Anatomie du cauchemar

Quelle belle entrée en matière ! L'auteur le dit lui-même : "... un homme en pleine décompensation psychique... cerveau dérangé de certains individus qui sont, au départ, comme vous et moi." Le texte est court mais il distille un climat glauque et détestable. Un comptable, en rupture de tout, loue un chalet isolé de tous. Cherche-t-il à sauvegarder un amour qui se meurt ? Un travail qui l'emmerde ? Les actes se fondent avec les pensées morbides du personnage. Le sexe et le sang sont souvent liés.

Le style de l'auteur m'a rappelé celui de Kathe Koja. Même forme d'écriture, effets hachés, scènes tranchantes comme un scalpel. Du beau boulot en fait !

Découvrez le trailer de ce récit :

On sent tout de suite que Stephen King est une influence assumée pour ce court récit. David Miserque avoue aimer les histoires se passant dans des endroits isolés où personne ne peut vous sauver. L'intrigue pourrait rappeler celle de "2000 maniacs" mais l'atmosphère, notamment le début, est un clin d’œil à "Désolation". Un village perdu, un étrange panneau indiquant "DEERFIELD, son église, son lac, son pont couvert, son tueur." Un couple se retrouve coincé dans ce patelin, à la suite d'une crevaison. Ils sont logés par la vieille Abigaël (Le Fléau ?) qui leur raconte une étrange malédiction annuelle.
Certes, l'auteur utilise des raccourcis pour poser son intrigue et va vite en besogne pour poser les éléments... mais on passe un foutu bon moment à lire cette nouvelle. Elle ne révolutionne pas le genre mais le lecteur est contenté. Un plaisir rapide, une petite scène gore... j'en demande pas plus pour me satisfaire en trois minutes.

L'idée de ce récit vient, selon l'auteur, de l'accident de mine qui s'est produit au Chili en 2010. Mais quel dommage d'avoir torché la fin en quelques lignes ! Pourtant, le style de l'auteur est bon. Le décor de la mine est bien planté. Des mineurs se retrouvent coincés au fond d'une mine, après un coup de grisou. Ils aperçoivent des corps mutilés durant leur progression. Les hommes apeurés pensent aussitôt à la légende locale : le Diable des mines.
Baronheid distille des moments angoissants, les personnages sont bien campés... mais c'est vraiment regrettable que la conclusion ne soit pas au niveau du reste.

Second récit de l'auteur d'"Articque" dans ce recueil. Autant vous prévenir que ce texte est bien crade, David ne nous épargne rien. Un sadique tortionnaire tente des expériences sous fond de philosophie. Mutilations, cannibalisme, vivisection et j'en passe. C'est court mais c'est glauque à souhait. Dérangeant même. Pas certain que cette histoire convienne à tout le monde.