme du texte : mes yeux ne te disent pas merci. Essaye d'aérer ces pavés.

Dernière chose : cette fin est ratée, à mon avis, et c'est vraiment dommage. Elle fait "flop", nous laisse en plan. Je m'attendais à quelque chose de plus subtil, du genre mise en abîme... Il serait toujours dans un "jeu video" plus vaste (ce qui expliquerait l'attitude placide du père) ; ou manipulé par la créature féline qui prendrait la place de son Créateur-joueur ; ou bien il prendrait la place de l'Augure, devenant à son tour un tyran). Des choses comme ça ; plus de relief.
Et c'est vrai que la conclusion ne donne pas vraiment de réponse à l'enjeu posé au début.

Mais pour moi ça reste un bon texte, en dépit de cette réserve finale.

Merci de ta lecture !

En effet, je pense avoir trouvé un style d'écriture. Il n'est certainement pas parfait ni du goût de tout le monde, mais j'ai tendance à croire qu'en plaisant à tous on perd en caractère. (je suis bien conscient d'avoir encore une bonne marge de progression)

Il est fort possible que je me sois un peu lâché dans la nouvelle du concours, sur les qui/que et que je n'aie pas suffisamment attention au rythme et à la fluidité du texte.

Pour le reste, je pense que Le Créateur pourrait donner lieu à de nombreuses version différentes, des fins alternative et autre. J'aurais sans doute aussi pu pousser plus loin l'intrigue et arriver à une autre fin. C'était avant tout, pour moi, un exercice d'entraînement sur un thème imposé.

Merci Gernier de ta lecture.

Je n'avais aucune intention de me rapprocher de Frankenstein, mais plus de faire une version futuriste de Pygmalion et Galatée, ainsi qu'une parodie de la vision féminine des jeux vidéos, le côté caricatural est pleinement assumé.

Je ne cherchais pas non plus à faire un texte à chute, donc la fin téléphonée ne me dérange pas.

Post modéré par Paladin: vous êtes priés de rester chacun respectueux des autres, les critiques sur un texte ne doivent pas être des attaques personnelles, merci!

Comme dit la Mère Michelle : "Avant de t'occuper de la paille dans l’œil de ton voisin, observe la poutre qui est dans le tien."

K² et Gernier, il serait temps d'arrêter de vous prendre la tête. Nous ne sommes pas sur ce forum pour vous regarder vous balancer des piques.

Si vous ne vous supportez pas, ignorez-vous, mais les chamailleries de bac à sable n'ont rien à faire par ici.

A propos de paille et de poutre:

Gernier a écrit:- C'est déjà mieux écrits que tes autres travaux (Les Contrevents ou le texte du concours qui sont à la limite de l'illisible)
- A partir de la deuxième partie ça part en vrille... Le personnage féminin est un cliché ambulant de la plus mauvaise eau.
La fin est téléphonée...
En gros, un progrès évident au niveau stylistique mais toujours aucune idées novatrices au niveau de l'histoire. On aurait pu partir dans moult directions intéressantes mais tu choisis le déroulement le plus cliché qu'il se puisse imaginer.

Gernier, tu lis les textes, ce qui est bien. Tu les commentes, ce qui est mieux encore. Sauf que tes commentaires sont parfois à la limite de l'insulte (voir les passages soulignés ci-dessus). En outre, ils sont d'une suffisance et d'une brutalité ahurissantes. Je ne vois vraiment pas ce qui t'autorise à t'exprimer de cette façon. A moins que tu ne sois un écrivain professionnel multi-édité dissimulé sous un pseudonyme ? Sauf que des écrivains professionnels, il se trouve que j'en connais quelques-uns, et aucun n'emploie un ton aussi péremptoire et dédaigneux. Zaroff t'a déjà fait la remarque dernièrement; voici la deuxième. Par conséquent, il serait préférable pour tout le monde que tu fasses preuve de davantage de modération à l'avenir.

Catherine Robert a écrit:K² et Gernier, il serait temps d'arrêter de vous prendre la tête. Nous ne sommes pas sur ce forum pour vous regarder vous balancer des piques.

Si vous ne vous supportez pas, ignorez-vous, mais les chamailleries de bac à sable n'ont rien à faire par ici.

Tout à fait d'accord avec toi, Catherine.

J'avoue que je n'aurais pas dû prolonger la polémique. J'ai sans doute un peu perdu mon calme, je m'en excuse.

Voilà une bonne chose.

Je n'aurais pas dû lire certains commentaires avant de poster mon opinion.

Parce que ça va jeter un doute sur ma psychologie personnelle !

En effet, j'ai beaucoup aimé ce récit. Ça fait de moi un geek pervers sans doute...
C'est de la SF comme je l'aime, avec beaucoup de références qui partent dans tous les sens, sans que l'on ait l'impression de sombrer dans le port'nawak.
Le début est complètement dystopique, et je me suis retrouvé dans des univers où moi-même j'ai tenté (souvent maladroitement) de tirer une prose.
Puis on fonce en pleine mythologie, avec ce vieux DD qui abrite une sorte de lampe d'Aladin...
J'ai apprécié cette façon d'invoquer la femme.
Ok, ça peut paraître misogyne, mais mesdames, excusez-moi, de quoi rêve un gamin solitaire qui manipule des femmes féroces dans les jeux vidéos ? Faut être logique. Cette "création" de la part de ce personnage-là est parfaitement logique. A la limite, je le trouve presque trop chaste. Voyant qu'il avait tout pouvoir sur sa créature, il aurait pu se laisser aller à des turpitudes bien plus hard, façon DSK...
Le final est plutôt pas mal. Je m'attendais à pire, car bien évidemment avec un tel développement, il était difficile de boucler la boucle sans tomber dans la facilité.
Là, ça rejoint le tout premier chapitre, et c'est finalement un dénouement correct.

Je n'ai pas TOUT aimé dans ce récit, certaines formules pourraient être améliorées, certains passages, le personnage du père pourrait être moins fade, je ne sais pas. Des choses perfectibles, il y en a. Mais dans quel récit n'y en a-t-il pas ?

Moi, j'ai vraiment aimé ce texte. Bravo K2.

Cancereugène a écrit:Faut être logique. Cette "création" de la part de ce personnage-là est parfaitement logique. A la limite, je le trouve presque trop chaste. Voyant qu'il avait tout pouvoir sur sa créature, il aurait pu se laisser aller à des turpitudes bien plus hard, façon DSK...

Haha, j'avais pensé la même chose !