Debout dans la pénombre...

Voici le poème que j'aurais proposé si je n'avais mis ma prose poétique (Shadows) pour le concours des Ombres :


Edit : texte supprimé à la demande de l'auteur !

Le sens profond n'est toujours pas évident à extraire, mais les mots sont forts ! C'est sympa à lire. L'atmosphère est bien celle des ombres.
Ecris-tu souvent de la poésie ?

J'ai commencé avec la poésie, je finirai avec elle

En fait, c'est le domaine où je me sens le mieux avec des centaines de poèmes dans mes tiroirs, ou publiés... Regarde dans cette rubrique, il y en a quelques-uns côtoyant Jack et ses alexandrins.

Je trouve ce poème très intense sans en saisir totalement le sens.. un peu comme quand le coeur se met à battre au rythme des tams-tams. emporté par la mélopée. C'est une sensation curieuse, un peu déconcertante.

Sur la forme la rime entre les 2 pénombres me gêne un peu mais c'est peut-être voulu.

Tu publies tes poésies sur Amazon ?

Jusqu'à présent, je n'ai publié qu'un recueil en poésie. Et j'en ai beaucoup diffusé gratuitement sur divers sites.

La poésie reste un genre très difficile à vendre.

C'est un euphémisme, de dire que la poésie ne se vend pas. Cependant, je suis de ces optimistes qui pensent que cela est cyclique et que, tout comme elle s'est faite discrète au XVIIIème siècle avant de renaître plus riche et importante au XIXème, elle renaîtra bientôt de ses cendres. Vœu pieux, peut-être, mais il permet de garder confiance et d'encore investir dans ce genre pourtant aujourd'hui bien ingrat du point de vue éditorial...

Tu m'as demandé mon avis sur ce poème, alors je vais tâcher d'être précis...

Je l'aime bien, mais trouve que tu as peut-être un peu trop forcé le trait par endroits. Ne pas faire coïncider phrases et vers en multipliant les enjambements est une posture moderne tout à fait valable, mais je me demande si tu n'as pas été un peu loin en écrivant (par exemple) "Je tomberai charmé, à moitié // Sous mon corps, à moitié sous mon or" à cheval sur deux strophes. La structure se fait du coup (selon moi) trop lâche et le poème perd de sa forme. Il me semble qu'à l'inverse, au début du poème, lorsque l'unité des vers s'amenuit mais que la strophe conserve des contours précis, ton texte est plus vif, "tient" mieux en place. Je ne sais pas si je suis clair...

La quatrième strophe me parait aussi un peu faible, je crois à cause de la répétition de "pénombre". Je trouve un peu étrange que tu aies recherché cette rime identique alors que, dans le reste du poème, il y a une certaine liberté à cet égard (par exemple, tu ne te préoccupe pas du "genre" de certaines rimes) ; du coup, il me semble que ce n'était pas nécessaire et aurait pu être évité. Mais peut-être avais-tu une raison précise de faire cette répétition ?

Dans l'ensemble, j'ai apprécié le caractère obscur du poème et la rareté du vocabulaire (le vers évoquant Assur, en particulier, est fort bien mené). Je suis juste un peu perplexe devant le quatrain final et son "ambre chinoise". Dans un premier temps, je me suis demandé si tu n'avais pas voulu écrire "ombre" mais me doute bien que non car, en ce cas, ce mot aurait été répété trois fois sur trois vers. Je comprends parfaitement que tu parles d'ambre (cela produit une belle allitération avec "ombre" et fait écho au rouge et au jour — au passage : excellente idée de les associer et de former ainsi cette "homéotéleute inverse" — du vers précédent) mais l'adjectif me semble plus maladroit. Peut-être le jeu de mot est-il voulu mais il me semble qu'il est plus dérangeant qu'autre chose ; on bute en effet dessus et cela casse le rythme au pire moment, juste avant la conclusion du poème.

Voilà. J'espère avoir été constructif...